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Décision 23 COM X.A.15
SOC : Angkor (Cambodge)

X.15 Angkor (Cambodge)

Le Secrétariat a fait part des résultats obtenus par le Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d'Angkor (CIC) qui s'est réuni en séance plénière en juin 1999. L'attention du Comité a été portée sur la décision du gouvernement royal du Cambodge d'accorder à une société privée le montant des droits d'entrée au Parc d'Angkor pour une période de cinq ans contre l'allocation, en 1999, de 800.000 dollars par cette société à l'Autorité pour la protection du site et l'aménagement de la région d'Angkor (APSARA) pour des activités de conservation. Le Comité a noté le rapport soumis par l'État partie sur la réorganisation de l'APSARA et le fait qu'une centaine de projets étaient en cours de mise en oeuvre par plus d'une douzaine de pays et d'organismes, notamment plusieurs projets d'infrastructure à grande échelle comme la construction de routes et de ponts, l'extension de l'aéroport et la modernisation d'installations publiques par la Banque mondiale, la Banque asiatique pour le développement, l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et d'autres organismes bilatéraux et multilatéraux de coopération en matière de finances et de développement, ainsi que des projets à financement privé, en particulier pour la construction d'équipements touristiques. Afin de s'assurer que de tels travaux nécessaires au bien-être socio-économique de la population, ne portent pas atteinte aux valeurs de patrimoine mondial du site, le Comité a demandé un renforcement des efforts de coopération internationale de l'APSARA et du CIC pour passer en revue tous les travaux publics et privés ayant une incidence sur le site, en plus des projets de conservation des monuments. Rappelant le paragraphe 56 des Orientations devant guider la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial, le Comité a invité l'État partie à l'informer, par le biais de son Secrétariat, des restaurations ou constructions les plus importantes qu'il prévoit d'entreprendre ou d'autoriser et susceptibles de porter atteinte aux valeurs de patrimoine mondial du site, avant la rédaction des documents de base des différents projets et avant de délivrer des permis.

Comme outil de gestion pour enregistrer et contrôler les différents travaux d'aménagement, il a été proposé d'actualiser le Système d'information géographique (SIG) d'Angkor établi en 1993 et de mettre cet ensemble de données à la disposition de toutes les parties concernées.

Quant aux projets de conservation, le Comité, tout en se félicitant de la haute qualité des normes appliquées pour les projets en cours, a insisté sur la nécessité d'assurer le transfert des connaissances et du savoir-faire aux experts nationaux et locaux par la formation. A cet égard, l'ICCROM, reconnu par le Comité comme le partenaire principal pour la formation en conservation du patrimoine culturel, a répété qu'il était prêt à évaluer les aspects des projets en cours concernant la formation et améliorer, comme il convient, l'efficacité d'une telle démarche.

Le Comité a exprimé, par ailleurs, sa sérieuse préoccupation devant les rapports alarmants signalant un pillage persistant et un trafic illicite de biens culturels à Angkor et dans d'autres sites culturels de la Liste indicative du Cambodge. Le Comité a engagé l'État partie à prendre de nouvelles mesures pour renforcer la protection du site contre le pillage et celle des frontières nationales contre l'exportation illicite de biens culturels et il a demandé aux signataires de la Convention de 1970 de prendre toutes les mesures possibles pour empêcher l'importation et la vente d'objets culturels khmers de provenance douteuse.

L'observateur de l'Indonésie a informé le Comité de l'assistance octroyée par son gouvernement à l'État partie pour renforcer la capacité technique des laboratoires de conservation d'Angkor grâce à des activités de formation.

L'observateur du Japon, exprimant le souhait de son gouvernement de continuer à coprésider le CIC avec le gouvernement français, a informé le Comité de l'engagement du gouvernement japonais à poursuivre l'octroi d'une l'assistance financière à Angkor.

L'observateur des États-Unis d'Amérique, en informant le Comité de sa récente adhésion à la Convention de 1970, a fait part de son engagement en faveur d'un renforcement des mesures visant à restreindre l'importation de biens du patrimoine culturel cambodgien aux États-Unis.

Le Comité a adopté la décision suivante :

« Le Comité a décidé de maintenir ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Après avoir examiné le rapport sur l'état de conservation du site, il a félicité le gouvernement royal du Cambodge pour les avancées significatives intervenues dans les domaines du financement et de la réorganisation de l'Autorité pour la Protection du Site et l'Aménagement de la Région d'Angkor (APSARA). Le Comité a engagé l'APSARA à renforcer son action dans le domaine de la formation afin de pouvoir assurer la maîtrise d'ouvrage, la maintenance régulière des monuments et la protection du site contre les vols et le trafic des biens culturels. Il a invité l'APSARA et le CIC à veiller attentivement au développement rapide des activités et des collections du Centre International de Documentation Scientifique et Technique sur Angkor, qui devra regrouper à terme toute la documentation produite par les projets de sauvegarde et de développement du site. Le Comité a demandé à l'État partie de préparer un rapport actualisé sur l'état de conservation du site, avec l'appui du Bureau de l'UNESCO à Phnom Penh et de la Division du patrimoine culturel de l'UNESCO, sur les mesures en cours pour traiter les motifs de préoccupation énoncés précédemment. Le Comité a invité son Président à écrire aux vice-présidents du CIC pour leur demander d'aider l'État partie à la préparation de ce rapport. Celui-ci devrait inclure des informations concernant les travaux publics et privés prévus ou en cours dans la région d'Angkor, ainsi que l'état d'avancement des mesures prises aux niveaux national et local pour contrôler le pillage et le trafic illicite de biens culturels d'Angkor et d'autres sites figurant sur la Liste indicative du Cambodge. Le Comité a demandé que ce rapport soit adressé au Secrétariat avant le 15 avril 2000 pour étude par le Comité à sa vingt-quatrième session. »

Code de la Décision
23 COM X.A.15
Thèmes
Conservation, Liste du patrimoine mondial en péril
États Parties 1
Biens 1
Année
1999
Rapports sur l'état de conservation
1999 Angkor
Documents
WHC.99/CONF.209/22
Rapport du rapporteur
Contexte de la Décision
WHC-99/CONF.209/13
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