Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

La Grande Barrière

Australie
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Autres modifications du climat
  • Infrastructures de transport maritime
  • Infrastructures liées aux énergies non renouvelables
  • Modification des eaux de l’océan
  • Pollution des eaux de surface
  • Pollution des eaux souterraines
  • Températures extrêmes
  • Tempêtes
  • Autres menaces :

    navires échoués

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Changements des eaux océaniques
  • Pollution des eaux souterraines
  • Infrastructure de transport maritime (Développement côtier, y compris développement des ports, impacts des voies de navigation, navires échoués)
  • Infrastructures liées aux énergies non renouvelables (Infrastructures d'exportation de gaz naturel liquéfié)
  • Infrastructures de transport maritimes (Ports)
  • Autres modifications du climat
  • Orages
  • Pollution des eaux de surface
  • Changement de température
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Mars 2012 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L’État partie a adressé, le 18 décembre 2018, une lettre concernant l’examen à mi-parcours du Plan de durabilité à long terme Reef 2050 (« Reef 2050 Long-Term Sustainability Plan », ci-après 2050 LTSP) et ses résultats, ainsi que l’information selon laquelle un nouveau Plan d’amélioration de la qualité des eaux 2017-2022 (WQIP) avait été lancé. L’État partie a soumis, le 18 juillet 2019, un communiqué de situation sur le changement climatique émanant de l’Autorité du parc marin de la Grande Barrière (GBRMPA). Le 6 août 2019, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre à l’État partie pour lui faire part de ses préoccupations concernant l’autorisation d’exploitation de la mine de charbon Carmichael, à laquelle l’État partie a répondu, le 6 septembre 2019, en indiquant que l’approbation du projet est soumise à plus de 180 conditions réglementaires dont le respect sera contrôlé.

L’État partie a soumis, le 30 août 2019, le Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière 2019 (2019 GBR Outlook Report) et le Bilan sur la qualité des eaux de la Grande Barrière 2017-2018.

L’État partie a soumis, le 29 novembre 2019, un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/154/documents/, qui donne les informations suivantes :

  • Plusieurs facteurs ont affecté négativement la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien depuis 2015, notamment les épisodes de blanchiment massif des coraux en 2016 et 2017 ;
  • Le rapport 2019 sur les perspectives de la Grande Barrière a conclu que les perspectives à long terme pour l’écosystème du bien se sont détériorées, passant de mauvaises à très mauvaises, et que le changement climatique demeure la menace la plus grave pour le bien. D’autres menaces importantes sont le ruissellement terrestre, le développement littoral et certains usages humains directs. Il concluait en outre qu’une action plus rapide visant à atténuer le changement climatique et à améliorer la qualité de l’eau était essentielle pour inverser ces perspectives. Le rapport a également conclu que la VUE du bien restait intacte ; toutefois, les éléments qui la sous-tendent se sont détériorés depuis l’inscription. Il est constaté plus précisément une disparition de 30 % de la couverture corallienne des eaux peu profondes à la suite de l’épisode de blanchiment de 2016 et une empreinte combinée des épisodes de blanchiment de 2016 et 2017 qui s’étend sur les deux tiers du bien. Par ailleurs, la détérioration des processus écologiques qui sous-tendent la VUE du bien « a été plus rapide et plus étendue que ce qui a été constaté au cours de la période 2009-2014» ;
  • Il est admis que le changement climatique nécessite une action mondiale effective dans le cadre de l’Accord de Paris sur le changement climatique (2015), l’objectif de 1,5 °C étant largement considéré comme un seuil critique pour le bien ;
  • Un examen à mi-parcours du 2050 LTSP a été entrepris en 2017, à la lumière des épisodes de blanchiment susmentionnés survenus en 2016 et 2017. Le 2050 LTSP actualisé, publié en juillet 2018, reconnaît les impacts du changement climatique sur le bien et l’importance d’une action mondiale pour atténuer ledit changement. Un nouvel examen complet du plan est en cours et devait être achevé en 2020 à la lumière des conclusions de l’examen à mi-parcours et du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière de 2019 ;
  • Selon le rapport sur les perspectives du 2050 LTSP, évaluation indépendante de l’efficacité du plan pour atteindre sa vision, ce plan « a fourni un cadre très solide pour améliorer la gestion efficace des valeurs des récifs ». Une évaluation indépendante de l’efficacité de la gestion visant à étayer le Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière 2019 a noté plusieurs améliorations apportées par le 2050 LTSP ;
  • Une évaluation des avancées en matière de réalisation des objectifs du 2050 LTSP montre que si certains d’entre eux sont en passe d’être atteints, des améliorations significatives seront nécessaires pour en atteindre d’autres, notamment ceux qui concernent la biodiversité et la qualité de l’eau ;
  • Un Plan d’amélioration de la qualité des eaux (WQIP) de 430 millions de dollars des États-Unis est en cours de mise en œuvre. D’après les conclusions du Bilan sur la qualité des eaux de la Grande Barrière 2017-2018, malgré certaines avancées, les progrès réalisés pour atteindre les objectifs de 2025 ont été très lents, avec des résultats à l’échelle du bien en matière de réduction des sédiments et de l’azote inorganique dissous évalués comme étant « très mauvais », les résultats pour la plupart des objectifs de gestion des terres étant quant à eux « mauvais » ou « très mauvais » ;
  • Une nouvelle législation a été approuvée par le gouvernement du Queensland en septembre 2019 pour renforcer le cadre réglementaire visant à réduire les rejets de fertilisants et de sédiments. Les lois sur la gestion de la végétation du Queensland ont également été modifiées en 2018 afin d’empêcher le défrichage de la végétation subsistante dans les bassins versants des récifs ;
  • L’engagement en faveur d’un financement supplémentaire a été pris depuis la publication du cadre d’investissement du 2050 LTSP en 2016. L’investissement total de l’État et du gouvernement fédéral pour la mise en œuvre du 2050 LTSP entre 2014 et 2024 est passé d’un montant estimé à 1,43 milliard de dollars des États-Unis en 2015 à un montant estimé à 1,94 milliard de dollars des États-Unis en 2020 ;
  • Des actions supplémentaires ont également été entreprises pour renforcer la résilience du bien, notamment grâce aux programmes de restauration et d’adaptation des récifs.

