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Usines de la vallée de la Derwent

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Facteurs affectant le bien en 2023*
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Facteurs identifiés lors de l'inscription du bien : n.a.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Néant

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 16 décembre 2021, en réponse à une demande du Centre du patrimoine mondial concernant des inquiétudes quant à des projets de développement approuvés et au fonctionnement du système de gestion du bien. L’État partie a remis le 1er mars 2023 une mise à jour de son précédent rapport. Les deux rapports sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/1030/documents/.
En ce qui concerne les projets de développement, l’État partie indique que :
  • le projet « phare » de logements de grande hauteur, prévu sur un terrain adjacent à la zone tampon du bien à Derby a été approuvé en août 2020, malgré la recommandation négative de l’agent chargé de la gestion du développement. La construction n’a pas encore commencé ;
  • une proposition d’aménagement de 118 maisons à « Belper Lane » dans la zone tampon a été refusée par l’autorité locale mais approuvée en appel par le Secrétaire d’État malgré l’opposition de Historic England et du partenariat du site du patrimoine mondial des Usines de la vallée de la Derwent Partnership (DVMWHS dans son acronyme anglais). La construction est en cours ;
  • une proposition de 114 maisons sur la Derwent Street à Belper a été modifiée à la suite de l’avis du DVMWHS Partnership tandis qu’une autre n’était pas approuvée sur l’avis de Historic England.
Les rapports font état de ce qui suit concernant les actions visant à renforcer la protection et la gestion :
  • Historic England et le DVMWHS Partnership ont formé des administrateurs et des conseillers de quatre autorités locales chargées de la protection et de la gestion de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et recherchent des modèles appropriés pour offrir d’autres formations ;
  • des réunions régulières ont lieu entre l’agent responsable de la conservation de Derby et l’équipe de validation pour examiner des candidatures de façon à les signaler et le DVMWHS Partnership et Historic England peuvent être consultés ;
  • Historic England apporte un soutien en matière de conservation et de planification à l’autorité locale de la vallée de l’Ambre jusqu’en 2024 ;
  • toutes les autorités d’urbanisme locales responsables du bien ont commencé à examiner leurs plans locaux respectifs en 2019, ceux-ci devant être révisés tous les cinq ans :
    • le plan de la vallée de l’Ambre pour des options alternatives d’aménagement du territoire pour le logement et la croissance économique, a été publié pour consultation publique. La date cible pour l’adoption du nouveau plan local est septembre 2023,
    • le plan de voisinage de Belper 2021 présente des critères d’évaluation du projet, dont des critères qui traitent de la nécessité de protéger et de conserver le bien du patrimoine mondial, et identifie des sites de friches industrielles en vue de leur développement,
    • Derby, en collaboration avec Historic England, a commandé une étude sur la ligne d’horizon et sur les vues importantes, qui a orienté une étude sur les bâtiments de grande hauteur. Un plan directeur pour le centre de cette ville est en cours de préparation. Ces études et ces plans serviront d’articulation pour le nouveau plan local,
    • le plan local des Derbyshire Dales en est à ses premiers stades de collecte de preuves et un document d’urbanisme complémentaire « changement climatique » a été adopté en juillet 2021 ;
  • une cartographie de sensibilité a été mise en œuvre, par exemple, dans l’étude sur la ligne d’horizon et les principales vues de Derby.
Parmi les autres problèmes de conservation signalés figurent :
  • des tentatives pour traiter le mauvais état de conservation de l’ensemble des usines de Belper, qui est sous propriété privée ;
  • des actions pour lutter contre les activités de développement illégales ;
  • des travaux de conservation et de restauration sur plusieurs éléments du bien.

En 2022 et 2023, l’État partie a soumis des notifications au titre des dispositions du paragraphe 172 des Orientations pour :

