Parc national de la Garamba (RDC) attaqué par les rebelles du LRA

Le 2 janvier 2009, le Parc national de la Garamba, un des 5 sites du patrimoine mondial en République Démocratique du Congo (RDC), a été l’objet d’une attaque menée par les Lords’s Resistance Army (LRA), un groupe de rebelles ougandais.

Un premier bilan réalisé peu après l’attaque fait état de 8 morts, dont deux gardes ainsi que les épouses de deux conservateurs du parc, et de 13 blessés.

Les autorités du parc font également état d’importants dégâts matériels. La station de Nagero, prise pour cible par les rebelles, se trouverait selon les informations reçues du terrain dans « un véritable état de désolation ». Plusieurs des bâtiments de la station ont été détruits, ainsi que de nombreux équipements de transport et de communication. Les stocks de carburants et les rations de patrouilles ont été pillés.

Les opérations de sécurisation de la zone sont en cours et l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature) tente d’organiser, avec le concours de ses partenaires, l’assistance humanitaire aux populations déplacées qui ont fui les LRA.

Cette agression des LRA intervient à un moment où l’ICCN parvenait à restaurer peu à peu l’intégrité du Parc national de la Garamba à travers la mise en œuvre d’un plan d’action d’urgence et de programmes en direction des communautés locales. Avec l'appui financier de l'Italie, le Centre de patrimoine mondial contribue à la mise en œuvre du plan d'action d'urgence, en coopération avec African Parks Network et Fauna and Flora International. L'appui de l'UNESCO a facilité la réhabilitation des pistes, la formation des gardes et le développement d'un programme de conservation communautaire.  

Le Parc national de la Garamba figure sur la Liste de patrimoine mondial depuis 1980 et sur la Liste des biens en péril depuis 1996.