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Décision 17 BUR VIII.2
Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba (Côte d'Ivoire/Guinée)

En 1981, le Comité du patrimoine mondial a inscrit le Mont Nimba sur la Liste du patrimoine mondial. En 1992, le Mont Nimba a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril par le Comité qui a demandé au Centre d'envoyer une mission d'experts afin (a) de vérifier la délimitation du site au moment de l'inscription et de proposer une délimitation appropriée ; (b) d'évaluer l'impact de l'exploitation du minerai de fer et des autres dangers qui menacent l'intégrité du site ; (c) de travailler à la réalisation d'un projet de développement rural intégré.

La mission s'est déroulée entre le 15 et le 30 mai 1993. Elle était constituée de représentants du Centre, du PNUD, du PNUE, du gouvernement guinéen, de la NIMCO (la compagnie minière), de l'UICN, du CEDI (ONG internationale située en France), de Guinée Ecologie (ONG locale), ainsi que de deux consultants et spécialistes locaux.

Une étude complète de la partie du Mont Nimba située en Guinée a été menée ; elle comportait des visites sur le terrain et dans les villages et un examen de questions spécifiques telles que la proposition d'inscription initiale, le gisement de minerai, les limites du site et la situation socio-économique des populations locales.

Les principales conclusions sont les suivantes :

i) le site répondait aux critères du patrimoine mondial lors de sa demande d'inscription initiale en 1981. Il continue à répondre à ces critères.

ii) le site doit être maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril, avant tout à cause des incursions agricoles dues à l'absence de structures administratives et d'une protection efficace. A l'heure actuelle, le Projet-pilote du Mont Nimba prévoit une gestion sur le terrain, mais celle-ci n'est pas assurée ;

iii) quand le site a été proposé à l'inscription en 1981, le gouvernement guinéen était parfaitement au courant du potentiel de ressources minières. Plus de 25 millions de dollars avaient été dépensés en prospection et un gisement potentiel de 500 millions de tonnes de minerai avait été identifié. Selon la déclaration du gouvernement, il n'avait pas l'intention d'inclure le gisement de minerai dans la proposition d'inscription au patrimoine mondial. Il est recommandé d'accepter cette perspective ;

iv) la proposition d'inscription révisée soumise en 1991 doit être considérée comme retirée car elle n'avait pas été acceptée par le Comité ;

v) une proposition d'inscription révisée a été requise. Elle comprendra une zone révisée de 17.740 ha, soit 610 ha de plus que la proposition de 1981 qui comptait 17.130 ha. Elle est cependant inférieure de 1.550 ha à la véritable superficie de la proposition de 1981 qui comptait 19.290 ha, y compris la section de 5.200 ha qui se trouve en Côte d'Ivoire. La zone requise pour l'exploitation minière (1.500 ha) n'est pas comprise dans la proposition d'inscription au patrimoine mondial;

vi) il y a dix-huit recommandations dans le rapport de mission qui est disponible au Centre du patrimoine mondial. Ces recommandations comprennent un engagement de la part du gouvernement et de la compagnie d'exploitation minière à une "Convention de l'environnement" à laquelle les ONG seront invitées à participer. De plus, la compagnie d'exploitation minière accepte, une fois que la mine sera devenue opérationnelle, de verser une contribution de 500.000 $EU par an à des projets en faveur de la conservation ;

vii) d'ici à ce que la guerre et la situation politique au Libéria se stabilisent, il est peu probable que la mine devienne opérationnelle ;

viii) une surveillance permanente, effectuée par des responsables de la gestion, est essentielle pour la conservation du site - principalement pour empêcher les incursions agricoles sur le site du patrimoine mondial.

L'intégrité de ce site nécessitera le soutien technique et financier du Comité jusqu'à l'établissement d'un système de gestion sur place soit établi. Il est recommandé d'affecter une somme de 30.000 $EU de fonds d'urgence dans le but précis de maintenir la présence de responsables de la gestion sur le site.

Le Bureau a accepté les conclusions du groupe de travail et a accepté les propositions de révision des limites et de maintien du site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

L'observateur de la Guinée a exprimé ses remerciements pour l'organisation de cette mission et le Bureau a insisté sur le fait qu'il acceptait les nouvelles limites et soutiendrait fermement la mise en oeuvre des dix-huit recommandations du rapport. L'observateur a ajouté qu'il se réjouissait des recommandations de l'Allemagne et des États-Unis d'Amérique concernant la participation du Centre à de futures études sur l'environnement. Le gouvernement guinéen a formulé une demande d'aide d'urgence de 30.000 $EU pour la mise en oeuvre des recommandations.

Les membres du Bureau ont fait part de leur préoccupation à long terme au sujet de la protection du site qui serait certainement menacée si l'exploitation de la mine adjacente au site devenait opérationnelle. Le gouvernement guinéen a accepté de prendre toutes les mesures garantissant que tout impact de l'exploitation minière serait soumis à une évaluation détaillée de l'environnement et que toutes les mesures seraient prises pour minimiser les dommages éventuels pourraient à l'avenir créer un problème pour le Comité. Le Bureau s'est déclaré d'accord avec les conclusions de la mission et s'est félicité que cette mission ait pu répondre aux questions qui lui avaient été posées et apporter ainsi des éclaircissements sur le statut actuel du site.

Code de la Décision
17 BUR VIII.2
Thèmes
Conservation
États Parties 2
Année
1993
Rapports sur l'état de conservation
1993 Réserve naturelle intégrale du mont Nimba
Documents
WHC.93/CONF.002/2
Rapport du rapporteur
Contexte de la Décision
WHC-93/CONF.002/2
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