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Cavalier de Madara

Bulgarie
Facteurs affectant le bien en 1991*
  • Humidité relative
  • Température
  • Vent
  • Autres menaces :

    Manque de stabilité de la roche; Divergence des opinions locales sur l'étendue réelle du problème et les solutions possibles

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1991
Demandes approuvées : 3 (de 1982-1991)
Montant total approuvé : 49 815 dollars E.U.
1991 Equipment for drilling, measurement and urgent cleaning ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1991 Mission to identify works necessary for the restoration ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
1982 Equipment for the conservation of wall paintings in ... (Approuvé)   12 815 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1991**

Septembre 1991: mission d'expert de l"UNESCO

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1991

A l'occasion de l'examen du point 11 de l'ordre du jour portant sur l'assistance internationale, le Comité aura à connaître d'une requête présentée par les autorités bulgares en faveur du Cavalier de Madara.

Ce monument, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1979 au titre des critères (i) et (iii), se trouve actuellement très menacé, selon le rapport d'expert figurant en annexe au présent document.

La lecture de ce rapport laisse apparaître de profondes divergences quant aux méthodes à appliquer pour assurer la conservation du Cavalier de Madara. Il semble que l'hypothèse d'un déplacement de la sculpture soit envisagée ; il est à noter qu'elle ne rencontre pas l'assentiment de l'expert de l'UNESCO. En tout état de cause et avant même que les études nécessaires soient achevées pour déterminer les modes de conservation qui seront retenus, le Comité souhaitera peut-être s'interroger sur la situation des biens dont la conservation ne peut être assurée qu'en les déplaçant de leur contexte d'origine.

En effet, la question se pose de savoir si un bien ou un site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, dont on enlèverait une des composantes, peut être maintenu sur la Liste, notamment lorsque l'élément déplacé a été déterminant lors de l'inscription.

Décisions adoptées par le Comité en 1991
15 COM VII
Suivi de l’état de conservation des biens culturels et problèmes techniques s'y rapportant

18. Le rapport sur le suivi de l'état de conservation des biens culturels présenté par le Secrétariat a traité des sites suivants : Xanthos-Létoon (Turquie), La Valette (Malte), Shibam (Yémen), le parc national historique - Citadelle, Sans Souci, Ramiers (Haïti), la vallée de Kathmandu (Népal), Mohenjo-Daro (Pakistan), le Cavalier de Madara (Bulgarie). Dix-sept sites ont été visités au titre du suivi par un expert, qui est chargé de coordonner l'action pour la préservation de 115 sites méditerranéens dans le cadre du PNUE - Convention de Barcelone. Ces visites ont donné une abondance d'informations et de documentation qui ont besoin d'être analysées. De plus, le diagnostic et les recommandations faites par l'expert devaient être transmises aux autorités nationales avant qu'un rapport ne puisse être présenté au Comité. Le résumé des constatations faites par l'expert concernant deux sites a été inclus dans le document de travail SC-91/CONF.002/3. Des rapports sur l'état de conservation des quinze autres sites seront soumis au Bureau en juin 1992. En outre, l'expert présent à cette session était prêt à expliquer son approche et à répondre à des questions précises. Un rapport supplémentaire sur le suivi a été préparé par le coordonnateur du Projet régional PNUD/UNESCO pour le patrimoine culturel et le développement en Amérique latine et les Caraïbes, également présent à cette session.

19. Le Comité a été également informé du type de suivi continu effectué par le Secrétariat sur des projets qui faisaient l'objet d'une campagne internationale de sauvegarde ou au titre de projets financés par l'PNUD. La brochure qui vient d'être publiée sur le travail accompli à Sana'a, ainsi que le rapport sur la mission en Bulgarie annexée au document préparé par le Secrétariat, a montré que le suivi le plus efficace pouvait être fait grâce à des missions d'assistance technique. Malheureusement, les moyens financiers et les ressources humaines du Secrétariat sont trop faibles par rapport au grand nombre de sites déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

20. De l'avis du Secrétariat, l'action de suivi devrait être menée sous forme d'un dialogue continu avec les États parties qui devrait commencer avant même l'inscription du site, afin d'informer les responsables locaux (responsables politiques et spécialistes) des valeurs à maintenir et des principes et méthodes de conservation à appliquer. En particulier, la mise en œuvre du plan de gestion demandé au moment de la proposition d'inscription devrait être vérifiée au titre de l'exercice de suivi.