  • la proposition « Amber Rock Resort » (lieu de villégiature du rocher de l’Ambre) concernant un hôtel/parc aquatique/hébergement dans la carrière désaffectée de la falaise, à Crich, directement adjacente à la zone tampon du bien. Une étude technique de l’ICOMOS a conclu que la proposition n’était pas alignée sur les modalités d’entretien de la VUE du bien ;
  • la réutilisation adaptative de l’ensemble des usines de Belper en tant qu’aménagement à vocation mixte comprenant essentiellement des logements. Cette proposition a été évaluée par Historic England et le DVMWHS Partnership qui ont, tous deux, fait savoir que les propositions aboutiraient à des impacts négatifs sur la VUE du bien ;
  • les deux propositions de nouveaux aménagements de grande hauteur à Derby (Bradshaw Way et Eagle Quarter), situés dans le cadre du bien. Dans les deux cas, Historic England, le DVMWHS Partnership et l’équipe responsable de la conception urbaine et de la conservation à Derby ont fait savoir que les propositions conduiraient à des impacts négatifs sur la VUE du bien ;
  • l’intégrité structurelle du pont de Darley Abbey, à Darley Abbey, a entraîné sa fermeture. Une proposition permanente pour sa réhabilitation est en cours d’élaboration.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Des pressions dues aux aménagements à l’intérieur de ce bien, de sa zone tampon et de son cadre sont un sujet de grande préoccupation. L’État partie a soumis au Centre du patrimoine mondial des détails sur les aménagements de Belper Lane et le projet phare d’une hauteur de 54 mètres, qui ont été examinés par l’ICOMOS en décembre 2018 et en août 2019, respectivement. Dans les deux cas, l’ICOMOS a conclu que les propositions auraient une incidence négative sur la VUE du bien et ne devraient pas être réalisées. Dans le cas de la proposition de Belper Lane, l’ICOMOS a conclu que la proposition aurait un « impact négatif important ». La proposition soumise au Centre du patrimoine mondial pour le projet foncier de Belper prévoyait la construction de 65 maisons, tandis que le projet approuvé en prévoit 118. En conséquence, l’impact pourrait être plus important que celui noté dans l’étude technique de l’ICOMOS. L’approbation de ces deux projets, contre les recommandations du DVMWHS Partnership et de Historic England, entre autres, crée une situation problématique et un précédent. Les visualisations fournies par l’État partie concernant la proposition de nouveaux aménagements de grande hauteur montrent un important impact visuel négatif sur la qualité du paysage rural du bien. Elles ne sont pas encore approuvées, et ne devraient donc pas être réalisées, mais l’élaboration de telles propositions souligne le décalage entre les ambitions des aménagements et la protection de la VUE du bien.

D’autres projets signalés par l’État partie, tels que le projet approuvé pour 114 maisons sur la Derwent Street à Belper, sont situés à l’intérieur des délimitations du bien. Toutefois, aucune notification n’a été transmise au Centre du patrimoine mondial comme le prévoit le paragraphe 172 des Orientations.

Le refus de plusieurs projets sur la base de l’atteinte qu’ils porteraient à la VUE du bien et les procédures judiciaires signalées contre des projets illégaux sont des éléments positifs. L’engagement de l’État partie dans l’état de conservation du vaste ensemble des usines de Belper est noté, mais les propositions soumises au Centre du patrimoine mondial sont jugées incompatibles avec la VUE et devraient donc ne pas être réalisées mais réexaminées.

Le système de gestion de ce bien ne fonctionne pas de manière adéquate pour sauvegarder sa VUE et permet aux propositions préjudiciables d’être approuvées et mises en œuvre. Il est confié à quatre autorités, qui toutes élaborent de nouveaux plans locaux. Ceux-ci ne sont pas coordonnés et ne prévoient pas d’évaluations des impacts cumulatifs sur la VUE. Le nouveau plan de voisinage de Belper de 2021 comprend des zones de développement à l’intérieur du bien. Toutefois, ce plan n’a cependant pas été soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen, malgré le risque réel qu’il ait une incidence sur la VUE du bien.

En dépit de l’action exemplaire du DVMWHS Partnership, le système de protection et de gestion est fragmenté. Le DVMWHS Partnership et Historic England ont un rôle de gestion consultatif non contraignant. Le nouveau plan de gestion du bien, élaboré par le DVMWHS Partnership, n’a pas de statut juridique. Le plan lui même indique qu’il n’existe pas de protection législative nationale centrale pour des biens du patrimoine mondial. Le patrimoine mondial est géré au travers du cadre politique de planification nationale, qui indique qu’une « atteinte substantielle » à la VUE devrait être « tout à fait exceptionnelle » (paragraphe 200) mais permet qu’une « atteinte moins grave que substantielle » soit mise en balance avec l’intérêt public par projet (paragraphe 202). Ce système ne protège pas la VUE de manière appropriée et conduit à son érosion du fait d’impacts individuels et cumulatifs. Alors que le nouveau plan de gestion recommande l’utilisation d’évaluations d’impact sur le patrimoine en tant que mécanisme pour évaluer d’éventuels projets, cette recommandation n’a aucune valeur juridique dans le régime de planification national.

Il faudrait demander à l’État partie d’arrêter tous les nouveaux aménagements, y compris ceux déjà approuvés, qui sont susceptibles d’avoir un impact négatif sur la VUE du bien, et de restructurer sa gestion pour créer une autorité de gestion coordonnée unique dotée d’une compétence juridictionnelle et d’une agence. Cette restructuration pourrait nécessiter un réexamen de la totalité du système de gestion et une révision du plan de gestion actuel, auquel il faudrait également attribuer un statut juridique.

