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Parc national de l'île Cocos

Costa Rica
Facteurs affectant le bien en 2002*
  • Activités illégales
  • Ressources financières
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2002
Demandes approuvées : 3 (de 2000-2001)
Montant total approuvé : 44 965 dollars E.U.
2001 Elaborating a Strategy to eradicate Pigs (Sus Scrofa) ... (Approuvé)   19 965 dollars E.U.
2000 Production of a WH medal of Isla del Coco (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
2000 Biodiversity protection of Cocos Island World Heritage ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2002**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2002

Questions essentielles :

Pêche illégale

Nouvelles informations :

Le Secrétariat a été informé d’une augmentation notable de la pêche illégale à l’intérieur de la Réserve marine de l’Ile Cocos en octobre 2001. En réponse à la demande du Secrétariat, le Ministère costaricain de l’Environnement et de l’Energie a répondu que cette situation était due à plusieurs facteurs imprévisibles :

  1. Un courant marin froid est arrivé exceptionnellement près de l’île, attirant avec lui un nombre considérable de thons, ce qui a poussé un grand nombre de bateaux de pêche à se rapprocher de l’île pour capturer les thons ;
  2. Des conditions météorologiques anormalement difficiles ont forcé beaucoup de ces bateaux de pêche à s’abriter près de l’île ;
  3. Ces mêmes conditions marines difficiles ont empêché le patrouilleur de l’île de manœuvrer dans la Réserve marine pour contrôler cette situation. Cela a été aggravé par le fait qu’on a détecté plusieurs problèmes techniques sur ce patrouilleur.

Le rapport de l’Etat partie indique que, pour contrôler cette situation, le Ministère de l’Environnement et de l’Energie a établi une étroite collaboration avec le Service national des gardes-côte (NCGS) ; il a pu obtenir son appui pour lancer 3 sorties de surveillance autour de l’île en novembre 2001. Cela a été essentiel pour contrôler finalement la situation créée par le trop grand nombre de bateaux qui pénétraient dans la Réserve marine.

Le rapport de l’Etat partie signale que cette situation inattendue a eu un résultat positif : le Ministère de l’Environnement, par décret exécutif n° 29834, a étendu les limites de la Réserve marine de 8,2 milles nautiques à 12 milles nautiques autour de l’île. De plus, la coopération avec le Service national des gardes-côte a été renforcée et le nombre d’activités de patrouille par des bateaux du NCGS autour de l’île a sensiblement augmenté.

Par ailleurs, le rapport indique que le Ministère de l’Environnement travaille avec les autorités juridiques nationales pour soumettre au Tribunal national 14 des 46 cas de pêche illégale signalés depuis 4 ans. Le Ministère et le NCGS étudient la possibilité que 6 nouveaux fonctionnaires du NCGS travaillent en permanence sur l’Ile Cocos.

Une lettre reçue de l’Etat partie le 13 février 2002 a annoncé que le Tribunal de Puntarenas a imposé une amende de US$ 300.000 aux propriétaires du bateau pirate San José I, arrêté pour pêche illégale dans le périmètre du site le 22 août 2001, par l’Ocean Warrior, bateau de la Sea Shepherd Conservation Society. Cette organisation prépare actuellement un bateau qui doit retourner sur l’Ile Cocos, et elle compte faire don de deux petites vedettes rapides, d’un système de radar et de générateurs électriques au poste de gardes-pêche du Parc national de l’Ile Cocos.

Action requise

Le Bureau félicite l’Etat partie de ses efforts pour assurer la protection de ce site avec des moyens limités, et de la création d’un partenariat stratégique avec le Service national des garde-côtes et la Sea Shepherd Conservation Society. Il note que la récente inculpation du bateau équatorien montre l’engagement de l’Etat partie et crée un précédent pour de futures poursuites. Le Bureau reconnaît que les contraintes financières permanentes empêchent une mise en application totale des lois et règlements et il rend hommage au courage et au dévouement des gardes-pêche qui essaient de maîtriser la menace du braconnage depuis des années. Le Bureau félicite l’Etat partie de l’extension des limites de la Réserve marine à 12 milles nautiques. Compte tenu du souhait de l’Etat partie d’étendre les limites du site du patrimoine mondial pour s’adapter à ces nouvelles limites, le Bureau demande qu’une proposition d’extension lui soit soumise en temps utile, accompagnée d’une carte de l’extension. Le Bureau appuie totalement les efforts de la Sea Shepherd Conservation Society, en particulier pour tenter de faire don de vedettes rapides, d’un système de radar et d’autres équipements au poste de gardes-pêche du Parc national de l’Ile Cocos. Si nécessaire, l’Etat partie pourrait souhaiter demander une assistance supplémentaire au Fonds du patrimoine mondial.

