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Message de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la Journée du patrimoine mondial africain 5 mai 2024

vendredi 3 mai 2024 à 14:00
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Fasil Ghebi (Éthiopie) © Ko Hon Chiu Vincent

Chaque année, le 5 mai, nous célébrons la Journée du patrimoine mondial africain pour rendre hommage aux merveilles naturelles et à l’héritage culturel de l’Afrique.

L’histoire racontée par ces sites comprend également des pages plus sombres, comme celles commémorées à Robben Island en Afrique du Sud, ou les sites commémoratifs du génocide rwandais – Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero – des lieux où l’on s’efforce de préserver la mémoire et de la transmettre aux générations futures, afin d’éviter que ces épisodes douloureux ne se répètent.

Le patrimoine de l’Afrique n’est pas seulement culturel, il est aussi naturel, comme en témoignent des sites époustouflants comme le Mosi-oa-Tunya en Zambie et au Zimbabwe, le Parc national de la Garamba en République démocratique du Congo et la Réserve ornithologique nationale du Djoudj au Sénégal, qui offrent un aperçu de la beauté des paysages et de la diversité biologique de l’Afrique.

Ces sites africains ont une signification universelle et sont essentiels pour l’humanité tout entière. C’est pourquoi l’UNESCO travaille chaque jour avec les pays concernés pour mieux les préserver, tout en protégeant les droits des communautés locales, y compris les peuples autochtones. Il s’agit d’un principe fondamental qui sous-tend la gestion de tous les sites du patrimoine mondial.

Par ailleurs, pour veiller à ce que la Liste du patrimoine mondial soit véritablement représentative de la richesse et de la diversité du monde, l’UNESCO aide également ses États membres d’Afrique à augmenter le nombre de sites africains inscrits.

Il reste encore beaucoup à faire, mais nous sommes extrêmement fiers que six nouveaux sites aient récemment été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en 2023, ce qui porte à plus de 100 le nombre de sites de la région Afrique qui y figurent.

Dans les mois à venir, conformément à la priorité globale Afrique de l’UNESCO et à l’Agenda 2063 de l’Union africaine, nous poursuivrons nos efforts pour renforcer la capacité des pays africains d’élaborer des dossiers de candidature pour d’éventuelles inscriptions, notamment pour les 11 pays qui ne comptent aucun site sur la Liste du patrimoine mondial.

Pour ce faire, nous formons davantage de professionnels africains du patrimoine et encourageons la création de centres d’éducation au patrimoine dans toute l’Afrique, afin d’améliorer la conservation, la gestion et la promotion du patrimoine africain.

L’UNESCO soutient également la conservation des sites vulnérables, comme en témoigne le retrait des Tombes des rois du Buganda à Kasubi, en Ouganda, de la Liste du patrimoine mondial en péril, après 13 ans d’efforts collectifs. Ce cas est une source d’inspiration – et un progrès bienvenu en vue de la réalisation de notre objectif, à savoir retirer la moitié des sites africains actuellement inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, d’ici à 2029.

En ce jour et chaque jour, l’UNESCO s’engage à contribuer à la « Renaissance culturelle africaine » proclamée par l’Agenda 2063 de l’Union africaine, en œuvrant à la protection et à la promotion de toutes les formes de patrimoine africain. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que l’extraordinaire héritage de l’Afrique continue à nous inspirer, à nous enrichir et à nous unir toutes et tous.

Programme Participez à la célébration Note conceptuelle

vendredi 3 mai 2024 à 14:00
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