Le précipice à bisons Head-Smashed-In
Head-Smashed-In Buffalo Jump
In south-west Alberta, the remains of marked trails and an aboriginal camp, and a tumulus where vast quantities of buffalo (American Bison) skeletons can still be found, are evidence of a custom practised by aboriginal peoples of the North American plains for nearly 6,000 years. Using their excellent knowledge of the topography and of buffalo behaviour, they killed their prey by chasing them over a precipice; the carcasses were later carved up in the camp below.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Le précipice à bisons Head-Smashed-In
Dans le sud-ouest de l'Alberta, les vestiges de pistes balisées, les restes d'un campement autochtone et un tumulus où l'on a trouvé d'énormes quantités de squelettes de bisons illustrent un usage pratiqué pendant près de six millénaires par les peuples autochtones des grandes plaines de l'Amérique du Nord. Ceux-ci, grâce à leur connaissance très précise de la topographie du terrain et du comportement des bisons, pourchassaient les troupeaux vers le précipice et dépeçaient ensuite les carcasses dans un campement en contrebas.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
جرف البيسون المغروز الرأس
في جنوب غرب مقاطعة ألبرتا، تشهد آثار المدارج الموسومة وبقايا مخيم سكنته الشعوب الأصلية وإحدى الجثوات التي تحوي كميّات كبيرة من الهياكل العظمية الخاصة بحيوان البيسون على عادة فريدة درجت لمدة ست آلاف سنة تقريباً لدى الشعوب الأصلية المنتشرة في السهول الشاسعة لأميركا الشمالية. وبفضل الإطلاع العميق لهؤلاء الشعوب على تضاريس هذا المكان وعلى سلوك البيسون، كانوا يطاردون قطعان البيسون باتجاه الجرف ثم يقطّعون هياكلها العظمية في المخيم الذي يقع في أسفل الجرف.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
美洲野牛涧地带
在艾伯塔省(Alberta)的西南部,发现了标有记号的数条小道、土著人营房和坟地遗址,里面存有大量的野牛(美洲野牛)骨骼,向人们生动地展示了近六千年前的北美平原上土著人的生活习俗。他们利用对地形的熟悉和对野牛习性的了解,将牛群追赶到悬崖边,迫使其跳崖摔死,然后在下面的营房里分割尸体。
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Место охоты на бизонов - «Хэд-Смешт-Ин-Баффало-Джамп-Комплекс»
На юго-западе провинции Альберта обнаружены старые маркированные погонные тропы, а также следы лагерей аборигенов и могильники с огромным количеством бизоньих скелетов. Всё это свидетельства традиционных приемов охоты коренных жителей Северной Америки, применяемых ими на протяжении почти 6 тыс. лет. Используя свое хорошее знание местности и поведения бизонов, индейцы подгоняли их к крутому обрыву, с которого те падали и разбивались насмерть. Затем туши разделывались в расположенных внизу лагерях.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Despeñadero de bisontes Head-Smashed-In
En este sitio del sudoeste de la provincia de Alberta, se han hallado vestigios de pistas balizadas, restos de un campamento de nativos y un túmulo con enormes cantidades de osamentas de bisontes. Todos estos elementos ilustran una costumbre practicada durante seis milenios por los pobladores aborígenes de las grandes llanuras de América del Norte. Gracias a su exacto conocimiento de la topografía del terreno y del comportamiento de los bisontes, los nativos acosaban sus manadas hasta un precipicio para despeñarlas. Luego, descuartizaban a los animales en un campamento instalado en la base del despeñadero.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
ヘッド-スマッシュト-イン・バッファロー・ジャンプ
source: NFUAJ
Head-smashed-in buffalo jump
Het landschap van de Head-smashed-in buffalo jump (ingeslagen-kop buffelsprong) ligt in het zuidwesten van Alberta. Er bevinden zich de overblijfselen van gemarkeerde paden, een kamp voor de inheemse bevolking en een grafheuvel waar nog steeds enorme hoeveelheden buffel (Amerikaanse Bizon) skeletten liggen. De restanten zijn het bewijs dat inheemse volkeren van de Noordelijke -Amerikaanse vlakten hier bijna 6.000 jaar hebben gewoond. Dankzij uitstekende kennis van het gebied en het gedrag van buffels, kon de inheemse bevolking de buffels doden door ze over een afgrond te jagen. De karkassen werden later opgedeeld in het ondergelegen kamp. Deze jachttechniek werd de buffalo jump (buffelsprong) genoemd.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
La valeur du paysage du précipice à bisons Head-Smashed-In réside dans son intérêt scientifique, archéologique et historique. Les couches profondes et intactes d’ossements animaliers (en grande partie des bisons d’Amérique) illustrent une occupation permanente de près de six millénaires, avec une longue période de chasse ininterrompue et inexpliquée. Ce paysage illustre remarquablement les pratiques de chasse de subsistance qui ont perduré jusqu’à la fin du XIXe siècle et qui font encore partie de la « base du savoir traditionnel » des nations des plaines. Il donne de précieuses informations sur le mode de vie et les pratiques des cultures de chasse traditionnelles ailleurs dans le monde.