21. Le représentant de l'ICOMOS a communiqué au Comité les informations alarmantes reçues sur la détérioration de certaines parties des monuments de Kizhi Pogost (URSS). Il a souligné que son organisation était intéressée d'envoyer une mission sur place pour vérifier l'état de conservation du site. Se référant au centre culturel en cours de construction entre la tour de Belem et le monastère des Hiéronymites à Lisbonne (Portugal), il a souligné que les travaux étaient presque achevés et que le dossier très complet présenté par le gouvernement montrait que le règlement du concours architectural tenait compte du fait que le site était classé comme patrimoine mondial. Une partie du nouveau bâtiment remplaçait des    constructions industrielles, ce qui représentait une amélioration. Ce cas montrait qu'il serait nécessaire de définir une stratégie pour guider à l'avenir les architectes chargés de l'aménagement des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. A son tour, l'observateur portugais a souligné le fait que le projet d'intégrer ce centre culturel dans le site faisait partie d'un plan de sauvegarde de la zone, en vue de revaloriser l'ensemble. Le Comité a pris note du rapport de l'ICOMOS et, à la lumière de cet exemple, a souligné que les États parties devaient accorder une attention toute particulière au maintien des valeurs des sites du patrimoine mondial, lors de l'élaboration de projets d'aménagements ou de nouvelles constructions ou de restaurations importantes. Avant que des décisions irréversibles ne soient prises, les autorités nationales devaient informer le Comité, par l'intermédiaire du Secrétariat de l'UNESCO, de leur intention d'entreprendre ou d'autoriser des projets dans une zone protégée par la Convention. La nécessité d'une étroite collaboration entre le Secrétariat et les responsables locaux a été soulignée au cours des débats. Le Comité a noté que l'ICOMOS, en collaboration avec l'ICCROM, préparait un guide sur la gestion des sites à l'usage des responsables du patrimoine.

22. Le Coordonnateur du Projet régional PNUD/UNESCO pour le patrimoine culturel et le développement en Amérique latine et les Caraïbes a expliqué la méthode qui a servi à l'analyse détaillée de six sites de la région. Les documents présentés ne reflètent que le travail déjà accompli dans le cadre d'un projet plus vaste concernant seize sites en tout dont l'évaluation se poursuivra jusqu'en 1993 et représenterait pour le Fonds du patrimoine mondial une dépense de 40.000 $EU.

23. Le Comité a pris note de ce rapport. Tout en considérant qu'il s'agissait d'une méthode intéressante, il a estimé qu'elle ne pouvait être nécessairement appliquée à toutes les régions.

24. Le Coordonnateur du réseau mis en place par le programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) pour la protection des sites méditerranéens dans le cadre de la Convention de Barcelone a exposé à son tour sa méthode de travail dans l'exercice de suivi. A l'occasion des visites des dix-sept sites du pourtour de la Méditerranée, il a recensé, en collaboration avec les experts locaux, les différents problèmes soulevés par la conservation des sites en question. A la suite de ses visites, il gardait le contact avec les responsables pour les aider dans leur tâche par des conseils techniques et de la documentation.

25. Un membre du Comité s'est interrogé sur les limites des possibilités d'intervention du Comité et du Secrétariat dans la gestion d'un site. Le Secrétariat a expliqué qu'il prévenait toujours les responsables nationaux dont la collaboration était évidemment indispensable.

26. La possibilité de l'intervention du secteur privé dans les activités de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine a été soulevée. Un délégué a considéré que des progrès restaient à faire dans ce domaine. Par exemple, les différents problèmes posés par une trop grande fréquentation des sites pourraient être mieux résolus grâce à la collaboration d'associations privées.

15 COM XII.A-B
Demandes d'assistance internationale

A. Coopération technique

Le Comité a approuvé les demandes suivantes :

 

$EU

1.

Cavalier de Madara (Bulgarie)

35.000,00

 

Achat d'équipement pour sondages, mesures et nettoyage urgent du monument

2.

Eglise Saint-Stéphane à Nessebar (Bulgarie)

15.000,00

 

Restauration des peintures murales de l'église

3.

Plateau des Pyramides de Guizeh (Egypte)

30.000,00

 

Frais pour trois experts internationaux (économiste, archéologue et paysagiste) pour l'élaboration d'un schéma directeur

4.

Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM)

25.000,00

 

Le Comité, conformément à l'Article 23 de la Convention, a approuvé ce projet pour la fourniture de documentation technique, d'équipement et de petit matériel. 

