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Décision 40 COM 8B.15
Examen des propositions d'inscription de biens mixtes sur la Liste du patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/16/40.COM/8B, WHC/16/40.COM/INF.8B1 et WHC/16/40.COM/INF.8B2,
  2. Inscrit le Massif de l’Ennedi : paysage naturel et culturel, Tchad, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (iii), (vii) et (ix);
  3. Prend note de la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle provisoire suivante :
  4. Demande à l’État partie de présenter une documentation remplissant les obligations énoncées dans les Orientations qui :

    Brève synthèse

    Le Massif de l’Ennedi est un véritable musée à ciel ouvert où les témoignages de l’histoire naturelle et culturelle de la région sont présents par milliers. La période humide de l’Holocène inférieur a duré de 11 700 à 4300 BP, période après laquelle le climat saharien actuel s’est installé. L’augmentation des précipitations y a permis l’établissement d’une faune et d’une flore qui n’existait préalablement pas dans cette région, ainsi que l’évolution d’une culture humaine tout à fait particulière. Grâce à sa topologie et à son microclimat singuliers, une très grande partie de l’héritage humain et naturel a pu subsister jusqu’à nos jours dans le massif de l’Ennedi après l’assèchement du climat, contrairement aux alentours du massif et à la majorité du Sahara. Avec le temps, l’érosion de l’eau et du vent ont sculpté le plateau de l’Ennedi, découpant des canyons et des vallées profonds et créant des paysages spectaculaires avec des caractéristiques exceptionnelles, d’une esthétique extrêmement impressionnante, notamment des arches naturelles, des piliers rocheux, des pics et des falaises.

    Le massif est localisé dans le Nord-Est du Tchad, dans les régions de L’Ennedi-Est et de l’Ennedi-Ouest, et se trouve aux franges méridionales du Sahara. Contrastant avec les plaines aux alentours du massif, l’altitude de l’Ennedi culmine à 1450m au sommet de la montagne Basso. L’orographie et la localisation géographique sont à la base des précipitations dans l’Ennedi qui sont estimées entre 50 et 150mm/an, selon l’exposition et la localisation. Une des caractéristiques du Massif de l’Ennedi est le glissement d’un climat hyperaride vers un climat semi-aride, sur une étendue de quelques kilomètres seulement. Habituellement, ces variations climatiques s’étendent sur des centaines de kilomètres.

    La culture qui s’est développée dans le Massif de l’Ennedi durant des millénaires est encore vivante et les habitants actuels mènent une vie très proche de celle de leurs ancêtres. Certains aspects de leur mode de vie représentent une tradition vivante, bien qu’ils se soient bien ajustés aux réalités du XXIe siècle.

    Sur les surfaces rocheuses de ses grottes, canyons et abris, des milliers d’images ont été peintes et gravées, constituant une des plus grandes collections d’art rupestre du Sahara et caractérisées par une grande variété de thèmes et de styles. L’art rupestre dans l’Ennedi illustre l’évolution culturelle et l’adaptation des modes de vie aux changements de conditions climatiques dans cette zone et couvre une période longue, d’environ 7000 ans. Fait exceptionnel, il est courant dans le massif de l’Ennedi de trouver dans un même site des peintures appartenant à des périodes différentes.

    Par ailleurs, le Massif de l’Ennedi est un écosystème unique au Sahara, un véritable îlot de biodiversité peuplé d’espèces sahéliennes et subtropicales. C’est l’un des derniers environnements de cet immense désert à encore héberger de nos jours des espèces qui étaient répandues dans cette zone pendant les premières phases de l’Holocène. Il y existe une faune et une flore relictuelles, localisées essentiellement dans les gorges et les gueltas. L’exemple le plus éminent est la petite population de crocodiles, estimée à environ 10 individus, qui vivent dans la guelta d’Archeï.