Décisions adoptées par le Comité en 2002
26 COM 21B.5
Parc national de l’Ile Cocos (Costa Rica)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Prend note du rapport sur l'état de conservation et de la décision du Bureau (document WHC-02/CONF.202/2, paragraphes XII. 44-46) ;

2. Décide d'examiner la proposition d'extension du bien sous le point 23 « Propositions d'inscription » [10].

[10] Voir décision 26 COM 23.4.

26 COM 23.4
Parc national de l'île Cocos (Costa Rica)
Le Comité du patrimoine mondial,

Approuve l'extension de la zone marine du Parc national de l'île Cocos, Costa Rica, sur la base des critères naturels (ii) et (iv) existants.

26 BUR XII.44-46
Parc national de l’île Cocos (Costa Rica)

XII.44            Le Bureau a été informé qu’après l’incident d’octobre 2001 pour pêche illégale, l’État partie a pris une série d’importantes mesures pour renforcer la protection de la Réserve marine. Il a en particulier établi une étroite collaboration avec le Service national des gardes-côte (NCGS) et la Sea Shepherd Conservation Society chargés de patrouiller dans la zone. Par ailleurs, il a étendu les limites de la Réserve à 12 milles nautiques et a condamné le propriétaire d’un bateau pour pêche illégale.

XII.45            L’UICN a félicité l’État partie des mesures prises pour protéger le site et de son intention d’étendre les limites du site du patrimoine mondial pour les mettre en conformité avec les nouvelles limites marines de 12 milles nautiques. Il a informé le Bureau du projet de création d’un « Couloir biologique du Pacifique » entre le Costa Rica, l’Equateur, la Colombie et le Panama. L’objet de cette proposition est de renforcer la protection des aires protégées existantes dans le Couloir, qui abritent deux sites du patrimoine mondial, à savoir l’île Cocos et la Réserve marine des Galapagos, et d’aider à prévenir les accidents liés aux transports maritimes et à la pêche illégale dans la région. Il s’agit là d’une proposition commune que préparent actuellement les États parties susmentionnés, l’UICN, Conservation International et le PNUE, pour être financée du FEM.

XII.46            Le Bureau a félicité l’État partie de ses efforts pour assurer la protection de ce site avec des moyens limités et de la création d’un partenariat stratégique avec le Service national des garde-côtes et la Sea Shepherd Conservation Society. Il a noté que la récente inculpation du bateau équatorien montre l’engagement de l’État partie et crée un précédent pour de futures poursuites. Le Bureau a reconnu que les contraintes financières permanentes empêchent une mise en application totale des lois et règlements et il a rendu hommage au courage et au dévouement des gardes-pêche qui essaient de maîtriser la menace du braconnage depuis des années. Il a félicité l’État partie de l’extension des limites de la Réserve marine à 12 milles nautiques. Compte tenu du souhait de l’État partie d’étendre les limites du site du patrimoine mondial pour s’adapter à ces nouvelles limites, le Bureau a demandé qu’une proposition d’extension lui soit soumise en temps utile, accompagnée d’une carte de l’extension. Il a appuyé totalement les efforts de la Sea Shepherd Conservation Society, en particulier pour tenter de faire don de vedettes rapides, d’un système de radar et d’autres équipements au poste de gardes-pêche du Parc national de l’Ile Cocos. Si besoin est, l’État partie pourrait souhaiter demander une assistance supplémentaire au Fonds du patrimoine mondial.

Il est demandé au Comité de prendre note de la décision du Bureau (se reporter au document WHC-02/CONF.202/2, paragraphes XII. 44-46)

Année du rapport : 2002
Costa Rica
Date d'inscription : 1997
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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