Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère

France
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Micro-organismes
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Micro-organismes : éclosions de spores de moisissures et spores bactériennes à la surface des peintures rupestres de Lascaux 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**

2006 : visite du bien par le Centre du patrimoine mondial ; mars 2009 : mission de suivi réactif de l’ICOMOS.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 31 janvier 2013, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial dans sa décision 35 COM 7B.92.

a)  Recherche et inventaire

Le rapport rend compte dans le détail de la recherche et du travail entrepris ces deux dernières années pour mieux appréhender les problèmes de moisissures et de spores bactériennes dans les grottes. L’accès strictement limité aux grottes les plus importantes a permis d’atteindre une stabilisation des conditions atmosphériques et donc de l’attaque bactérienne ; l’amélioration de l’équipement mis en place en 2012 a permis une plus grande précision dans le contrôle de l’humidité, de la qualité de l’air, de l’eau et de la température. Le travail de recherche a permis d’identifier les micro-organismes responsables et les raisons de leur attaque. Ces résultats, conjugués à une cartographie des zones à risque, ont été présentés au Conseil scientifique en mars 2012. Le Conseil entend désormais entreprendre d’autres travaux sur les conditions hydro-climatiques dans les grottes, sur l’inventaire et la cartographie des zones les plus sévèrement touchées par l’attaque des micro-organismes, sur les méthodes expérimentales de contrôle, et finalement prendre des mesures pour contrôler l’atmosphère des grottes. Le Conseil a constitué un groupe chargé d’entreprendre ce travail et lancera des appels d’offres lors du premier trimestre 2013.

D’autres études non invasives de la couleur des peintures par des moyens automatiques, spécialement conçus pour le site et réduisant ainsi la présence humaine dans les grottes, ont été engagées pour garantir la stabilité de l’état des parois rocheuses. Les études de 2009 sur la circulation de l’eau et du dioxyde de carbone se poursuivent et d’anciennes installations dans les grottes, faites à partir de matériaux inappropriés et préjudiciables, ont été retirées. Une nouvelle campagne de modélisation 3D autorisera un inventaire grandement amélioré de la grotte de Lascaux afin de permettre une plus large information du public, des restitutions multimédias et des reconstructions. Le partage des informations résultant de ces études permettra une meilleure compréhension des risques d’intervention dans des grottes similaires où des mesures préventives pourront être mieux développées.

b)  Sensibilisation et communication

Un site web à des fins de partage des informations au sein du Conseil scientifique a été créé et un projet visant à rendre disponible l’ensemble de la documentation résultant de ces études a été lancé en 2013. Les réunions de la communauté scientifique, les séminaires et les publications dans les journaux internationaux et en ligne ont renforcé la sensibilisation au travail des organismes concernés. Un film sur la conservation et l’inventaire a été diffusé et une série de communiqués de presse ont sensibilisé à l’amélioration de l’état des grottes.

c)  Protection et isolement de la colline

L’État partie rend compte des progrès accomplis en matière d’enlèvement de l’infrastructure disgracieuse de la colline et de protection de l’environnement, tout en permettant encore au public d’apprécier le site – cette année 250 000 visiteurs se sont rendus sur le site du fac-similé de Lascaux II. L’étude de faisabilité de 2011 pour une route et un parking nouveaux avant la fermeture des installations existantes va permettre aux travaux de commencer en 2013.

d)  Le Conseil scientifique

 

Ce conseil indépendant et international s’est réuni à onze reprises depuis sa création par le ministre de la Culture et de la Communication en 2010. Il se compose de divers sous-groupes en charge de fonctions spécifiques. Indépendant du ministère de la Culture, il est néanmoins garant d’une certaine synergie avec la représentation des responsables de la gestion des grottes - conservateurs, inspecteurs et administrateurs. Les minutes des réunions du Conseil sont disponibles en ligne. Il conseille et approuve la recherche et les programmes de conservation pour les grottes, et un document faisant état de ces détails a été adressé à l’UNESCO en février 2011.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que l’État partie a accompli d’importants progrès dans l’identification des micro-organismes responsables de l’éclosion de moisissures et dans la stabilisation des conditions atmosphériques en limitant l’accès.

Ils notent que ces avancées seront suivies d’autres travaux sur l’analyse des conditions hydro-climatiques et sur l’inventaire et la cartographie des zones les plus sévèrement affectées, susceptibles de se traduire par l’élaboration de mesures visant à contrôler l’atmosphère des grottes. Le Conseil a constitué un groupe chargé d’entreprendre ce travail et va lancer des appels d’offres lors du premier trimestre 2013.

 

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent également le travail entrepris pour inventorier et suivre la couleur des peintures, le programme de diffusion de la recherche et les installations pédagogiques, et les progrès accomplis pour retirer les infrastructures touristiques du bien et les remplacer par des routes et parkings mieux planifiés. 

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.74
Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère (C 85)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 35 COM 7B.92 , adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.  Accueille avec satisfaction les importants progrès accomplis dans l’identification des micro-organismes responsables de l’éclosion de moisissures et dans la stabilisation des conditions atmosphériques en limitant l’accès ;

4.  Note que ces avancées seront suivies d’autres travaux sur l’analyse des conditions hydro-climatiques débutant en 2013, sur l’inventaire et la cartographie des zones les plus sévèrement affectées, susceptibles de permettre l’élaboration de mesures visant à contrôler l’atmosphère des grottes ;

5.  Félicite l’État partie pour les remarquables améliorations apportées à la communication des résultats de ses recherches à la communauté scientifique et des aspects pédagogiques au grand public au moyen de publications, sites web et expositions ;

6.  Note également les progrès accomplis par l’État partie en faveur de l'enlèvement du bien de l’infrastructure indésirable et son remplacement par de nouvelles routes et parkings plus éloignés du centre du bien ;

7.  Note en outre l’amélioration du système de gestion des grottes ;

8.  Demande à l’État partie de fournir des détails sur les projets d’aménagements nouveaux sur le bien, notamment le projet de nouveau fac-similé, ainsi que de routes et parkings nouveaux, accompagnés d’une évaluation d’impact sur le patrimoine avant leur mise en œuvre, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;

9.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015 , un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.

Projet de décision :  37 COM 7B.74

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 35 COM 7B.92, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.  Accueille avec satisfaction les importants progrès accomplis dans l’identification des micro-organismes responsables de l’éclosion de moisissures et dans la stabilisation des conditions atmosphériques en limitant l’accès ;

4.  Note que ces avancées seront suivies d’autres travaux sur l’analyse des conditions hydro-climatiques débutant en 2013, sur l’inventaire et la cartographie des zones les plus sévèrement affectées, susceptibles de permettre l’élaboration de mesures visant à contrôler l’atmosphère des grottes ;

5.  Félicite l’État partie pour les remarquables améliorations apportées à la communication des résultats de ses recherches à la communauté scientifique et des aspects pédagogiques au grand public au moyen de publications, sites web et expositions ;

6.  Note également les progrès accomplis par l’État partie en faveur de l'enlèvement du bien de l’infrastructure indésirable et son remplacement par de nouvelles routes et parkings plus éloignés du centre du bien,

7.  Note en outre l’amélioration du système de gestion des grottes ;

8.  Demande à l’État partie de fournir des détails sur les projets d’aménagements nouveaux sur le bien, notamment le projet de nouveau fac-similé, ainsi que de routes et parkings nouveaux, accompagnés d’une évaluation d’impact sur le patrimoine avant leur mise en œuvre, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;

9.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.

 

Année du rapport : 2013
France
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top