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Newsletter Annuelle 2017 - Retour sur une année marquée par des hauts et des bas

vendredi 27 janvier 2017 à 14:00
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Raie manta géante de l’Archipel de Revillagigedo (Mexique), © Erick Higuera

L'année dernière a été des plus intenses pour le patrimoine mondial marin. Avec la publication de son rapport sur la haute mer, le Programme marin du Centre du patrimoine mondial a ouvert une nouvelle voie vers la protection du patrimoine mondial au sein de cette dernière frontière océanique. Son réseau s’est encore étendu en accueillant deux nouveaux sites : l’Archipel de Revillagigedo (Mexique) et les Parc national marin de Sanganeb et Parc national marin de la baie de Dungonab – île de Mukkawar (Soudan). Le Programme marin et son réseau ont également renforcé leur alliance en faveur d’une conservation efficace de ces merveilles de la mer, lors d’une conférence réussie à bord du bateau National Geographic Endeavor de Linblad Expeditions, dans les Îles Galápagos, qui a réuni les 49 sites marins inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Mais bien que la portée du patrimoine mondial marin s’étende et que sa capacité de conservation augmente grâce à des alliances stratégiques, l’impact et l'importance des défis qui nous attendent n'ont jamais été aussi élevés.

 L'an dernier a été enregistré le pire épisode de blanchissement corallien jamais recensé, accompagné d’un phénomène El Niño particulièrement intense, aggravant les effets du changement climatique. L’Aire protégée des îles Phoenix (Kiribati) et le Parc national de Komodo (Indonésie) ont enregistré les températures les plus élevées de leur histoire, le Système naturel de la Réserve de l’île Wrangel (Fédération de Russie) a vu ses glaces disparaitre à une vitesse alarmante et nos plus remarquables systèmes de récifs coralliens, comme l’Atoll d’Aldabra (Seychelles) et la Grande Barrière (Australie), continuent de souffrir.

Le changement climatique est une priorité essentielle du Programme marin du Centre du patrimoine mondial. Travailler à travers 37 pays différents permet de déterminer, avec la précision d’un oiseau de mer, une vue précise des impacts actuels et des stratégies d'atténuation et d'adaptation qui fonctionnent.

Le Programme marin du patrimoine mondial travaille à renforcer localement les capacités de résilience et d'adaptation mais le défi climatique exige aujourd’hui une action mondiale. L'application effective de l'Accord de Paris est essentielle. L'Accord est entré en vigueur en novembre dernier, les pays sont maintenant tenus de prendre des mesures pour atteindre les objectifs de température énoncés dans l'Accord - maintenir la hausse moyenne de la température mondiale inférieure à 2°C par rapport à celle de la période préindustrielle et poursuivre les efforts pour limiter le réchauffement à 1,5 °C – et de respecter les engagements nationaux pris à Paris concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Outre le climat, le Programme marin du Centre du patrimoine mondial lutte également contre la pression du développement constant, assure la protection et la sécurisation des sites contre les naufrages de navires, travaille à réduire la pollution et s’attache à réguler les pressions liées à la pêche. L’an dernier, des progrès importants ont été fait dans ces domaines, notamment avec la mise en place d’un plan de gestion intégrée visionnaire au sein du Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (Belize), site du patrimoine mondial en péril. Un accord « de principe » a également été donné par l'Organisation Maritime Internationale (OMI) pour une meilleure protection contre la pollution maritime des récifs du Parc naturel du récif de Tubbataha (Philippines) et une coopération plus étroite entre le Parc national de Glacier Bay (Etats-Unis d’Amérique) et les Fjords de l’Ouest de la Norvège – Geirangerfjord et Nærøyfjord (Norvège), qui établissent actuellement de nouvelles normes pour le développement d’un tourisme de croisière durable.

Avec un réseau constitué de 49 sites répartis dans 37 pays et couvrant environ 10% de la surface globale des aires marines protégées à travers le monde, la conservation des sites marins du patrimoine mondial nécessite des ressources et l’expertise de gestionnaires œuvrant aux quatre coins du monde. Au cours de l’an dernier, le réseau de partenaires qui apportent compétences et soutien vitaux tant au Programme marin du Centre du patrimoine mondial qu’aux sites de manière individuelle, a presque doublé. Les sites marins du patrimoine mondial proposent des solutions pionnières aux problèmes actuels les plus pressants, et les partenaires gouvernementaux, sans but lucratif ou d’entreprises reconnaissent qu'investir dans leur succès peut catalyser une conservation plus efficace des océans. 

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