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La Belgique renforce son engagement pour la conservation des sites de patrimoine mondial en péril de la République démocratique du Congo

mardi 22 décembre 2009
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Le gouvernement belge vient d'apporter son soutien financier à la 3ème Phase du projet « Conservation de la biodiversité dans les régions de conflits armés : Préserver les sites du patrimoine mondial en République démocratique du Congo» pour un montant de 2 millions d'Euros.

Les cinq sites du patrimoine mondial en République démocratique du Congo, les Parc nationaux de Virunga, Kahuzi-Biega, Garamba et Salonga et la Réserve de faune à okapis ont été progressivement inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à la suite de l'éclatement du conflit des Grands Lacs en 1994 et de son impact sur les valeurs pour lesquelles ces sites avaient été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. En 1999, l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) lance, avec un groupe d'ONG internationales partenaires, un appel à la communauté internationale pour mettre sur pied un programme d'urgence pour la sauvegarde de la biodiversité unique des sites du patrimoine mondial de la RDC.

En 2000, l'UNESCO a initié un programme d'urgence en faveur de ces sites sérieusement affectés par les conflits armés. La Phase I (2000-2004), qui a bénéficié de l'appui financier de la Fondation des Nations Unies (UNF) et du gouvernement belge, a permis d'une part d'apporter un appui direct aux sites pour maintenir les activités de conservation et d'autre part de mener des activités de « diplomatie de conservation », afin d'essayer d'obtenir des engagements politique en faveur de la conservation de ces sites de la part des parties engagées dans le conflit.

Suite à la tenue d'une conférence internationale sur la conservation des sites de patrimoine mondial organisée au siège de l'UNESCO, une deuxième phase du projet (2005-2009) du projet était lancée, avec des financements des gouvernements belge et italien et de l'UNF. Cette deuxième phase était principalement axée sur la mise en application de plans d'action d'urgence pour les sites et sur la création d'un système de gestion d'information sur les aires protégées destiné à l'ICCN. Les trois sites qui ont bénéficié de l'appui de la composante financée par la Belgique sont le Parc National de Kahuzi-Biega, le Parc National des Virunga et la Réserve de la faune des Okapis.

L'évaluation de la Phase II a mis en lumière les résultats globalement positifs obtenus, en dépit des multiples contraintes rencontrées. De nombreux efforts ont été accomplis pour rendre les sites plus sûrs, même si la situation nécessite une vigilance constante. Les partenariats locaux, avec les autorités civiles, militaires et traditionnelles ainsi que les partenariats externes, avec la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) se sont renforcés et ont produit déjà des résultats importants.

Les objectifs de la troisième phase du projet s'inscrivent dans la poursuite des actions menées depuis 2000 en appuyant des plans actions d'urgence dans les 3 sites afin de réunir les conditions favorables au retrait de ces sites de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Cet engagement du gouvernement belge renforce les activités, en faveur de la RDC,  menées  par le Centre du patrimoine mondial et ses partenaires jusqu'en 2012.

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