L’État partie a soumis, le 17 avril 2020, des informations préliminaires supplémentaires concernant les épisodes de blanchiment des coraux qui ont eu lieu au printemps 2020.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont également reçu des lettres et des informations de tiers concernant l’avancement du 2050 LTSP et les effets du changement climatique sur le bien.

L’État partie a soumis, le 1er février 2021, des informations complémentaires qui actualisent l’état de conservation du bien :

  • L’empreinte géographique de l’épisode de blanchiment de 2020 a été la plus importante à ce jour ; toutefois, la gravité du blanchiment était très variable ;
  • Le Bilan sur la qualité des eaux de la Grande Barrière 2019 a été publié et montre des avancées supplémentaires en direction de certains objectifs, notamment celui concernant l’azote inorganique dissous ;
  • Le 2050 LTSP actualisé devrait être publié en 2021 à l’issue d’une large consultation ;
  • Des investissements supplémentaires dans divers programmes et projets ont été annoncés en 2020.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

L’État partie a fait preuve d’un engagement fort en faveur de la mise en œuvre du 2050 LTSP depuis son lancement en 2015, notamment en garantissant un soutien financier sans précédent et en mobilisant la collaboration interinstitutionnelle. Ces efforts doivent être salués. Cependant, la VUE du bien a continué à s’affaiblir malgré ces efforts. Les conclusions du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière de 2019 sont claires : elles indiquent que les perspectives à long terme pour l’écosystème du bien se sont encore détériorées, passant de mauvaises à très mauvaises, et que la détérioration a été plus rapide et plus étendue que ce qui a été constaté pendant la période 2009-2014. Le bien a également beaucoup souffert des épisodes de blanchiment de coraux en 2016, 2017, et plus récemment en 2020, en raison du réchauffement climatique.

Dans sa Décision 39 COM 7B.7 (2015), le Comité du patrimoine mondial a décidé de réexaminer l’état de conservation du bien lors de sa 44e session à la lumière des conclusions du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière prévu en 2019. Au cours des cinq années qui ont suivi cette décision, l’état actuel et les perspectives à long terme du bien se sont détériorés. Il ne fait par conséquent aucun doute que le bien est confronté à un péril prouvé, conformément au paragraphe 180 a) des Orientations.

Dans sa Décision 41 COM 7B.24 (2017), le Comité du patrimoine mondial a encouragé l’État partie à intensifier ses efforts pour atteindre les objectifs intermédiaires et à long terme du 2050 LTSP, en particulier ceux relatifs à la qualité de l’eau. Comme le confirment le rapport de l’État partie et les évaluations précédentes, l’amélioration de la qualité de l’eau est essentielle pour mettre fin à la détérioration du bien. Les résultats des Bilans sur la qualité des eaux de la Grande Barrière 2017, 2018 et 2019 confirment toutefois que malgré certaines réalisations louables, notamment en ce qui concerne l’azote inorganique dissous (comme le démontre le Bilan de 2019), et bien que le 2050 LTSP ait fourni un cadre cohérent d’amélioration de la gestion du bien, les avancées vers la réalisation des objectifs ont été très limitées dans de nombreux domaines clés.

