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Réserve naturelle de Srébarna

Bulgarie
Facteurs affectant le bien en 1992*
  • Exploitation hydraulique
  • Infrastructures hydrauliques
  • Pollution des eaux de surface
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Autres menaces :

    Perte de biodiversité

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Barrage Iron Gates en amont; Déterioration de la qualité de l'eau; Impact d'élevages porcins en amont; Perte de biodiversité

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1992
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1992**

1992: 2 missions UICN

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1992

Lors de sa dernière session, le Comité a reconnu que l'assèchement progressif du lac, accentué par des programmes de développement en amont, l'impact des élevages de cochons voisins et une 110 croissance des populations de sangliers sauvages avaient dégradé la qualité de l'eau et l'équilibre de ce petit site (600 ha) à tel point qu'il n'est plus écologiquement viable. On notait l'absence d'importantes colonies d'oiseaux d'eau, à l'exception des pélicans frisés, et plusieurs espèces de passereaux avaient émigré, n'étant plus présents qu'en nombre limité. Suite à la recommandation du Comité, le Secrétariat a prié le délégué permanent de Bulgarie à l'UNESCO, par une lettre en date du 3 février 1992, de contacter l'autorité chargée de la gestion de la réserve de la biosphère de Srebarna afin d'obtenir son accord pour l'inscription de ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Secrétariat n'a pas encore reçu des autorités bulgares une réponse à cette lettre. Dans l'intervalle, l'UICN a effectué une mission dans le but d'évaluer si ce site répondait encore au critère (iv). L'UICN présentera un rapport sur l'état de conservation de ce site lors de la réunion du Bureau.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1992

Le Bureau a rappelé que le Comité à sa dernière session avait recommandé aux autorités bulgares de demander l'inscription de ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril parce que ce petit site du patrimoine mondial (600 hectares) n'était plus écologiquement viable. Le Bureau a été informé que, depuis la dernière session du Comité, deux missions de l'UICN avaient été menées en Bulgarie : bien que l'importance de la réserve comme site de Ramsar et comme réserve de la biosphère, en particulier dans le contexte européen, subsiste à condition de prendre certaines mesures de réhabilitation, son statut de site du patrimoine mondial ne peut plus être justifié car il s'est détérioré au point de perdre l'ensemble des caractéristiques qui lui ont valu son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.
Le Bureau a recommandé que le Comité à sa prochaine session, considère le retrait de ce bien de la Liste du patrimoine mondial et, conformément au paragraphe 41(c) des Orientations, a chargé le Centre du patrimoine mondial d'informer les autorités bulgares de sa recommandation au Comité. Le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial d'obtenir les observations et commentaires des autorités bulgares sur cette recommandation, à temps pour les soumettre à la session du Comité en décembre 1992.
Le Délégué permanent de la Bulgarie auprès de l'UNESCO a été informé des observations et recommandations faites par le Bureau par lettre en date du 14 août 1992. Par lettre en date du 7 octobre 1992, le Délégué permanent de la Bulgarie auprès de l'UNESCO a transmis au Centre du patrimoine mondial un courrier du Ministre de l'environnement qui admet que les conditions écologiques de Srebarna se sont dégradées; il demande que le Comité inscrive Srebarna sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Ministre estime cependant que cette dégradation écologique des lacs n'est pas irréversible et fait savoir au Centre du patrimoine mondial que l'on a pu observer cette année 80 couples de pélicans dalmatiens sur le lac et 60 jeunes pélicans. Le Ministre a également fourni, en annexe à sa lettre, des détails sur le projet d'évaluation de l'état de conservation de Srebarna qui propose différentes solutions pour la réhabilitation du site. Ce projet devrait être prêt début 1993 et ses conclusions et recommandations seront communiquées au Centre du patrimoine mondial.
Les autorités bulgares demandent au Comité du patrimoine mondial d'inscrire Srebarna sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 1992
16 BUR V.15
Réserve de la biosphère de Srebarna (Bulgarie)

Le Bureau a rappelé que le Comité à sa dernière session avait recommandé aux autorités bulgares de demander l'inscription de ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril parce que ce petit site du patrimoine mondial (600 hectares) n'était plus écologiquement viable. Le Bureau a été informé que, depuis la dernière session du Comité, deux missions de l'UICN avaient été menées en Bulgarie : bien que l'importance de la réserve comme site de Ramsar et comme réserve de la biosphère, en particulier dans le contexte européen, subsiste à condition de prendre certaines mesures de réhabilitation, son statut de site du patrimoine mondial ne peut plus être justifié car il s'est détérioré au point de perdre l'ensemble des caractéristiques qui lui ont valu son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

Le Bureau a recommandé que le Comité à sa prochaine session, en décembre, considère le retrait de ce bien de la Liste du patrimoine mondial et, conformément au paragraphe 41(c) des Orientations, a chargé le Centre du patrimoine mondial d'informer les autorités bulgares de sa recommandation au Comité. Le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial d'obtenir les observations et commentaires des autorités bulgares sur cette recommandation, à temps pour les soumettre à la session du Comité en décembre 1992.