    La faune et la flore relictuelles du Massif de l’Ennedi sont composées d’espèces ne se trouvant normalement plus à ces latitudes, mais plutôt à des centaines de kilomètres vers le Sud, là où les précipitations sont plus élevées. La singularité de l’Ennedi ne réside pas dans la particularité des espèces ou de leur composition, mais dans leur aspect biogéographique. De même que pour les crocodiles, les espèces se trouvant dans l’Ennedi se sont retrouvées isolées il y a quelques milliers d’années, quand les liens avec d’autres régions d’habitat se sont presque entièrement coupés à cause de la sécheresse.

    Ces vestiges culturels et naturels sont partout entourés de paysages à la beauté naturelle exceptionnelle et envoûtante qui accentue la singularité du site et la met en valeur.

    Bien que la zone soit habitée et utilisée par l’homme depuis des millénaires, l’environnement y demeure virginal et forme l’encadrement idéal aux attributs décrits ci-dessus.

    Critère (iii) : La présence humaine dans le passé est attestée par des milliers de sites d’art rupestre disséminés dans l’ensemble du site du Massif de l’Ennedi.

    Cette forme d’expression humaine s’étend sur une durée de quelques 7 000 ans. Seize styles et trois différentes périodes ont été identifiés : archaïque (7 000 – 6 000 BP), bovidienne (5 000 – 2 000 BP), et cameline (2000 BP – aujourd’hui). Les œuvres sont variées et originales tant dans leur expression que dans leurs styles. La polychromie des peintures et la finesse des gravures dénotent des savoir-faire raffinés. La plupart des parois rocheuses ont été peintes ou gravées lorsque l’élevage des bovins et des ovins était pratiqué (après le VIIIème millénaire BP.), certaines représentations humaines, inaccessibles aujourd’hui en raison de l’érosion du sol, sont probablement encore plus anciennes. La majorité des expressions de l’art rupestre décrit les rapports entre les humains, la faune sauvage et les animaux domestiques, les vêtements, bijoux, armements et l’habitat. L’introduction de chevaux pendant l’âge de fer et de dromadaires il y a 2 000 ans BP maximum est attestée par d’innombrables images de chevaux et méharis montés au galop volant, des représentations qui semblent exister uniquement dans l’Ennedi. Les cavaliers sont représentés dans une attitude dynamique et les harnais pour la monte sont rendus avec une foule de détails. Les dessins font ressortir des éléments restés populaires dans l’Ennedi : habits amples, selles à pommeau, roussequins de dromadaires, couteaux utilisés comme armes, qui fournissent des détails sur le mode de vie de communautés ayant vécu dans le passé.

    D’innombrables tombes monumentales dans un état intact sont éparpillées dans toute la partie orientale du bien. De même, la région se révèle riche en vestiges associés à la métallurgie du fer.

    Critère (vii) : De loin, la silhouette magistrale du massif de l’Ennedi surgit brutalement des vastes plaines désertiques. Son état originel intact donne l’impression de s’immerger dans un pays où le temps s’est arrêté. Le grès se présente sous tellement de formes et de couleurs différentes qu’il en résulte un spectacle inédit pour l’observateur.

    Le massif de l’Ennedi regorge de paysages d’une incomparable beauté et d’un esthétisme à couper le souffle : les gueltas verdoyantes, les immenses plateaux désertiques, les labyrinthes gigantesques, les dunes au sable doré, les cirques naturels bordés de rochers gigantesques, les gorges étroites et aux hauteurs semblant infinies, les arches, tantôt fines et élancées, tantôt trapues et imposantes : tout, en Ennedi n’est que calme et beauté et donne au visiteur l’impression d’être minuscule.

    Parmi les nombreux lieux merveilleux de l’Ennedi, le plus emblématique est certainement la guelta d’Archeï, avec ses falaises immenses de grès rouge, ses crocodiles et le chant envoûtant des dromadaires venus s’y abreuver dont l’écho résonne contre les parois et crée une ambiance énigmatique. Autre site emblématique, l’arche d’Aloba, gigantesque et majestueuse, la deuxième plus haute au monde, d’une élégance incomparable, semble une porte géante ouverte sur ce paradis terrestre.

