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Paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins de l’Hevsel

Türkiye
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures hydrauliques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Préoccupation vis-à-vis de la situation prévalant à Diyarbakir (problème résolu)
  • Travaux de réhabilitation et de reconstruction et développement
  • Infrastructure de transport terrestre (routes)
  • Infrastructure hydraulique
  • Impact du tourisme/visiteur/loisir 
  • Système de gestion/plan de gestion et de conservation modifié
  • Conversion des terrains
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 1er février 2020, l’État Partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, dont le résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1488/documents/, qui aborde comme suit les recommandations du Comité du patrimoine mondial :

  • Les travaux effectués sur les murailles de Diyarbakir sont considérés comme n’ayant pas eu d'impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Ils ont permis de traiter les problèmes liés à la croissance végétale et à l'humidité, et les dommages causés par les facteurs environnementaux. Les bâtiments non autorisés situés à proximité des murailles ont été démolis, et les graffitis nettoyés ;
  • Dans la zone tampon (district de Surici), les projets d'aménagement urbain et de réhabilitation sont devenus urgents après les destructions consécutives aux incidents terroristes de 2015. L'accent est mis sur le maintien de l'intégrité et du tissu traditionnel et historique de la région. Ces projets sont considérés comme n'ayant aucun impact négatif sur la VUE et n'ont pas fait l'objet d'évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) ;
  • Les amendements de 2016, qui prennent en considération les principes généraux du Plan de conservation de 2012, ont été intégrés dans ce même plan et soumis en annexe au rapport de l'État partie. Les amendements font référence à un Plan de développement de la mise en œuvre de la conservation portant sur le site archéologique urbain de la ville fortifiée et les murailles, et à un Projet d'aménagement urbain, et prévoient des dispositions de mise en œuvre pour l'aménagement urbain, l'expansion de certaines routes et des modifications pour assurer la sécurité et les installations publiques ;
  • Outre l'EIP réalisée pour le Projet de réhabilitation du Tigre, une EIP a été lancée pour le Projet d'aménagement paysager de la vallée du Tigre dans partie est de Surici. La mise en œuvre du Projet d'aménagement paysager des zones situées à l'extérieur des murailles de Diyarbakir n'a pas encore commencé. La mise en œuvre du projet de rénovation urbaine dans le district de Yenişehir n'a pas encore commencé non plus ;
  • Les travaux de réhabilitation dans la zone tampon (district de Surici) consistent à évacuer et à démolir les structures à risque fortement endommagées et à en créer de nouvelles, conformément aux stratégies définies dans le Guide d’aménagement urbain pour Sur et le Plan de conservation. Des exemples traditionnels d'architecture civile du district de Surici sont étudiés, documentés et pris comme références et modèles pour les nouvelles constructions ;
  • La mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS demandée par la décision 41 COM 7B.50 (Cracovie, 2017), devait avoir lieu en avril 2020, mais elle a été reportée en raison de la pandémie actuelle ;
  • En 2019, les fouilles dans la section Divanhane du palais Artukid se sont poursuivies.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Il est regrettable qu'aucun détail des projets de réhabilitation urbaine des murailles de Diyarbakir et de la zone tampon du district de Surici n'ait été soumis par l'État partie. Il est également regrettable que les travaux de reconstruction se poursuivent avant que la mission de suivi réactif n’ait eu lieu, et contre les recommandations du Comité du patrimoine mondial. Le Centre du patrimoine mondial a reçu des informations émanant de tiers, accompagnées de photographies, sur la destruction de nombreux bâtiments après la fin des incidents de 2015, ce qui pourrait suggérer qu'un changement irréversible du tissu social et historique de la zone s'est déjà produit.

Il est également préoccupant que les amendements de 2016 aient été intégrés dans le Plan de conservation de 2012 avant que le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives n’aient eu l'occasion de les examiner, et que la mise en œuvre du Plan de conservation révisé de 2012 (auquel il est désormais fait référence sous le nom de « Plan de conservation de 2016 ») n'ait pas été interrompue conformément à la demande explicite du Comité du patrimoine mondial dans sa dernière décision (43 COM 7B.90). Les amendements comprennent des dispositions déjà exécutées qui pourraient avoir déjà porté atteinte à la VUE du bien, comme la disposition visant à formaliser la route périphérique récemment créée à côté des murailles de Diyarbakir. Le Plan de conservation de 2016, avec toutes ses annexes et les instruments de planification qui l’étayent, devrait être examiné par les Organisations consultatives avant d'être mis en œuvre. Il est donc recommandé que le Comité demande à l'État partie d'interrompre la mise en œuvre du Plan de conservation de 2016 et de revenir au Plan de conservation de 2012 jusqu'à ce que le Plan de conservation révisé avec son Plan de développement de la mise en œuvre de la conservation portant sur le site archéologique urbain de la ville fortifiée et les murailles, et le Projet d'aménagement urbain aient été soumis au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen.

