Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 37 COM 8B.16, adoptée à sa 37esession (Phnom Penh, 2013),
- Exprime sa plus grande préoccupation concernant la construction d’un mur frontalier par l’État partie des États-Unis d’Amérique entre le bien et l’Organ Pipe Cactus National Monument et le Cabeza Prieta National Wildlife Refuge, contigus au bien et situés sur le territoire des États-Unis d’Amérique ;
- Considère que la construction du mur frontalier aura des impacts négatifs sur l’intégrité du bien et que la présence d’une barrière physique affectera négativement la continuité écologique et les déplacements des principales espèces fauniques comme l’antilocapre de Sonora et le mouflon du désert, qui constituent des attributs importants de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Note avec grande préoccupation que les travaux de construction du mur sont en cours, ont été partiellement achevés et qu’aucune évaluation d’impact environnemental (EIE) de ce projet n’a été soumise au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Rappelant également le paragraphe 15 des Orientations, prie instamment l’État partie des États-Unis d’Amérique d’interrompre tous nouveaux travaux de construction du mur frontalier entre le bien et les aires protégées adjacentes situées aux États-Unis d’Amérique et demande à l’État partie des États-Unis d’Amérique de collaborer avec l’État partie du Mexique, conformément au paragraphe 118 bis des Orientations, afin d’effectuer une évaluation des impacts que les travaux de construction pourraient avoir déjà eus sur la VUE du bien et de mettre au point des mesures appropriées pour assurer la restauration de la continuité écologique, et demande également à l’État partie de soumettre un rapport d’avancement au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
- Réitère sa décision 37 COM 8B.16, qui encourageait les États parties du Mexique et des États-Unis d’Amérique à renforcer la coopération en matière de conservation et de gestion de l’écosystème commun du grand désert du Sonora en tirant parti des accords existants et des relations de travail à tous les niveaux, en vue de la création officielle éventuelle d’une zone protégée transfrontalière ;
- Demande enfin à l’État partie du Mexique, en coopération avec l’État partie des États-Unis d’Amérique, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e