    Partout, les formations rocheuses sculptées par le vent et l’eau semblent des illustrations de la créativité de la nature. Les formes gréseuses prennent des silhouettes aussi inattendues qu’un arc de triomphe, des champignons, des cathédrales, des donjons, des labyrinthes ou de titanesques éléphants. « Nulle part peut-être dans le monde l’érosion n’aura donné autant de diversité à son génie créateur. » (Depierre et al. 1974, 4)

    Certaines gorges et gueltas, merveilleuses et parfois quasi inaccessibles telles Maya et Koboué, évoquent tout particulièrement le Jardin d’Éden, abritant en leur sein, tout au long de l’année, une dense végétation d’arbres et arbustes.

    Le massif de l’Ennedi est donc en tous points un endroit féérique.

    Critère (ix) : Le plateau est cisaillé par des vallées et canyons profonds dans lesquels l’eau peut s’accumuler et la végétation pousser. Ces canyons jouent un rôle important dans l’écosystème. Dans les plus grands, se forment des gueltas dont certaines ont de l’eau en permanence toute l’année. Cette eau permanente a une importance critique pour la survie de la faune, de la flore et des êtres humains.

    Les conditions plus humides qui prévalaient dans le massif de l’Ennedi du fait de sa position orographique exceptionnelle ont aussi permis à des espèces de plantes et d’animaux, qui habitaient une région plus vaste lorsque les conditions climatiques étaient plus favorables, de survivre dans les montagnes jusqu’à ce jour. En outre, on y trouve une proportion exceptionnelle d’espèces reliques, essentiellement des arbres qui sont des survivants d’époques anciennes. Dans les gueltas et les canyons de l’Ennedi, vivent des plantes et des animaux, qui sont très loin de leurs aires de répartition habituelles dans la zone tropicale et subtropicale. C’est ce qui a valu à l’Ennedi d’être qualifié de Jardin d’Éden au Sahara.

    L’exemple de population relique le plus frappant peut-être est la petite population de crocodiles, estimée à environ 10 individus, qui vit dans la guelta d’Archeï. Durant la dernière période post-glaciaire, lorsque des conditions plus humides prévalaient, les réseaux hydrologiques et hydrographiques des montagnes de l’Ennedi étaient connectés à d’autres réseaux hydrographiques, à l’est et à l’ouest. Ces liens fluviaux ont permis aux crocodiles de pénétrer dans la région. Avec le retour de conditions plus sèches, les connections fluviales se sont asséchées et une petite population seulement a pu survivre jusqu’à nos jours dans le refuge de l’Ennedi, grâce à la présence permanente d’eau dans la guelta d’Archeï.

    Le massif de l’Ennedi est donc un exemple exceptionnel d’écosystème relique très spécifique et de refuge abritant une population animale et végétale qui témoigne d’importants changements climatiques dans le désert du Sahara.

    Intégrité

    Le Massif de l’Ennedi contient tous les éléments nécessaires pour illustrer les valeurs proposées et les processus sous-tendant la formation des attributs concernés et pour garantir les processus écologiques clé du bien. Ces attributs sont disséminés dans l’ensemble du bien, et ceux-ci sont intacts. Bien que la zone soit habitée et utilisée par l’homme depuis des millénaires, l’environnement y demeure virginal et forme l’encadrement idéal aux attributs. Le bien abrite des milliers de sites exceptionnels de peintures et de gravures rupestres d’une qualité et d’une composition extraordinaire, dont l’intégrité est totale.

    L’immensité du site du Massif de l’Ennedi et de sa zone tampon est définie de façon à contenir tous les aspects naturels et culturels, et permettre la préservation et la subsistance des activités traditionnelles.

    L’intégrité visuelle du site est intacte et la protection dudit site ne souffre d’aucune ambigüité. La densité et la fréquentation humaines dans le Massif de l’Ennedi sont très faibles et les populations autochtones veillent à la protection du massif, comme en témoigne la très bonne conservation de tous les attributs culturels et naturels dont les valeurs universelles exceptionnelles ont été mises en évidence dans le dossier de candidature.

