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Atelier à Olympie sur le patrimoine mondial et les catastrophes: Communiqué conjoint du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO et du Ministère grec de la culture

lundi 10 novembre 2008
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Les incendies dévastateurs qui ont ravagé la Grèce pendant l'été 2007 ont affecté très sérieusement le site du patrimoine mondial d'Olympie. Le feu a failli détruire le musée et la zone archéologique qui n'ont pu être sauvés que grâce aux énergiques efforts des autorités responsables.

Le nombre de catastrophes, comme celle qui a frappé Olympie, augmentent, notamment celles résultant du changement climatique. Elles affectent chaque année de plus en plus des sites du patrimoine mondial, déjà exposés à de nombreux risques tant d'origine naturelle qu'humaine.

La dégradation et les pertes causées aux sites du patrimoine mondial par ces désastres  ont un impact très négatif sur leurs communautés tant pour leur signification symbolique et historique que pour leur contribution à l'économie de la région.

Ces dernières années, de catastrophes ont frappé d'autres biens du patrimoine mondial : la vallée de Bamiyan (Afghanistan), dont les célèbres Bouddhas sculptés ont été pulvérisés par les Talibans. A Bam (Iran), un fort séisme a détruit sa Citadelle. A Cesky Krumlov (République Tchèque), des inondations ont noyé le centre historique sous six mètres d'eau. Enfin la vielle ville de Galle (Sri Lanka) a été frappée par un puissant tsunami.

Pour répondre à  tous ces défis, l'UNESCO et le Ministère grec de la culture, en coopération avec le Centre international d'études et de protection des biens du patrimoine mondial, ont organisé à Olympie du 6 au 7 Novembre 2008, un atelier international sur la gestion de catastrophes sur les biens du patrimoine mondial, avec des participants des différentes régions du monde ainsi que des experts en gestion des risques et des représentants des institutions concernées par le sujet, comme la Stratégie Internationale pour la réduction des catastrophes de l'ONU (ISDR, en anglais), le Conseil International de Musées (ICOM), et aussi le Conseil international de Monuments et Sites (ICOMOS).

Au cours de cet atelier, qui a reçu le soutien financier de l'Ambassadrice  de bonne volonté de l'UNESCO, Mme Marianna Vardinoyannis, plusieurs cas d'études ont été abordés et des expériences partagées afin d'en retirer les leçons utiles à l'amélioration de la protection des sites du patrimoine mondial des dangers contre les catastrophes. "De nombreux sites du patrimoine mondial n'ont pas de plans adaptés pour faire face à des catastrophes potentielles" a déclaré Francesco Bandarin, Directeur du Centre de patrimoine mondial de l'UNESCO. "Trop souvent l'attention est exclusivement concentrée sur la réponse, c'est à dire, sur quoi faire une fois le désastre survenu, Pourtant, l'expérience nous montre que lors que la catastrophe a débuté, il est déjà trop tard pour protéger le patrimoine dont la perte est irréversible" ajouta-il.

Les participants de l'atelier ont unanimement reconnu qu'il était urgent de prendre des mesures pour prévenir les désastres ou, au moins, pour minimiser leurs effets sur les sites du patrimoine, en réduisant leur vulnérabilité. À Olympie, par exemple, l'incendie de 2007 a démontré que la grande forêt de pins qui entourait le site, un des traits qui contribuait au caractère et la beauté du site, était également un des principaux facteurs de danger à  cause de son extrême inflammabilité.

"Nous avons décidé de réaménager tout le paysage environnant le site", a expliqué Ms Elena Korka, Directrice des Antiquités préhistoriques et classiques du Ministère grec de la culture, "Nous avons replanté la végétation originale, qui est plus résistante au feu et qui renforcera l'authenticité du lieu".

Suite aux leçons apprises à Olympie et sur d'autres sites, le groupe de travail a décidé de lancer un Programme, qui devrait être mis en œuvre par l'UNESCO et ses Etats membres, afin de réduire les risques de catastrophes sur les biens du patrimoine mondial. Ce programme devrait  inclure de l'assistance aux sites menacés, pour lesquels des plans de gestion des dangers seront préparés, le renforcement des capacités pour les autorités responsables, et des activités éducatives et de sensibilisation. Une autre proposition a été faite au cours de l'atelier, et largement soutenue : la création d'une Journée internationale de la réduction des risques pour les biens du patrimoine mondial.

lundi 10 novembre 2008
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