Le Bureau a rappelé que le site a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1983 et a été porté sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1992 à cause des menaces que représentaient le braconnage, les empiétements à l'intérieur des limites et la construction non planifiée d'une route. Un projet d'assistance internationale est en cours, dans le cadre du Fonds du patrimoine mondial et la partie "équipement" du projet a été menée à bien en 1994. De plus, le Centre du patrimoine mondial a reçu en mars 1995 un rapport préliminaire de l'INEFAN (Instituto Ecuatoriano Forestal y de Areas Naturales y Vida Silvestre) sur l'impact environnemental de la construction de la route Guamote-Macas qui traverse le parc, ainsi qu'un rapport final de la Commission (Ministère des Travaux publics/INEFAN) en mai 1995. La Commission a étudié les questions suivantes : (1) l'impact environnemental des sept premiers kilomètres de la route qui ont été construits ; (2) les mesures à prendre pour atténuer l'impact environnemental des vingt-trois derniers kilomètres qui restent à construire et (3) des directives pour la gestion du Parc afin d'atténuer l'impact négatif de la nouvelle route.
Le rapport fait clairement apparaître que la route a causé des dommages irréversibles à l'environnement naturel car sa construction a provoqué un certain nombre de glissements de terrain. La Commission a recommandé de prendre les mesures suivantes : rétrécir la route (pour en limiter la largeur à 6 mètres) ; travailler uniquement manuellement et ne pas utiliser d'engins lourds pour l'enlèvement des déblais ; faire superviser le site par des spécialistes de l'environnement ; installer des postes de contrôle supplémentaires à l'entrée du Parc pour mettre fin à l'implantion spontanée.de communautés ; intensifier les rondes des patrouilles dans le Parc pour permettre uniquement le développement d'un tourisme écologique contrôlé par le gouvernement ; créer un petit centre d'accueil pour les touristes ; établir absolument un'inventaire des propriétaires terriens légitimes et obtenir que la nouvelle partie de la route soit considérée comme une "bande pilote environnementale".
Le Représentant de l'UICN a souligné que l'impact sur le site était plus important que prévu et que le bureau local de l'UICN fournirait un rapport de mise à jour sur l'état du site en septembre 1995.
Le Bureau a demandé au Centre d'écrire au Gouvernement équatorien pour féliciter les autorités du rapport d'impaét, leur faire part des préoccupations du Bureau et leur demander des éclaircissements sur le degré actuel des menaces pesant sur le site.