5.

Sanctuaire historique de Machu Picchu (Pérou)

40.000,00

 

Contribution pour la période avril-décembre 1992 à la préparation d'un schéma directeur.

6.

Parc national du Niokolo-Koba (Sénégal)

45.000,00

 

Achat de deux véhicules tout terrain

 

Par ailleurs, le Comité a recommandé que le Secrétariat demande aux autorités sénégalaises de fournir des détails sur le calendrier et les modalités techniques pour la mise en œuvre de mesures en vue de diminuer l'impact de l'environnement sur le projet de construction d'une route dans le parc.

7.

Le parc national de l'Ichkeul (Tunisie)

40.000,00

 

Mission de consultation, équipement, planification et construction pour un centre devant permettre d'améliorer la présentation du parc aux visiteurs.

8.

Parc national de la Garamba (Zaïre)

15.000,00

 

Achat et expédition de trois moto-cyclettes tout terrain pour le gardiennage du parc.

 

9.

Parc national des Virunga (Zaïre)

40.000,00

 

Achat d'un canot automobile et de pièces détachées pour deux canots déjà achetés et frais de transport.

 

 

Le Comité a différé sa décision sur les requêtes suivantes :

 

10.

Réserve de Talamanca - La Amistad (Costa Rica)

 

 

Le Comité a rappelé qu'à sa dernière session il avait approuvé 50.000 $EU pour ce site devant être alloués, à condition que les projets financés par des fonds déjà approuvés soient achevés. Le Comité a noté que la mise en œuvre de ces projets était restée au même niveau qu'à la précédente session. Le Comité a demandé au Bureau d'examiner à nouveau la situation à sa prochaine session avant de décider d'accorder les 50.000 $EU approuvés par le Comité en 1990.

11.

Hypogée d'Hal Saflieni (Malte)

 

Le Comité a demandé à l'État partie de soumettre à la prochaine session du Bureau un rapport technique pour justifier la nécessité d'installer l'air conditionné dans l'hypogée.

12.

Parc national du Simen (Ethiopie)

 

Reconnaissant que les travaux de reconstruc­tion du parc, qui avait été abandonné par le personnel en 1985, pourraient commencer bientôt, le Comité a décidé de réserver 50.000 $EU du budget de 1992 pour la réhabilitation de ce parc. Le Comité a autorisé le Président à utiliser ces fonds pour financer l'élaboration de projets appropriés par la "Ethiopian Wildlife Conservation Organisation" en consultation avec l'UICN et le Secrétariat.

B. Formation

Le Comité, conformément à l'Article 23 de la Convention, a accordé une assistance financière aux cours internationaux/régionaux de formation suivants :

1.

Cours international sur la conservation et la restauration des monuments et des sites historiques (Université de Bahia, Brésil)

60.000,00

 

Le Comité a recommandé que les fonds soient utilisés pour financer la participation de spécialistes d'États parties à la Convention d'Amérique latine et des Caraïbes et de donner la priorité en 1992 aux États parties qui n'avaient pas reçu de bourses dans le passé. Le Comité a recommandé aussi aux autorités organisant le cours de soumettre au Secrétariat pour accord la liste des étudiants choisis.

2.

Séminaire régional de formation pour l'Afrique francophone sur la gestion des parcs nationaux dans le Parc national "W" au Niger (ENGREF/France et FSA/Niamey, Niger)

30.000,00

3.

Séminaire régional itinérant pour les gestionnaires de zones protégées en Asie du Sud et Centrale (Wildlife Institute of India (WII), Dehra Dun, Inde

30.000,00

 

Le Comité a demandé que le Secrétariat obtienne par écrit l'accord du Ministère de l'environnement et des forêts d'Inde pour l'organisation de ce cours.

Le Comité a accepté l'offre de la délégation des États-Unis d'Amérique de mettre à disposition l'équivalent de 30.000 $EU en roupies indiennes, par l'intermédiaire de la sous-commission américano-indienne sur la science et la technologie qui apporte déjà son appui à des cours similaires. Le Comité a recommandé que le Secrétariat, en coopération avec les autorités des États-Unis d'Amérique et de l'Inde, prennes mesures nécessaires pour utiliser l'offre de la délégation des États-Unis, de manière que tout ou partie de la somme approuvée par le Comité pour ce cours puisse être récupéré pour servir à d'autres projets d'assistance internationale. 

Pas de projet de décision

Année du rapport : 1991
Bulgarie
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 15COM (1991)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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