Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.29, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Félicite l'État partie pour sa décision de déplacer le stade de biathlon, le centre de sports de glisse et le village olympique de montagne loin de la crête de Grushevy écologiquement sensible et la vallée supérieure de la Mzymta, afin de limiter leurs impacts sur le bien du patrimoine mondial ;
4. Accueille avec satisfaction les progrès accomplis dans la mise en œuvre de certaines des autres recommandations de la mission de suivi réactif de 2008, en particulier le développement d'un plan de gestion général pour le bien, la restauration de la protection légale de la zone tampon nord qui fait partie du bien, le développement d'une zone tampon sud et la délimitation du bien ;
5. Exprime son inquiétude quant aux menaces constantes qui pèsent sur l'intégrité des monuments naturels, du parc naturel et de la zone tampon nord ainsi que sur le plateau de Lagonaki, qui font tous partie du bien, en conséquence d'activités de développement envisagées ou en cours telles qu'abattage, projets d'infrastructures touristiques et aménagements routiers ;
6. Demande à l'État partie de mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission de 2010, qui actualise les recommandations de la mission de 2008, en particulier :
a) Créer un programme intégré pour surveiller les impacts de l'ensemble des installations olympiques et des installations touristiques sur les tendances de la faune sauvage et les déplacements des animaux autour du bien et garantir une coopération et consultation permanentes entre le comité d'organisation de Sochi 2014 et les autorités de la réserve,
b) Cesser tout développement d'infrastructures qui affectent l'intégrité du bien (en particulier infrastructures touristiques et routières), notamment dans les monuments naturels, le parc naturel et la zone tampon nord situés en république des Adygués et abandonner tout projet de développement et d'utilisation récréative du plateau de Lagonaki,
c) Mettre un terme aux activités d'abattage, y compris les soi-disant coupes d'assainissement, en particulier dans les monuments naturels, le parc naturel et la zone tampon nord situés en république des Adygués, remettre en Etat les zones abattues et suivre leur récupération,
d) Renforcer le régime de protection des monuments naturels et du parc naturel, soit en les incluant dans la réserve naturelle intégrale, soit en garantissant que toutes les activités de développement en contradiction avec leur statut de patrimoine mondial sont interdites,
e) Finaliser de manière urgente la définition exacte des coordonnées géographiques et la documentation légale des limites du bien ainsi que la création d'une zone tampon sur sa limite sud et soumettre une carte actualisée du bien au Centre du patrimoine mondial,
f) Mettre en place un organisme de coordination pour l'ensemble du bien, garantir la mise en œuvre du plan de gestion général, et élaborer et mettre en œuvre des plans opérationnels pour sa mise en œuvre,
g) Développer une stratégie touristique globale et durable et un plan d'ensemble pour le bien et les zones de protection adjacentes, privilégiant les activités touristiques à faible impact qui peuvent être développées sans affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
7. Invite l'État partie à envisager les réponses à apporter aux problèmes de plans de gestion généraux, de cadres de gestion, et de normes de gestion pour tous les biens naturels du patrimoine mondial, situés sur le territoire de la Fédération de Russie, composés de zones protégées sous tutelle fédérale et régionale, dans le cadre d'une loi nationale sur la gestion des biens naturels du patrimoine mondial, qui soit conforme aux obligations qui lie l'État partie à la Convention ;
8. Accueille favorablement la décision de l'État partie de créer un corridor de protection intégrale qui reliera le bien à la réserve naturelle intégrale de Teberdinsky et invite l'État partie à terminer sa désignation dès que possible, et à envisager de soumettre un projet d'extension du bien afin d'y inclure ces deux zones ;
9. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'État de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2010, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.