Le précipice à bisons Head-Smashed-In se situe dans le sud-ouest de l’Alberta, au Canada, où les contreforts des Rocheuses rencontrent les grandes plaines. C’est l’un des exemples les mieux préservés des pratiques de chasse communales et du mode de vie des peuples des plaines d’Amérique du Nord qui, pendant plus de cinq millénaires, ont subsisté grâce aux énormes troupeaux de bisons qui existaient en Amérique du Nord. Témoignage remarquable de la vie en Amérique du Nord avant l’arrivée des Européens, ce précipice à bisons est le résultat d’une coutume complexe perpétuée par les peuples autochtones des plaines d’Amérique du Nord. Ces peuples, grâce à leur grande compréhension du comportement des bisons et de la topographie, se sont servis des barrières naturelles comme les coulées, les dépressions et les collines pour canaliser ces animaux dans des voies de passage menant au précipice, où les bisons chutaient. Les carcasses étaient ensuite dépecées dans un campement en contrebas de la falaise, afin de fournir de la nourriture et des matériaux pour les vêtements, les outils et les habitations. L’élaboration de systèmes technologiques et sociaux complexes visant à chasser de manière systématique et répétée les troupeaux au moyen de pratiques communales a également nourri les intérêts spirituels. Le précipice à bisons Head-Smashed-In est le plus exceptionnel des précipices à bisons qui subsistent en Amérique, en utilisation à partir d’il y a environ 5 800 ans jusqu’à 1850 après Jésus-Christ. On peut voir sur ce territoire de 3 626 hectares verdoyant et balayé par le vent, les voies qui dirigeaient les bisons vers le précipice (notamment des restes des marqueurs en pierre servant à leur orientation), la façade de 10 m de hauteur où les bisons tombaient, le pied de la falaise où de nombreuses couches intactes et stratifiées d’ossements et de vestiges culturels se retrouvent, et la zone englobant tous les campements de dépeçage établis au fil des millénaires.
Critère (vi) : Le précipice à bisons Head-Smashed-In est l’un des sites les mieux préservés, les plus étendus et les plus anciens qui illustrent les pratiques de chasse communales et le mode de vie des peuples des plaines d’Amérique du Nord qui, pendant plus de cinq millénaires, ont subsisté grâce aux énormes troupeaux de bisons qui existaient en Amérique du Nord.
Intégrité
Le bien de 3 626 hectares comprend tous les éléments nécessaires pour comprendre les techniques de chasse communale constituant la base de sa valeur universelle exceptionnelle, notamment les nombreuses couches intactes et stratifiées d’ossements et de vestiges culturels, les voies de passage, la façade de la falaise et les campements de dépeçage. Ses frontières assurent donc une représentation complète des caractéristiques et des processus qui illustrent l’importance du bien, qui n’est pas susceptible de se dégrader ni de souffrir des effets indésirables du développement ou de la négligence. Il n’y a aucune zone tampon.
Authenticité
Le précipice à bisons Head-Smashed-In est une zone exceptionnellement bien préservée illustrant la tradition des Autochtones en lien avec la chasse aux bisons. Pour ce qui est de l’environnement et des matériaux, les particularités du vaste paysage comprennent un bassin de rassemblement et des vestiges archéologiques comme des cairns qui délimitent les larges voies de passage. Depuis 1960, le bien fait l’objet de fouilles archéologiques systématiques en vue d’enrichir nos connaissances sur la période d’avant l’arrivée des Européens. Ces renseignements ont modifié les anciennes théories sur l’utilisation du gibier pour la nourriture, les vêtements et les abris des peuples des plaines.
