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A Madagascar, les Forêts Humides du patrimoine mondial de l’UNESCO menacées par des coupes illégales et des pillages intenses de bois précieux

vendredi 3 avril 2009
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L'UNESCO vient d'être informé que de fortes menaces pèsent actuellement sur 2 parcs nationaux appartenant au site des Forêts Humides de l'Atsinanana : les parcs de Marojejy et Masoala situés au Nord de Madagascar.

Ce bien, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en Juin 2007 lors de la 31ème session du Comité, comprend 6 parcs nationaux (Marojejy, Masoala, Zahamena, Ranomafana, Andringitra et Andohahela) englobant chacun la biodiversité universelle exceptionnelle des Forêts Humides de l'Est de la Grande-Ile. Le taux d'endémicité des espèces de ces sites est estimé en moyenne à  80%, ce qui place ce site parmi les plus uniques uu monde pour sa biodiversité.

Depuis le début de la crise politique actuelle à Madagascar, les sites de Marojejy et de Masoala ont été plus particulièrement touchés par des pillages intensifs et des trafics de bois précieux, dont le bois de rose. Des bandes organisées et armées se sont installées à l'intérieur des parcs et y ont aménagé des pistes afin de permettre l'évacuation de tonnes de bois précieux en dehors de ces aires protégées et de Madagascar, précisent des rapports soumis à l'UNESCO.

L'UNESCO à Madagascar s'investit avec le gouvernement et de nombreux partenaires, dont la Fondation des Nations Unies (UNF) et la Nordic World Heritage Foundation (NWHF), pour identifier des biens de valeur universelle exceptionnelle mais s'attache surtout à développer des méthodes de concertation et de mesures alternatives aux pressions environnementales et génératrices de revenus en collaboration avec les communautés locales environnantes de ces aires protégées.

En effet, l'environnement, et tout particulièrement les forêts malgaches, offre des ressources naturelles inestimables, sources de revenus économiques pour le pays  mais surtout sources de services écologiques importants pour les communautés locales. Or les rapports récemment soumis à l'UNESCO signalent que les communautés locales, conscientes de la nécessité de préserver ces ressources et qui tentent de s'opposer à ces coupes et trafics sauvages et illégaux, sont menacées de représailles.

Ces parcs appartenant à un site du patrimoine mondial, l'Etat s'est engagé à en assurer leur protection conformément à la Convention du patrimoine mondial. L'UNESCO s'est déjà entretenu avec les autorités malgaches pour les saisir de ces problèmes et permettre de trouver une solution rapide aux menaces exercées.

Ce travail se fait aussi avec l'appui de l'UICN, des institutions nationales et des ONGs, qui se sont exprimées dans un communiqué le 31 mars dernier, afin de définir précisément le niveau de menaces exercé ainsi que les solutions et mesures appropriées pour y remédier.

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