Des pressions sur le bien dues aux aménagements, associées à l’incapacité du système de gestion de sauvegarder sa VUE, atteignent de telles proportions, si elles ne sont pas abordées en urgence, qu’une menace avérée ou potentielle, telle que définie aux paragraphes 179 et 180 des Orientations, pourrait être confirmée.

Le Comité pourrait alors souhaiter rappeler à l’État partie les dispositions contenues dans le paragraphe 172 des Orientations et encourage fortement l’État partie à inviter une mission de conseil à se rendre sur le bien pour fournir des conseils sur la révision et le renforcement du système de gestion, en particulier pour contenir les pressions dues aux aménagements.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.61
Usines de la vallée de la Derwent (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) (C 1030)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Note que les propositions d’aménagement dans la zone tampon et le cadre du bien ont été approuvées contre l’avis de l’ICOMOS selon lequel ces projets auraient un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et que des zones d’aménagement ont été identifiées à l’intérieur des délimitations du bien dans le plan de voisinage de Belper de 2021, ce qui pourrait avoir un impact similaire sur sa VUE, et demande à l’État partie de :
    1. réexaminer l’approbation du projet phare de Derby et ne pas approuver la mise en œuvre des propositions concernant le lieu de villégiature du Rocher de l’Ambre, la rue Bradshaw et le quartier Eagle dans leur forme actuelle afin d’éviter l’impact négatif qu’elles auront sur la VUE du bien ;
    2. arrêter la poursuite de l’exécution des projets déjà approuvés, qui pourraient avoir un impact négatif sur la VUE du bien mais dont la mise en œuvre n’a pas encore commencé dans le bien, sa zone tampon et son cadre, et soumettre les détails de ces projets au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  3. Note avec inquiétude le mauvais état de conservation du vaste ensemble des usines de Belper, l’un des principaux attributs du bien, et que les propositions actuelles de réutilisation adaptative de cet ensemble conduiraient à une érosion de la VUE du bien et prie instamment l’État partie de définir un plan de sauvetage pour la voie à suivre avec des usages appropriés qui soutiennent la VUE du bien et de soumettre les détails d’une telle proposition au Centre du patrimoine mondial, pour révision par les Organisations consultatives avant que ne soit donnée toute approbation susceptible d’être difficilement réversible ;
  4. Note également que les diverses autorités locales et régionales chargées de la gestion du bien élaborent actuellement de nouveaux plans locaux, mais que ceux-ci ne semblent pas être coordonnés et que leur impact potentiel sur la VUE du bien ne semble pas non plus faire l’objet d’une évaluation cumulative, et demande également à l’État partie d’assurer que, préalablement à leur adoption, tous les nouveaux plans et politiques locales qui affectent le bien, sa zone tampon et son cadre soient évalués au moyen d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) intégrées conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, qui analysent leurs impacts cumulatifs sur la VUE du bien, et que ces EIP soient soumises au Centre du patrimoine mondial conformément au paragraphe 172 des Orientations pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Accueille favorablement la mise à jour du plan de gestion pour le bien, mais note en outre avec une grande inquiétude que le système de gestion du bien est fragmenté, que des impacts négatifs peuvent être tolérés dans le cadre du système de politique national, ce qui conduit à une érosion cumulative de la VUE du bien, que le plan de gestion n’a aucune force légale et que, par conséquent, les exigences en matière d’EIP pour les propositions d’aménagement, telles que décrites dans les Orientations, ne sont pas remplies ;
  6. Demande en outre à l’État partie de lancer une révision du système de gestion du bien, dans le but d’établir un système de gestion pleinement opérationnel qui :
    1. garantisse la sauvegarde et la transmission de la VUE du bien,
    2. dote une autorité de gestion de compétence juridictionnelle et d’une agence pour garantir la sauvegarde de la VUE du bien, et également dans la coordination des plans d’aménagement du territoire, et autres, des diverses autorités ayant des mandats d’aménagement du territoire sur les différentes sections du bien, sa zone tampon et son cadre,
    3. attribue un statut juridique au plan de gestion du bien,
    4. fournisse un mandat juridique pour l’exécution d’EIP comme prescrit par les Orientations en conformité avec le Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, élaboré en collaboration entre les Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial ;
  7. Se déclare préoccupé par le fait que les pressions sur le bien dues à des aménagements, associées à l’incapacité du système de gestion à sauvegarder sa VUE, atteignent de telles proportions que, si elles ne sont pas abordées en urgence, une menace avérée ou potentielle, telle que définie aux paragraphes 179 et 180 des Orientations, pourrait être confirmée et recommande vivement à l’État partie d’inviter une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à se rendre sur le bien pour offrir des conseils sur la vévision et le renforcement du système de gestion ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations ci-dessus mentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session, considérant que les besoins urgents de conservation pour le bien exigent une mobilisation large et urgente pour préserver la valeur universelle exceptionnelle.
Projet de décision : 45 COM 7B.61

