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Décision 23 BUR IV.B.43
Ile de St. Kilda (Royaume-Uni)

Le Bureau, à sa vingt-deuxième session extraordinaire, a été informé que le Centre avait transmis à l'UICN pour étude le rapport préparé par Greenpeace International intitulé "Le site du patrimoine mondial de St. Kilda menacé par un projet de prospection et de production pétrolières à la frontière de l'Atlantique". Ce rapport avait fait sérieusement craindre des impacts potentiels sur le site, en particulier en cas de déversement possible de pétrole qui pourrait résulter de l'utilisation de production flottante, stockage et installations de dégagement (FPSO). Il existe d'importantes menaces associées à la pollution provenant des sous-produits de la prospection pétrolière et des activités de forage. L'UICN avait informé le Centre que l'État partie envisage actuellement de créer une aire spéciale de conservation pour les mers de l'archipel de St. Kilda, conformément à la Directive de l'Union européenne sur les habitats et les espèces. L'UICN s'était félicitée de cette initiative et avait exprimé l'espoir que cela aboutirait finalement à l'extension du site du patrimoine mondial pour inclure les mers de l'archipel de St. Kilda. L'observateur du Royaume-Uni avait informé le Bureau que son gouvernement préparait une réponse détaillée aux questions soulevées. Toute autorisation ferait l'objet d'une étude complète coordonnée par Scottish Nature. La décision concernant les blocs offerts pour l'exploitation pétrolière a été approuvée par le Comité conjoint pour la conservation de la nature qui a coordonné sa réponse avec Scottish Nature. Le Bureau avait invité l'État partie à prendre toutes les mesures possibles pour protéger St. Kilda de conséquences préjudiciables potentielles de prospection et de production pétrolières à la frontière de l'Atlantique et à consulter tous les États parties intéressés avant de commencer de telles activités. Le Bureau s'était félicité de l'initiative de l'État partie d’étudier l’extension des limites du site pour inclure les mers de l'archipel de St. Kilda.

Le Bureau a noté que le Bureau écossais du département de l'Agriculture, de l'Environnement et des Pêcheries, avait informé le Centre des réponses des autorités concernant les menaces dues au projet de prospection et d'exploitation pétrolières à la frontière de l'Atlantique. Ces informations ont été transmises à l'UICN pour étude. Les autorités indiquent qu'elles sont satisfaites de la mise en œuvre de différentes procédures d'autorisations de prospection de pétrole et de gaz et que les risques sont minimes. Elles sont fermement convaincues qu'il n'y a pas de raison d'inscrire St. Kilda sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

L'UICN a informé le Bureau qu’elle avait reçu de nouvelles informations depuis la fin de la dernière session du Comité, qui font état d'une augmentation des menaces qui pèsent sur ce site. Ces informations indiquent que plus de 150 blocs sont maintenant dotés d'une autorisation de prospection pétrolière, dont un qui est situé à 120 km de St. Kilda. On continue à réaliser des tests sismisques sur des centaines de milliers de kilomètres carrés de la frontière de l'Atlantique, sans s'inquiéter de l'importance de cette zone pour les baleines et les dauphins ou des effets des perturbations acoustiques sur ces espèces. La frontière de l'Atlantique est le lieu le plus important du Royaume-Uni, et peut-être d'Europe, pour les grandes baleines et les dauphins et la menace d'effets négatifs des tests sismiques sur ces espèces est de plus en plus important. L’UICN a noté que l'environnement marin du Royaume-Uni a subi certains des pires incidents au monde des pollutions par les hydrocarbures ces dernières années. De nouvelles opérations pétrolières à la Frontière de l'Atlantique augmentent le potentiel de pollution. On s'attend à une augmentation significative du trafic des pétroliers avec le développement de nouveaux gisements pétrolifères. En cas de marée noire, il n'est pas du tout certain que la région soit capable de lutter efficacement contre ces risques. Le potentiel d'augmentation de la pollution par les hydrocarbures représente une sérieuse menace pour les oiseaux et la vie marine autour de St. Kilda et sur toute l'étendue de la Frontière de l'Atlantique. L’UICN a fait remarquer que les informations étaient contradictoires, qu’il fallait clarifier la situation et elle a suggéré la tenue d’une table ronde et d’attendre la tenue de cette table ronde pour délivrer de nouvelles autorisations.

L’observateur du Royaume-Uni a informé le Bureau que la réponse de son gouvernement avait été adressée au Centre le 12 avril 1999 et que l’UICN l’avait également reçue. Son gouvernement réfute toute suggestion d’une aggravation des menaces sur St. Kilda depuis la dernière réunion du Bureau. Il a insisté sur le fait qu’aucun autre site n’avait reçu d’autorisation de prospection pétrolière. Les autorisations accordées concernent 80 blocs (et non 150) et le bloc le plus proche de St. Kilda est situé à 70 km du site, le plus éloigné à 350 km. En fournissant des blocs pour des concessions pétrolières, le gouvernement a totalement pris en compte les points de vue du Joint Natural Conservation Committee (JNCC). Son gouvernement prendrait totalement en compte les exigences en matière d’environnement, de sécurité et d’exigences juridiques avant tout nouvelle évolution de la situation.

Code de la Décision
23 BUR IV.B.43
Thèmes
Conservation
Année
1999
Rapports sur l'état de conservation
1999 Île de St Kilda
Documents
Contexte de la Décision
WHC-99/CONF.204/15
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