Une menace potentielle à l’authenticité du bien est l’érosion accrue de la falaise et des voies au fil du temps en raison de leur exploitation et des conditions atmosphériques extrêmes des récentes années. Un nombre accru de visiteurs au précipice à bisons Head-Smashed-In pourrait entraîner des pressions sur ce bien. Depuis l’inscription du bien, un centre d’accueil a été construit du côté de la falaise, et l’accès au bien a été restreint afin de contrôler l’incidence des visiteurs et d’évaluer plus rigoureusement les valeurs associées au bien. Au besoin, les archéologues ont aussi examiné et échantillonné les voies de passage, les routes et les structures du stationnement pour assurer qu’ils étaient exempts de vestiges culturels importants.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
Le précipice à bisons Head-Smashed-In bénéficie de plusieurs niveaux de protection des gouvernements fédéral, provincial et local. Il a été commémoré par le gouvernement du Canada comme lieu historique national (1968). La Province de l’Alberta l’a également désigné comme une ressource historique provinciale (1979), protégeant ainsi ce bien en vertu de l’Alberta Historical Resources Act. Cette loi prévoit des sanctions sévères pour toute action entraînant un effet visuel ou physique indésirable sur les ressources sur lesquelles repose la désignation du bien, et prévoit un mode de gestion des ressources archéologiques par l’intermédiaire de son règlement sur les permis de recherche archéologique. Le précipice à bisons Head-Smashed-In fait aussi partie du programme Special Places 2000 de l’Alberta, lui conférant ainsi une autre mesure de protection de par la surveillance de son utilisation. La Municipal Government Act de l’Alberta offre une protection supplémentaire du bien en établissant un zonage à contrôle direct permettant de tenir compte de la conservation du patrimoine au moment de l’aménagement du territoire à l’échelle municipale au sein de la province. En conséquence, les activités comme le développement industriel dans les environs des terres visées, notamment des éoliennes, des lignes électriques et des mines, sont restreintes. L’utilisation des terres à des fins d’élevage a eu des répercussions négligeables sur les ressources archéologiques.
Le gouvernement de la Province de l’Alberta détient et gère la partie centrale de 640 acres (S6-9-27-W4) du bien à titre de lieu historique provincial. Le reste des 3 626 hectares sont des terres provinciales de la Couronne louées aux éleveurs locaux et des terres privées cédées appartenant à ces mêmes éleveurs locaux, de même qu’une bande de territoire le long de la frontière sud de la zone inscrite traversant la frontière nord de la réserve de la nation des Piikanis.
Les terres à bail de la Couronne adjacentes au lieu historique provincial ne font pas l’objet d’autres restrictions en vertu de la loi provinciale visant à assurer un contrôle strict des répercussions physiques et visuelles. Par exemple, une clôture doit être installée de façon à ne pas gêner le paysage, en suivant les contours du territoire au bas des coulées. Les terres privées cédées comprises dans la zone inscrite et les ententes avec ces propriétaires ne sont pas formalisées dans tous les cas.
Ces personnes concernées ont été directement consultées lors du processus de développement du site sur invitation de la Province de l’Alberta. Un comité consultatif du ministre formé des principaux intervenants régionaux prend parfois part aux consultations avec la communauté.
Le site est conçu et géré par la Province de l’Alberta en consultation avec les Premières Nations locales des Pieds-Noirs. Des guides éducatifs et des interprètes Pieds-Noirs sont embauchés spécialement pour interpréter le bien et leur culture. Bien qu’il n’y ait aucun plan de gestion du bien en place, il y a un plan de développement et un plan d’interprétation, outre le fait que le site soit géré comme un centre d’interprétation de la Direction générale des musées, des lieux historiques et de la culture de l’Alberta.
Pour assurer la valeur universelle exceptionnelle du bien au fil du temps, il faudra surveiller l’érosion de la falaise et des voies de passage, dans le but de prévenir l’érosion des terres subissant des pressions, soit par le vent ou par l’eau; et de s’assurer que le nombre de visiteurs n’affecte pas la valeur, l’authenticité ou l’intégrité du bien.