16 COM VIII
SOC : Réserve de la biosphère de Srebarna (Bulgarie)

Réserve de la biosphère de Srebarna (Bulgarie)

Le Comité a rappelé que lors de sa dernière session, il a recommandé que les autorités bulgares proposent l'inscription de ce petit site (600 ha) sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a été informé des conclusions de deux missions de l'UICN menées sur le site au début de 1992. Selon l'UICN, l'importance de Srebarna, comme site de la Convention de Ramsar et comme réserve de la biosphère, subsisterait à condition de prendre certaines mesures de réhabilitation; mais son statut de site du patrimoine mondial ne pourrait plus être justifié, car il s'était détérioré au point de perdre une grande part des caractéristiques qui lui avaient valu son inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Lors de sa dernière session, qui s'est tenue à Paris en juillet 1992, le Bureau a recommandé que le Comité considère la possibilité du retrait de ce bien de la Liste et a chargé le Centre de recueillir tous les commentaires et observations que les autorités bulgares pouvaient souhaiter faire.

Le Comité a rappelé que la Réserve de la biosphère de Srebarna a été inscrite sur la Liste -du patrimoine mondial, en 1983, sur la base du critère (iv), en tant qu'écosystème naturel assurant un habitat important et significatif aux pélicans dalmates en voie de disparition. L'UICN a informé le Comité qu'une série d'interférences en amont du fleuve, y compris le barrage des Portes de Fer, ont altéré de manière durable l'hydrologie naturelle du Danube dans la région et celle de Srebarna, située en aval le long de la rivière. La prévention des inondations saisonnières a un impact négatif sur la taille et la productivité de Srebarna ; l'utilisation des terres agricoles et les constructions dans les régions avoisinantes ont altéré les zones humides, ce qui a entraîné la diminution ou la disparition de la population des oiseaux d'eau et des passereaux. Par conséquent, le Comité a décidé, en attendant le résultat des études en cours, d'inscrire Srebarna sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

L'observateur de Bulgarie, tout en étant d'accord avec la décision du Comité d'inclure ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril, a été d'avis que les mesures actuellement prises par le gouvernement bulgare réussiraient à restaurer les valeurs du patrimoine mondial de Srebarna. Il a déclaré que son gouvernement prévoyait de construire deux canaux qui augmenteraient et réguleraient la desserte d'eau à Srebarna. De plus, 200 ha de périmètre avoisinant ont déjà été ajoutés à la Réserve et toutes les activités agricoles et résidentielles qui avaient un impact sur le lac ont été suspendues. I l a informé le comité qu'un projet était en cours de préparation pour une évaluation exhaustive de l'état de conservation du site et l'établissement d'un plan de restauration de l'écosystème, et que le rapport sur ce projet serait présenté dans le premier trimestre de 1993.

Le Comité a chargé le Centre de faire savoir aux autorités bulgares que les faits scientifiques disponibles à l'heure actuelle indiquent qu'il est possible que le site ne possède plus les valeurs d'habitat naturel qui ont justifié son inscription et qu'une restauration complète d'un écosystème fonctionnant naturellement s'avère hautement problématique, voire impossible. Le Comité a invité les autorités bulgares à soumettre au Centre, au plus tard le 1er mai 1993, les résultats du projet d'évaluation complète de l'état de conservation du site et un plan pour la restauration de l'écosystème. L'évaluation devrait inclure une analyse des données disponibles pour suivre les populations biologiques et la qualité de l'environnement.

Le Comité a demandé au centre de coopérer avec des experts désignés l'UICN et le Secrétariat de la Convention de RAMSAR pour entreprendre un examen interdisciplinaire du rapport sur l'état de conservation et sur le plan de restauration de l'écosystème que les autorités bulgares doivent soumettre. Cet examen interdisciplinaire nécessitera la participation de spécialistes en dynamiques d'écosystèmes des zones humides et de leur restauration (dynamique des populations d'oiseaux, hydrologie, planification régionale, gestion des ressources et autres disciplines pertinentes). Un rapport sur les conclusions de l'examen, indiquant la possibilité d'une restauration complète de l'écosystème des zones humides auto-suffisant, qui inclue une population viable de pélicans dalmates en voie de disparition contribuant de manière significative à la survie des espèces, sera soumis au Bureau à l'occasion de sa dix-septième session. Le Bureau pourra alors évaluer le plan proposé par les autorités bulgares et juger s'il permet une restauration complète de Srebarna en tant qu'écosystème des zones humides fonctionnant naturellement. Si le Bureau conclue qu'une telle restauration n'est techniquement pas possible, il recommandera que le Comité, au cours de sa dix-septième session (décembre 1993), procède au retrait de ce bien de la Liste du patrimoine mondial.

16 COM X.E
Inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril : Réserve de la biosphère de Srebarna (Bulgarie)

Réserve de la biosphère de Srebarna (Bulgarie)

A la demande des autorités bulgares (lettre du 7 octobre 1992), le Comité a décidé d'inscrire ce site naturel sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Les observations du Comité et les recommandations concernant l'état de conservation de ce site figurent au Chapitre VIII, page 23.

Pas de projet de décision

Année du rapport : 1992
Bulgarie
Date d'inscription : 1983
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Liste en péril (dates) : 1992-2003
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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