    En conclusion, le Massif de l’Ennedi est parsemé d’attributs tant naturels que culturels exceptionnels et uniques mais tous distants et indépendants les uns des autres, raison pour laquelle le site est inscrit sous trois critères (iii), (vii) et (ix). Les limites sont appropriées et toutes les valeurs universelles exceptionnelles sont bien présentes dans les limites du bien.

    Authenticité

    Les attributs du bien remplissent les conditions d’authenticité telles qu’énoncées dans les Orientations.

    Les vestiges archéologiques, et en particulier l’art rupestre, reflètent l’évolution humaine et culturelle durant la période de l’holocène dans la mesure où ils donnent un aperçu de la vie, des traditions et des croyances des ancêtres de la population autochtone pendant la durée complète de l’holocène. Ils témoignent également des interactions importantes entre les hommes et les animaux et le rôle attribué à ces derniers.

    L’aspect vierge du massif de l’Ennedi, allié à son type de végétation, forme un paysage intact et un environnement visuel qui sont probablement très proches de ceux de l’époque où l’art rupestre fut réalisé.

    Actuellement, le site est utilisé par la population autochtone pour des activités traditionnelles, le tourisme ne compte qu’un très petit nombre de visiteurs et, par conséquent, ne perturbe pas la perception ni la compréhension de ce paysage vivant qui est en même temps un paysage relicte. L’association de vestiges archéologiques, du mode de vie traditionnel et de l’environnement naturel intact transmet le sentiment d’une authenticité du lieu. Le système traditionnel de gestion des ressources et du bien contribue à maintenir son authenticité.

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    Le bien proposé pour inscription est protégé en vertu de différents instruments légaux, parmi lesquels les plus importants sont la loi n°14/PR/2008 portant régime des forêts, de la faune et des ressources halieutiques, la loi n°14/PR/98 sur l’environnement, et la Loi n°14/PR/60 portant protection des monuments et sites naturels et monuments et objets de caractère préhistoriques et archéologiques.

    Un décret spécifique portant sur la protection du bien en vertu de la législation nationale a été ratifié et confère au site toute la protection juridique légale. Les mesures de protection instaurées par le décret comprennent l’exclusion de la prospection ou de l’exploitation minière, de la chasse et de l’abattage des arbres. Par ailleurs, les utilisations traditionnelles sont permises.

    Pour renforcer encore la protection juridique du bien, le Gouvernement tchadien, avec le soutien financier de l’Union Européenne et la collaboration d’African Parks Network (APN) est en train d’ériger le massif de l’Ennedi en aire protégée de catégorie VI selon les normes de l’UICN. Ce projet sera finalisé en décembre 2016. Une centaine de personnes sera recrutée, dans le cadre du projet aire protégée, pour assurer la protection du site.

    Outre la subvention qui sera allouée par l’État tchadien, l’Union Européenne, dans le cadre du 11e FED, appuiera le Tchad pour la gestion des aires protégée et des sites classés patrimoine mondial. Ainsi, l’UE a d’ores et déjà attribué 4,7 millions d’Euros pour les cinq prochaines années à la gestion du Massif de l’Ennedi.

    Les deux régions de l’Ennedi- Est et de l’Ennedi-Ouest se partagent les responsabilités de l’administration du bien proposé pour inscription. Elles disposent désormais d’une délégation régionale de l’Environnement et des Ressources halieutiques, qui est impliquée dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre du plan de gestion. Des mesures de protection sont mises en œuvre par la délégation régionale, les organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales et les communautés locales au travers de leurs structures organisationnelles traditionnelles.

    Les communautés locales sont encore basées sur des formes traditionnelles d’organisation (chefferies), ces formes qui ont garanti au fil du temps la protection et la conservation du bien. Cette forme de protection combinée, intégrant une intendance aussi bien traditionnelle qu’institutionnelle assure l’implication des populations locales et accroît leur sensibilisation et leur participation à la sauvegarde et à la gestion du bien

    Les délimitations du site du Massif de l’Ennedi sont optimales par rapport aux moyens dont dispose l’État partie pour gérer le bien de façon efficace et durable.  