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Note que les propositions d’aménagement dans la zone tampon et le cadre du bien ont été approuvées contre l’avis de l’ICOMOS selon lequel ces projets auraient un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et que des zones d’aménagement ont été identifiées à l’intérieur des délimitations du bien dans le plan de voisinage de Belper de 2021, ce qui pourrait avoir un impact similaire sur sa VUE, et demande à l’État partie de :
    1. réexaminer l’approbation du projet phare de Derby et ne pas approuver la mise en œuvre des propositions concernant le lieu de villégiature du Rocher de l’Ambre, la rue Bradshaw et le quartier Eagle dans leur forme actuelle afin d’éviter l’impact négatif qu’elles auront sur la VUE du bien ;
    2. arrêter la poursuite de l’exécution des projets déjà approuvés, qui pourraient avoir un impact négatif sur la VUE du bien mais dont la mise en œuvre n’a pas encore commencé dans le bien, sa zone tampon et son cadre, et soumettre les détails de ces projets au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  3. Note avec inquiétude le mauvais état de conservation du vaste ensemble des usines de Belper, l’un des principaux attributs du bien, et que les propositions actuelles de réutilisation adaptative de cet ensemble conduiraient à une érosion de la VUE du bien et prie instamment l’État partie de définir un plan de sauvetage pour la voie à suivre avec des usages appropriés qui soutiennent la VUE du bien et de soumettre les détails d’une telle proposition au Centre du patrimoine mondial, pour révision par les Organisations consultatives avant que ne soit donnée toute approbation susceptible d’être difficilement réversible ;
  4. Note également que les diverses autorités locales et régionales chargées de la gestion du bien élaborent actuellement de nouveaux plans locaux, mais que ceux-ci ne semblent pas être coordonnés et que leur impact potentiel sur la VUE du bien ne semble pas non plus faire l’objet d’une évaluation cumulative, et demande également à l’État partie d’assurer que, préalablement à leur adoption, tous les nouveaux plans et politiques locales qui affectent le bien, sa zone tampon et son cadre soient évalués au moyen d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) intégrées conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, qui analysent leurs impacts cumulatifs sur la VUE du bien, et que ces EIP soient soumises au Centre du patrimoine mondial conformément au paragraphe 172 des Orientations pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Accueille favorablement la mise à jour du plan de gestion pour le bien, mais note en outre avec une grande inquiétude que le système de gestion du bien est fragmenté, que des impacts négatifs peuvent être tolérés dans le cadre du système de politique national, ce qui conduit à une érosion cumulative de la VUE du bien, que le plan de gestion n’a aucune force légale et que, par conséquent, les exigences en matière d’EIP pour les propositions d’aménagement, telles que décrites dans les Orientations, ne sont pas remplies ;
  6. Demande en outre à l’État partie de lancer une révision du système de gestion du bien, dans le but d’établir un système de gestion pleinement opérationnel qui :
    1. garantisse la sauvegarde et la transmission de la VUE du bien,
    2. dote une autorité de gestion de compétence juridictionnelle et d’une agence pour garantir la sauvegarde de la VUE du bien, et également dans la coordination des plans d’aménagement du territoire, et autres, des diverses autorités ayant des mandats d’aménagement du territoire sur les différentes sections du bien, sa zone tampon et son cadre,
    3. attribue un statut juridique au plan de gestion du bien,
    4. fournisse un mandat juridique pour l’exécution d’EIP comme prescrit par les Orientations en conformité avec le nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, élaboré en collaboration entre les Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial ;
  7. Se déclare préoccupé par le fait que les pressions sur le bien dues à des aménagements, associées à l’incapacité du système de gestion à sauvegarder sa VUE, atteignent de telles proportions que, si elles ne sont pas abordées en urgence, la une menace avérée ou potentielle, telle que définie aux paragraphes 179 et 180 des Orientations, pourrait être confirmée et recommande vivement à l’État partie d’inviter une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à se rendre sur le bien ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations ci-dessus mentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session, considérant que les besoins urgents de conservation pour le bien exigent une mobilisation large et urgente pour préserver la valeur universelle exceptionnelle.
Année du rapport : 2023
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Date d'inscription : 2001
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2023) .pdf
Rapport (2021) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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