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Décision 38 COM 8B.27
Filature de soie de Tomioka et sites associés (Japon)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC-14/38.COM/8B et WHC-14/38.COM/INF.8B1,
  2. Inscrit la Filature de soie de Tomioka et sites associés, Japon, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (ii) et (iv) ;
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    La filature de soie de Tomioka remonte aux débuts de l’ère Meiji. Avec ses sites associés comprenant deux magnaneries-écoles et une conserverie, elle illustre la volonté du Japon, producteur traditionnel de soie, d’accéder rapidement aux meilleures techniques de la production de masse. Le gouvernement du Japon importe des machines et un savoir-faire industriel d’origine française pour créer un système intégré dans la préfecture de Gunma. Celui-ci comprend la production des graines, l’élevage du ver à soie et la construction d’une grande usine de dévidage mécanisée de la soie grège. À son tour, le complexe modèle de Tomioka et ses sites associés furent un élément décisif du renouveau de la sériciculture et de la soierie japonaise, dès le dernier quart du XIXe siècle, et un élément clé de son entrée dans le monde moderne industrialisé. 

    Critère (ii) : La filature de Tomioka illustre le transfert précoce et pleinement réussi des techniques séricicoles industrielles françaises au Japon. Ce transfert technique prend place au sein d’une longue tradition régionale de l’élevage du ver à soie et du dévidage de la soie qu’il renouvelle profondément. À son tour, Tomioka devient un lieu de perfectionnement technique et un modèle qui consacre le rôle du Japon sur le marché mondial de la soie grège, dès le début du XXe siècle, et qui témoigne de l’avènement précoce d’une culture séricicole internationale partagée. 

    Critère (iv) : Tomioka et ses sites associés forment un exemple exceptionnel d’un ensemble intégré de la production de masse de la soie grège. L’étendue de l’usine, dès sa conception, et l’adoption délibérée des meilleures techniques occidentales illustrent une période décisive de la diffusion des méthodes industrielles vers le Japon et l’Extrême-Orient. Ses grands bâtiments de la fin du XIXe siècle offrent un exemple éminent de l’émergence d’un style d’architecture industrielle propre au Japon, synthèse d’éléments étrangers et locaux. 

    Intégrité

    L’intégrité de composition du bien en série est bonne, illustrant la notion de complexe productif d’un matériau textile intermédiaire, la soie grège. L’intégrité structurelle et fonctionnelle de chacune des composantes est plus inégale et parfois un peu difficile à comprendre pour le visiteur, notamment pour la magnanerie-école de Takayama-sha et la conserverie d’Arafune. L’intégrité paysagère, en relation avec les zones tampons, doit faire l’objet d’une attention particulière. 

    Authenticité

    L’authenticité des éléments présentés est généralement satisfaisante dans ses différentes dimensions de structure, de forme et de matériaux. L’authenticité perçue est remarquable à l’usine de Tomioka, qui a conservé son équipement complet de machines textiles. Les actions de restauration sur le site d’Arafune doivent rester dans un cadre strictement contrôlé du point de vue de l’authenticité qui doit demeurer de nature archéologique. 

    Eléments requis en matière de protection et de gestion

    Chacun des quatre biens composant la série est protégé par la loi de protection des biens culturels du Japon. Les principaux bâtiments sont aussi protégés comme biens culturels d’importance nationale. En application de cette loi, chacun des sites bénéficie d’un plan de préservation et de gestion déjà en place, sous l’égide des villes et des municipalités, y compris dans le cas de la propriété privée de Tajima Yahei (S2). Dans la continuité de cette politique de protection, les zones tampons correspondent à une volonté de maîtriser l’environnement urbain et naturel par des mesures a priori strictes. Le système de gestion s’appuie sur les services compétents des municipalités, de l’Agence des affaires culturelles de la région de Gunma et sur une série d’institutions scientifiques en relation avec le patrimoine régional de la soie, ainsi que sur des associations de volontaires. Le Comité de coordination est une instance transversale de coordination au fonctionnement effectif depuis le printemps 2012.

  4. Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
    1. continuer à porter une grande attention au développement économique et urbain au voisinage des biens, par l’application stricte des mesures de protection prévues pour les zones tampons, voire envisager leur renforcement,
    2. conduire une réflexion plus approfondie sur la nature archéologique du site d’Arafune et sur les avantages et les inconvénients d’une toiture de protection,
    3. renforcer la coopération entre les structures locales et le Comité de coordination central afin d’harmoniser les différents dispositifs prévus dans les plans de gestion de chaque bien et parvenir à un Plan de gestion unifié,
    4. entreprendre des recherches sur la transmission des savoir-faire par les femmes depuis la France et au Japon même, grâce aux rôles des instructrices et des ouvrières ; approfondir les connaissances sur les conditions de travail et sociales de ces dernières.

Code de la Décision
38 COM 8B.27
Thèmes
Inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial
États Parties 1
Année
2014
Documents
WHC-14/38.COM/16
Rapport des décisions adoptées par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session (Doha, 2014)
Contexte de la Décision
WHC-14/38.COM/8B
WHC-14/38.COM/INF.8B1
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