    Les grandes lignes de gestion sont décrites dans le plan de gestion qui a accompagné le dossier de candidature. Un plan de gestion révisé, détaillé et contenant un calendrier de mise en œuvre pour les mesures attenantes est établi et sera ratifié en septembre 2016. Il comprend des mesures et activités approfondissant encore la gestion des déchets, la sensibilisation et la formation de la population autochtone, le renforcement des capacités et la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation. De plus, l’approfondissement des activités de recherche conduites depuis près de vingt ans par l’Université de Cologne, Allemagne, en collaboration avec la partie tchadienne, y seront incluses. Ces recherches porteront notamment sur la constitution d’inventaires et de documentation cartographiques botaniques et archéologiques. Un inventaire faunique est déjà en cours de réalisation par l’ONG African Parks Network.

    1. renforce le statut de protection juridique du bien en créant dès décembre 2016 une aire protégée disposant d’un régime de protection adéquat pour les valeurs du bien et remplissant les obligations de protection de la Convention,
    2. établisse un plan de gestion révisé qui sera ratifié dès septembre 2016 pour l’ensemble du bien, selon les normes internationales, y compris un calendrier de mise en œuvre opérationnelle concernant toutes les étapes nécessaires pour atteindre ce but et clarifier les responsabilités de gestion dans le nouveau système, en coordination avec le système traditionnel qui a été en place jusqu’à aujourd’hui, et qui énonce clairement :
      1. le fonctionnement de la gestion pour conserver les valeurs de patrimoine mondial,
      2. une zonation assurant une protection intégrale aux zones clés pour la biodiversité,
      3. des détails des mesures prévues pour traiter les menaces potentielles principales,
      4. des garanties sur la participation pleine et entière des communautés locales et de leurs autorités traditionnelles à la gestion du bien, et
      5. un éclaircissement du régime de gestion institutionnelle du bien avec des détails sur le personnel et un budget cohérent du point de vue de l’application effective de la gestion requise ;
      6. comprenne une stratégie pour réaliser un inventaire botanique détaillé du site pour identifier tous les refuges et zones importants pour la flore relique qui pourraient justifier davantage l’application du critère (ix) ;
  5. Recommande à l’État partie d’étendre les limites nord du bien afin d’y inclure tous les attributs de la valeur universelle exceptionnelle, y compris les sites d’art rupestre ;
  6. Recommande également que l’État partie prenne en considération les points suivants :
    1. préparer et soumettre, avec l’aide des institutions de recherche qui ont travaillé et travaillent actuellement dans la région, une documentation cartographique et une cartographie à une échelle appropriée des sites inventoriés jusqu’à présent, afin d’avoir une base de référence aux fins de protection, conservation et gestion,
    2. renforcer et diversifier la gestion des déchets en fonction des types de déchets dans le plan de gestion révisé,
    3. poursuivre la formation et la sensibilisation des communautés locales,
    4. mettre en place une stratégie de renforcement des capacités et des programmes de formation afin de préparer les futurs responsables du bien parmi les membres des communautés locales,
    5. intégrer dans le plan de gestion révisé une démarche d’évaluation d’impact sur le patrimoine dans le système de gestion, de manière à s’assurer que tout programme, projet ou élément de la législation concernant le bien soit évalué au regard de ses conséquences sur la valeur universelle exceptionnelle et des attributs qui la soutiennent ;
  7. Remercie l’État partie pour son engagement à ne pas développer de programme d’exploitation du pétrole dans des zones à l’intérieur du bien et de la zone tampon ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2017, un rapport sur la mise en œuvre des recommandations susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.  
Code de la Décision
40 COM 8B.15
Thèmes
Inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial
Année
2016
Documents
WHC/16/40.COM/19
Rapport des décisions adoptées lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial (Istanbul/UNESCO, 2016)
Contexte de la Décision
WHC-16/40.COM/8B
WHC-16/40.COM/INF.8B1
WHC-16/40.COM/INF.8B2
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