Outre l'EIP réalisée pour le Projet de réhabilitation du Tigre et l'EIP lancée pour le Projet d'aménagement paysager de la vallée du Tigre dans la partie Est de Surici, de nombreux autres projets en cours d’exécution ou de planification se poursuivent sans que l'État partie ne fasse part de son intention de réaliser ou de soumettre des EIP. Il est recommandé que le Comité demande à l'État partie d'interrompre les projets de reconstruction et de réhabilitation ou de reprogrammation en cours d’exécution ou en cours de planification sur le territoire du bien et dans sa zone tampon qui pourraient avoir un impact sur la VUE du bien jusqu'à ce que la mission de suivi réactif ait visité le bien et que ses conclusions soient connues. Il conviendrait également de demander à l'État partie de soumettre, pour chaque projet envisagé, la documentation du projet et les résultats des EIP indépendantes, comprenant un chapitre sur les impacts potentiels des projets sur la VUE du bien, pour examen par les Organisations consultatives avant le début des travaux.

Enfin, il est recommandé que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS demandée par le Comité, qui devait être organisée en avril 2020 mais a été reportée en raison de la pandémie actuelle, soit à nouveau planifiée dès que la situation sanitaire le permettra.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.56
Paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins de l’Hevsel (Turquie) (C 1488)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.90, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Prend note des travaux exécutés par l’État Partie afin de réhabiliter et protéger le bien et sa zone tampon ;
  4. Regrette qu’aucun détail n’ait été soumis à propos des projets de réhabilitation urbaine pour le bien et sa zone tampon ;
  5. Exprime sa préoccupation quant au lancement des travaux de reconstruction avant que la mission de suivi réactif n’ait eu lieu et que ses conclusions ne soient connues, et avant que des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) n’aient été entreprises pour tous les projets et soumises à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives ;
  6. Réitère sa demande auprès de l’État Partie afin que tous les projets susceptibles de porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soient interrompus jusqu’à ce que les recommandations de la mission de suivi réactif soient connues et adoptées par le Comité ;
  7. Réitère également sa demande auprès de l’État Partie afin qu’il interrompe la mise en œuvre du Plan de conservation de 2016 et qu’il revienne au Plan de conservation de 2012 jusqu’à la soumission du Plan de conservation révisé, avec son Plan de développement de la mise en œuvre de la conservation portant sur le site archéologique urbain de la ville fortifiée et les murailles et le Projet d’aménagement urbain, au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen ;
  8. Réitère en outre sa demande auprès de l’État Partie afin qu’il entreprenne des EIP indépendantes, réalisées conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial, pour les projets d’aménagement urbain, d’aménagement paysager et d’infrastructures susceptibles d’avoir un impact sur la VUE du bien et de son cadre, chacune de ces évaluations devant inclure un chapitre spécifique tout particulièrement consacré à l’impact potentiel du projet sur la VUE, avant que ces projets ne soient mis en œuvre ;
  9. Demande à l’État Partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé des nouvelles dates possibles pour l’organisation de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS demandée afin d’évaluer l’état général de conservation du bien, dès que la situation sanitaire actuelle le permettra ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e
Projet de décision : 44 COM 7B.56

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.90, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Prend note des travaux exécutés par l’État Partie afin de réhabiliter et protéger le bien et sa zone tampon ;
  4. Regrette qu’aucun détail n’ait été soumis à propos des projets de réhabilitation urbaine pour le bien et sa zone tampon ;
  5. Exprime sa préoccupation quant au lancement des travaux de reconstruction avant que la mission de suivi réactif n’ait eu lieu et que ses conclusions ne soient connues, et avant que des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) n’aient été entreprises pour tous les projets et soumises à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives ;
  6. Réitère sa demande auprès de l’État Partie afin que tous les projets susceptibles de porter atteinte à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soient interrompus jusqu’à ce que les recommandations de la mission de suivi réactif soient connues et adoptées par le Comité ;
  7. Réitère également sa demande auprès de l’État Partie afin qu’il interrompe la mise en œuvre du Plan de conservation de 2016 et qu’il revienne au Plan de conservation de 2012 jusqu’à la soumission du Plan de conservation révisé, avec son Plan de développement de la mise en œuvre de la conservation portant sur le site archéologique urbain de la ville fortifiée et les murailles et le Projet d’aménagement urbain, au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen ;
  8. Réitère en outre sa demande auprès de l’État Partie afin qu’il entreprenne des EIP indépendantes, réalisées conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial, pour les projets d’aménagement urbain, d’aménagement paysager et d’infrastructures susceptibles d’avoir un impact sur la VUE du bien et de son cadre, chacune de ces évaluations devant inclure un chapitre spécifique tout particulièrement consacré à l’impact potentiel du projet sur la VUE, avant que ces projets ne soient mis en œuvre ;
  9. Demande à l’État Partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé des nouvelles dates possibles pour l’organisation de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS demandée afin d’évaluer l’état général de conservation du bien, dès que la situation sanitaire actuelle le permettra ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022.
Année du rapport : 2021
Türkiye
Date d'inscription : 2015
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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