Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

La Directrice générale de l’UNESCO déplore l’escalade de la violence et les dégâts causés au patrimoine mondial en Syrie

mardi 16 juillet 2013
access_time Lecture 3 min.
Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din © Silvan Rehfeld | Silvan Rehfeld

La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a exprimé sa vive émotion à l’annonce de nouvelles destructions du patrimoine culturel en Syrie, notamment suite à la publication d’articles de presse et la diffusion d’images montrant les dégâts causés au Crac des Chevaliers, l’un des sites du patrimoine mondial syrien. Ces deux châteaux sont des exemples exceptionnels de l’architecture fortifiée de la région qui s’est développée pendant les Croisades entre le 11e et le 13e siècle.

Irina Bokova a appelé les auteurs de ces actes à cesser immédiatement les destructions et exhorté toutes les parties impliquées dans le conflit à prendre les mesures qui s’imposent pour assurer la sauvegarde de ce site du patrimoine mondial et des autres biens culturels du pays.

Au cours de la session du Comité du patrimoine mondial qui s’est tenue au Cambodge en juin, les six sites du patrimoine mondial syriens ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, ce qui témoigne de l’inquiétude de la communauté internationale quant aux menaces que font peser  sur le patrimoine du pays le conflit civil qui touche actuellement le pays. Les membres du Comité du patrimoine mondial ont lancé  « un appel à toutes les parties associées à la situation en Syrie de s’abstenir de toute action qui causerait d’autres dommages au patrimoine culturel de ce pays et de remplir leurs obligations conformément au droit international en prenant toutes les mesures possibles pour protéger un tel patrimoine ».

Comme le soulignait la Directrice générale dans sa déclaration faite plus tôt cette année : « détruire l'héritage du passé, qui est un legs pour les générations futures, ne fait qu’accentuer la spirale de la haine et du désespoir, en affaiblissant davantage les fondements de la cohésion de la société syrienne ». Irina Bokova a réitéré son appel à toutes les parties concernées et rappelé leurs obligations légales conformément à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, dont la Syrie est signataire. Cette Convention enjoint les hautes parties contractantes à s’abstenir de tout acte d’hostilité dirigé contre les biens culturels.

Comme elle l’a déjà fait savoir, l’UNESCO est disposée à coopérer avec toutes les parties concernées en faisant son possible pour protéger les monuments culturels syriens autant que les conditions de sécurité du pays le permettent.

top