Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A,
- Rappelant la décision 39 COM 7A.41, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
- Exprime ses plus sincères condoléances à la famille du garde tué dans les opérations de protection du bien ;
- Se félicite de l’annulation d’un des permis miniers attribués à la société KiloGold à l’intérieur du bien et prie instamment l’État partie de fournir des informations sur les permis miniers en cours qui empiètent sur le bien et de veiller à leur annulation;
- Prend acte des mesures prises par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour fermer quelques mines artisanales et réitère sa demande à l’État partie d’évacuer et de fermer toutes les mines artisanales illégales à l’intérieur du bien ;
- Exprime sa préoccupation devant la détérioration continue de la situation sécuritaire dans le bien, l’intensification du braconnage et la réouverture de mines artisanales encouragée par des groupes rebelles ;
- Note avec satisfaction la tenue d’une feuille de route qui a abouti à la signature d’un accord entre l’ICCN et les quatre communautés du territoire de Mambasa en vue d’établir une zone de conservation intégrale dans le bien, et les mesures prises pour informer le plan de zonage des aires forestières qui jouxtent le bien ;
- Prend acte du recrutement de 50 nouveaux gardes formés à la surveillance du bien, mais note avec inquiétude que la couverture de surveillance mentionnée est nettement inférieure à celle indiquée au Comité lors de sa 39e session et, par conséquent, réitère également sa demande à l’État partie de privilégier les efforts d’intensification de la couverture des patrouilles et de reprendre le contrôle du site pour stopper le braconnage et la détérioration de la valeur universelle exceptionnelle du bien, y compris par le recrutement de nouveaux gardes et par la mise à disposition de de ressources financières et matériellesadéquates;
- Note également avec préoccupation la nette augmentation du nombre d’habitants dans les cinq villages le long de la RN4 qui met en question l’efficacité du système établi pour contrôler l’immigration dans le bien, et demande à l’État partie d’évaluer et d’améliorer ce système afin de le rendre plus efficace et d’évaluer les incidences de l’augmentation de la population sur l’utilisation des terres autour des villages ;
- Prie aussi instamment l’État partie de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre les mesures correctives et de reprendre les opérations suspendues par manque de sécurité et réitère son appel aux donateurs afin de fournir un appui financier et technique nécessaire à l’aboutissement de ces efforts ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
- Décide de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide également de maintenir la Réserve de faune à okapis (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.