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Décision 45 COM 7B.35
Églises creusées dans le roc de Lalibela (Ethiopie) (C 18)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7B.105 et 44 COM 7B.118, adoptées respectivement à sa 43e session (Bakou, 2019) et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prend acte des informations communiquées par l’État partie, incluant les études résultant de l'évaluation d'impact environnemental et social (EIES) et de l'évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP), sur les progrès réalisés dans les préparatifs du projet bilatéral entre l’Éthiopie et la France « Sustainable Lalibela» (Lalibela durable) et dans la poursuite de l’élaboration d’options de conception adaptées pour les projets d’auvents destinés à couvrir toutes les églises creusées dans le roc ;
  4. Accueille avec satisfaction les résultats des enquêtes détaillées menées dans le cadre du programme bilatéral franco-éthiopien de soutien à Lalibela, afin de recueillir des données et d’évaluer les efforts de conservation entrepris depuis le début du XXe siècle tant pour les églises abritées que pour les églises non abritées et prend note des recommandations de l'EIES et de l'EIP concernant l'état actuel du projet d’auvents de protection ;
  5. Note la conclusion de l’État partie selon laquelle l’une des solutions viables pour protéger ces églises des intempéries et de la détérioration de la pierre consiste à les couvrir d’abris permanents, de manière à atténuer les effets négatifs des abris actuels, tels qu’ils sont perçus par la communauté locale et les visiteurs ;
  6. Considère que l’EIES et l’EIP ont souligné que les données recueillies à ce jour ne sont pas suffisantes pour définir de manière concluante un état d'équilibre environnemental pour chacune des 11 églises, ni pour déterminer précisément l'impact que les abris pourraient avoir, ni pour soutenir l'idée d'abris permanents, et demande qu'un programme de suivi et d'entretien solide soit élaboré, sur la base d'un partenariat dans le but d'impliquer les communautés locales, et mis en œuvre dès que possible, et considère donc également que l'option des abris devrait rester une solution évolutive qui pourrait être reconsidérée et réévaluée à l'avenir sur la base des commentaires et retours d’expérience des communautés locales et des résultats du suivi continu, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  7. Considère en outre que tout nouvel abri devrait être mis en place sur la base d'un partenariat, l'entretien et la conservation des églises faisant partie intégrante d'une approche de la sauvegarde centrée sur les populations et mise en œuvre par la communauté locale du clergé et des laïcs.
  8. Prend note également de l'approche innovante et durable proposée pour la conception de nouveaux abris utilisant le bambou lié comme structure et demande à l'État partie d'entreprendre les recherches supplémentaires nécessaires sur la base des données obtenues à partir des essais pilotes à petite échelle, comme souligné dans l’EIES et l’EIP, sur la faisabilité de l'utilisation du bambou comme élément d'ingénierie structurelle à une telle échelle, tout en reconnaissant que la fourniture d'ancrages de stabilisation sera essentielle pour atténuer les risques résultant des conditions extrêmes de soulèvement de la structure par le vent ;
  9. Demande également à l’État partie, afin de permettre la validation finale des options proposées, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant que toute décision de mettre en œuvre la solution ne soit prise, les éléments suivants :
    1. les rapports des études supplémentaires recommandées par le Comité scientifique (études géotechniques, hydrologiques et autres études jugées nécessaires),
    2. les résultats des recherches supplémentaires menées sur la faisabilité de l’utilisation du bambou comme élément d’ingénierie structurelle à l’échelle requise,
    3. des plans détaillés pour les mesures de conservation requises pour chaque groupe architectural, y compris les mesures d’entretien et de suivi,
    4. l'avant-projet définitif des options d'auvents pour chaque groupe architectural, y compris, mais sans s'y limiter, le système d'ancrage, le système de drainage de l'eau, la méthode de démontage de l’abri existant et les exigences d'entretien régulier pour les nouvelles structures d’abris existantes et potentielles, en gardant à l'esprit que les auvents doivent être considérés comme une solution de conservation temporaire jusqu'à ce que davantage de données soient disponibles pour chaque groupe,
    5. un aperçu complet des différentes composantes du projet de collaboration Éthiopie--France, incluant un projet de calendrier de la mise en œuvre prévue ;
  10. Encourage l'État partie à poursuivre le dialogue avec les autorités françaises, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives sur le projet bilatéral envisagé, afin de soutenir l’élaboration d'un plan de conservation intégrée, avec une approche de la conservation et de la gestion centrée sur les populations, basé sur des partenariats durables à long terme avec toutes les parties prenantes concernées ;
  11. Prie également instamment l’État partie de poursuivre ses efforts en vue de rendre opérationnel le Comité consultatif local, conformément à la réglementation sur les secteurs réservés, et demande en outre la soumission d’une modification mineure des limites qui comprenne toutes les dispositions relatives à la gestion et à la planification du bien ;
  12. Réitère en outre sa demande auprès de l'État partie afin qu’il soumette au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, une déclaration de vision sur la croissance et le développement, conforme à la Politique de 2015 pour l'intégration d'une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial, qui respecte la VUE du bien et étaye le Plan structurel révisé de Lalibela et le Plan de développement local ;
  13. Prend note avec satisfaction de la mission d’évaluation de l’UNESCO de mai 2022 sur le bien, organisée par le Centre du patrimoine mondial après la fin du conflit armé et encourage l’État partie à mettre en œuvre toutes les recommandations de cette mission ;
  14. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Documents
Contexte de la Décision
WHC-23/45.COM/7B.Add
Autres documents (1)
Amended draft decision 45 COM 7B.35
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