On peut conclure que, malgré les nombreuses réalisations positives de l’État partie, les avancées ont été insuffisantes pour atteindre les objectifs fondamentaux du 2050 LTSP. Ce plan nécessite des engagements plus forts et plus clairs, notamment pour contrer d’urgence les effets du changement climatique, mais aussi pour intensifier l’amélioration de la qualité de l’eau et les mesures de gestion des terres. Les effets à grande échelle des épisodes consécutifs de blanchiment des coraux ajoutent encore aux préoccupations importantes quant à l’avenir du bien. Alors que l’examen à mi-parcours du 2050 LTSP laisse déjà entrevoir certaines pistes de réflexion concernant le changement climatique, il est crucial que sa version définitive intègre pleinement les conclusions du rapport sur les perspectives de la Grande Barrière de 2019, fournisse des engagements clairs pour faire face aux menaces liées au changement climatique, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris de 2015, et permette d’atteindre plus rapidement les objectifs en matière de qualité de l’eau. Il est en outre essentiel que le plan final intègre les mesures nécessaires à la mise en œuvre complète de la mission globale du plan, qui est d’assurer la conservation durable du bien pour les générations futures.

Au vu de ce qui précède, et notant en particulier que l’état actuel et les perspectives à long terme du bien se sont détériorés, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent que le bien est confronté à un péril prouvé selon le paragraphe 180 a) des Orientations et recommandent donc que le Comité inscrive le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Il est en outre recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN pour élaborer ensemble un ensemble de mesures correctives et un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). Il est recommandé que les mesures correctives se concentrent sur la garantie que les engagements politiques, les objectifs et la mise en œuvre du 2050 LTSP traitent de manière adéquate la menace du changement climatique et la qualité de l’eau et prennent en compte le fait que l’État partie ne peut pas répondre à lui seul aux menaces du changement climatique. Il est en outre recommandé que le Comité appelle de toute urgence tous les États parties et la communauté internationale à mettre en œuvre les actions les plus ambitieuses pour lutter contre le changement climatique afin de remplir leurs obligations envers la Convention du patrimoine mondial, telles que définies en son Article 6, et de s’acquitter de leur responsabilité de protéger la Grande Barrière.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.90
La Grande Barrière (Australie) (N 154)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 39 COM 7B.7 et 41 COM 7B.24 adoptées à ses 39e(Bonn, 2015) et 41e (Cracovie, 2017) sessions respectivement,
  3. Félicite l’État partie pour ses efforts importants et continus afin de créer les conditions de la mise en œuvre du Plan de durabilité à long terme Reef 2050 (2050 LTSP), notamment grâce à un engagement financier sans précédent ;
  4. Note avec la plus grande préoccupation et le plus grand regret les conclusions du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière 2019 (2019 GBR Outlook Report) selon lesquelles les perspectives à long terme pour l’écosystème du bien se sont encore détériorées, passant de mauvaises à très mauvaises, que la détérioration des processus écologiques qui sous-tendent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien a été plus rapide et plus étendue que ce qui a été précédemment constaté, et que le bien a souffert de manière significative des épisodes de blanchiment massif des coraux en 2016, 2017 et 2020 ;
  5. Note également avec la plus grande préoccupation que, malgré de accomplissements, les avancées ont été très insuffisantes pour atteindre les objectifs principaux du 2050 LTSP, en particulier en matière de qualité de l’eau et de gestion des terres, comme en témoignent les conclusions des Bilans sur la qualité des eaux des récifs de 2017-2018 et 2019 ;
  6. Notant la conclusion du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière de 2019, selon laquelle le changement climatique demeure la menace la plus grave pour le bien, et reconnaissant qu’une action de la communauté internationale et de tous les États parties à la Convention est indispensable de toute urgence pour faire face aux menaces liées au changement climatique, considère que les actions visant à renforcer la résilience du bien et à traiter d’autres facteurs demeurent de la plus haute importance ;
  7. Prie instamment l’État partie de veiller à ce que la révision du 2050 LTSP, qui devrait être finalisée en 2021, intègre pleinement les conclusions du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière de 2019, selon lesquelles une action renforcée à tous les niveaux possibles est nécessaire pour faire face à la menace du changement climatique, conformément à l’Accord de Paris sur le changement climatique (2015), et de créer d’urgence des conditions favorables au rétablissement du bien, en particulier en ce qui concerne la qualité de l’eau ;
  8. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN qui visera à s’assurer que le 2050 LTSP révisé traite de la menace que le changement climatique fait peser sur le bien et fixe une voie pour des actions renforcées dans d’autres domaines affectant la conservation du bien ;
  9. Rappelant également la Décision 41 COM 7, dans laquelle le Comité « Réaffirm[ait] qu’il est important que les États parties s’engagent dans la mise en œuvre la plus ambitieuse de l’Accord de Paris de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en “Contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant les efforts visant à limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques" », invite vivement tous les États parties à prendre des mesures pour faire face au changement climatique dans le cadre de l’Accord de Paris qui soient conformes à leurs responsabilités communes mais différenciées ainsi qu’à leurs capacités respectives, à la lumière des différentes circonstances nationales, et que ces mesures soient pleinement compatibles avec leurs obligations dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial pour protéger la VUE de tous les biens du patrimoine mondial ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45
Projet de décision : 44 COM 7B.90

