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Patrimoine marin du Pacifique : appui au projet Pacifique central et appui au Programme du patrimoine marin du patrimoine mondial

© UNESCO

La Convention France-UNESCO a apporté un soutien à la valorisation du Patrimoine marin du Pacifique et un appui au Programme marin du patrimoine mondial.

Le projet « Patrimoine marin : Pacifique central », sur le patrimoine mondial et l’assistance préparatoire à l’inscription transfrontalière dans les îles Cook et Kiribati, s’inscrivait dans la Stratégie globale d’équilibre initiée par le Centre du patrimoine mondial en1996, qui visait à améliorer la représentativité des petites îles et des sites marins de la zone Pacifique sur la Liste du patrimoine mondial. En effet, au début des années 2000, seules quelques rares zones marines de l’océan Pacifique figuraient sur la Liste du patrimoine mondial. En 2002, l’UNESCO a accueilli à Hanoi, Viet Nam, un atelier rassemblant des experts de 25 pays, afin d’identifier les zones marines tropicales susceptibles d’être inscrites sur la Liste du patrimoine mondial. Plus de quarante zones prioritaires ont été proposées, et l’UNESCO a lancé trois projets pilotes. Le « Projet Patrimoine mondial dans la zone centrale du Pacifique » préconisait de nommer une série d’atolls géologiquement anciens et d’îles coralliennes de basse altitude située dans la partie centrale et reculée de l’océan Pacifique (territoires des États-Unis d'Amérique, Kiribati, îles Cook et Polynésie française), en vue d’une inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Ces atolls et ces îles constituent des refuges essentiels pour la flore et la faune (marine et terrestre), pour les espèces migratrices comme pour les espèces sédentaires qui s’y reproduisent, des habitats essentiels pour de nombreuses espèces endémiques menacées. Ces lieux témoignent en outre de l’origine volcanique et des étapes de l’évolution corallienne des récifs ayant abouti à la constitution des plus vastes biotopes de la planète.

Le « Projet Patrimoine mondial dans la zone centrale du Pacifique » a initié un premier atelier à Honolulu, Hawaï, en juin 2003. Le séminaire, réalisé en partenariat avec le bureau de l'UNESCO à Apia et plusieurs experts internationaux avec l'appui de la Convention France-UNESCO a permis de passer en revue les caractéristiques naturelles et culturelles des diverses îles et atolls proposés, de discuter de l’aspect économique et pratique d’une gestion à long terme des zones insulaires reculées et transfrontalières communes à plusieurs États parties, de convenir d’une série provisoire de sites et d’actions pertinentes pour développer le projet, et enfin d’identifier les partenaires clés de la région.

Par la suite, un deuxième atelier a été organisé du 5 au 9 octobre 2004 à Kiritimati, capitale de Kiribati avec le soutien de la Convention France-UNESCO. L’atelier a été l’occasion de présenter la Convention du patrimoine mondial de 1972 et le processus pour une inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Il a permis ensuite de confirmer la pertinence des zones proposées par le gouvernement de Kiribati, d’envisager de nouvelles zones à inclure au dossier pour une proposition d’inscription, d’établir un plan d’action pour le suivi du dossier, d’identifier l’aide puis les partenaires dont Kiribati aurait besoin pour préparer ce dossier pour une proposition d’inscription et préserver les sites proposés, et enfin de discuter de la stratégie générale et des futurs développements du projet Pacifique Central au sein de chaque pays participant.

Ainsi en 2010, l’Aire protégée des îles Phoenix a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial. C’est le premier bien des îles Kiribati à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

De plus, la Convention France-UNESCO, avec l’appui du ministère français de l’Écologie, a apporté un soutien au Programme marin du patrimoine mondial. Ce programme, lancé en 2005, a pour mission d'établir une conservation efficace des zones marines existantes ou potentielles qui présentent une valeur universelle exceptionnelle. Les objectifs principaux du programme sont la gestion efficace des sites marins de la Liste du patrimoine mondial, notamment par la création d'un réseau international reliant ces sites, et le développement de la communication et du travail de proximité sur la Convention du patrimoine mondial.

La Convention France-UNESCO a fourni un appui général à ce programme concernant le contenu, l’identification des experts, et l’organisation de réunions de gestionnaires des sites.

Plus particulièrement, la Convention France-UNESCO a apporté un appui à l’organisation de la « 2e Conférence des gestionnaires de sites marins du patrimoine mondial » qui s’est tenue à Ajaccio du 18 au 20 octobre 2013 et qui était organisée par le Centre du patrimoine mondial, ainsi qu’un appui à l’organisation de l’« Événement spécial : Célébration des joyaux de l’Océan » lors du 3e Congrès mondial des aires marines protégées (IMPAC3) qui s’est tenu en Corse et à Marseille, France.

Dans la continuité des rencontres précédentes, et dans la poursuite de la démarche de valorisation du patrimoine marin et d’échange de bonnes pratiques afin de renforcer la coordination des sites marins du patrimoine mondial, une réunion de gestionnaires de sites a été organisée à Townsville, Australie, à l’occasion du « Congrès mondial des parcs de l'UICN 2014 » qui a eu lieu en novembre 2014 à Sydney, Australie, sur le thème « Des parcs, des gens, la planète : inspirer des solutions ».

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