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 39 COM 7B.7 et 41 COM 7B.24 adoptées à ses 39e(Bonn, 2015) et 41e (Cracovie, 2017) sessions respectivement,
  3. Félicite l’État partie pour ses efforts importants et continus afin de créer les conditions de la mise en œuvre du Plan de durabilité à long terme Reef 2050 (2050 LTSP), notamment grâce à un engagement financier sans précédent ;
  4. Note avec la plus grande préoccupation et le plus grand regret les conclusions du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière 2019 (2019 GBR Outlook Report) selon lesquelles les perspectives à long terme pour l’écosystème du bien se sont encore détériorées, passant de mauvaises à très mauvaises, que la détérioration des processus écologiques qui sous-tendent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien a été plus rapide et plus étendue que ce qui a été précédemment constaté, et que le bien a souffert de manière significative des épisodes de blanchiment massif des coraux en 2016, 2017 et 2020 ;
  5. Note également avec la plus grande préoccupation que, malgré de nombreuses réalisations positives, les avancées ont été très insuffisantes pour atteindre les objectifs principaux du 2050 LTSP, en particulier en matière de qualité de l’eau et de gestion des terres, comme en témoignent les conclusions des Bilans sur la qualité des eaux des récifs de 2017-2018 et 2019 ;
  6. Notant la conclusion du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière de 2019, selon laquelle le changement climatique demeure la menace la plus grave pour le bien, et reconnaissant qu’une action de la communauté internationale et de tous les États parties à la Convention est indispensable de toute urgence pour faire face aux menaces liées au changement climatique, considère que les actions visant à renforcer la résilience du bien et à traiter d’autres facteurs demeurent de la plus haute importance ;
  7. Considère également que le bien fait face à un péril prouvé, conformément au paragraphe 180 a) des Orientations;
  8. Décide d’inscrire la Grande Barrière (Australie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  9. Prie instamment l’État partie de veiller à ce que la révision du 2050 LTSP, qui devrait être finalisée en 2021, intègre pleinement les conclusions du Rapport sur les perspectives de la Grande Barrière de 2019, selon lesquelles une action renforcée à tous les niveaux possibles est nécessaire pour faire face à la menace du changement climatique, conformément à l’Accord de Paris sur le changement climatique (2015), et pour créer d’urgence des conditions favorables au rétablissement du bien, en particulier en ce qui concerne la qualité de l’eau ;
  10. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN pour élaborer un ensemble de mesures correctives et un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en s’assurant que le 2050 LTSP révisé traite de la menace que le changement climatique fait peser sur le bien et fixe une voie pour des actions renforcées dans d’autres domaines affectant la conservation du bien ;
  11. Rappelant également la Décision 41 COM 7, dans laquelle le Comité « Réaffirm[ait] qu’il est important que les États parties s’engagent dans la mise en œuvre la plus ambitieuse de l’Accord de Paris de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en “Contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant les efforts visant à limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques», invite vivement tous les États parties à prendre des mesures pour faire face au changement climatique dans le cadre de l’Accord de Paris qui soient conformes à leurs responsabilités communes mais différenciées ainsi qu’à leurs capacités respectives, à la lumière des différentes circonstances nationales, et que ces mesures soient pleinement compatibles avec leurs obligations dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial pour protéger la VUE de tous les biens du patrimoine mondial ;
  12. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022.
Année du rapport : 2021
Australie
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top