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Décision 19 COM XII.1-12
Examen d'une stratégie de formation

XII.1 Le Centre a présenté le document WHC-95/CONF.203/9 dont la partie A est consacrée au patrimoine naturel et la partie B au patrimoine culturel.

A. Patrimoine naturel

XII.2 Le document d'information WHC-95/CONF.203/INF.11A intitulé "Stratégie de formation dans le domaine du patrimoine naturel" a également été présenté. La session a commencé par une déclaration de fond relative aux responsabilités des États parties énoncées à l'article 5 (e) de la Convention et à l'assistance disponible pour la formation mentionnée à l'article 22 (c). La formation est définie comme une notion très vaste comprenant l'éducation, la formation et la promotion.

XII.3 Le Centre a fait remarquer qu'en dépit de la satisfaction générale suscitée par les programmes de formation parrainés par la Convention, il était nécessaire de proposer un programme cohérent et dynamique. Les finalités et objectifs ont été définis en ces termes :

"La stratégie de formation du patrimoine naturel a pour mission et objectifs d'améliorer la capacité de tous les États parties à identifier, protéger, conserver et présenter le patrimoine naturel."

On a pris note des cinq objectifs mentionnés.

XII.4 Le Centre a présenté quatre actions stratégiques qui sont énoncées en détail dans le document WHC-95/CONF.203/9. Il a été noté que les programmes et autres matériels de formation étaient le grand point faible dans le domaine du patrimoine naturel. Le débat a par ailleurs mentionné la nécessité de former les enseignants et les formateurs dans un souci d'efficacitéé, celle d'inclure les valeurs culturelles et naturelles dans les programmes de formation et celle d'organiser régulièrement des séminaires régionaux. Le Délégué du Niger a fait une proposition à ce sujet pour qu'un séminaire de ce type se tienne en Afrique.

XII.5 Certaines préoccupations ont aussi exprimé la nécessité de maintenir un équilibre géographique en matière de formation et le fait que les modules de formation doivent tenir compte des relations sur les plans social, économique, de l'environnement et de l'éthique entre les populations locales, la conservation de la nature et l'utilisation viable des ressources. Un texte a été préparé à ce sujet et accepté par les États parties concernés.

XII.6 A la clôture de la session, la stratégie a été adoptée comme base du futur développement du programme en coopération avec les organismes consultatifs. Une proposition budgétaire a été présentée et examinée sous ce point de l'ordre du jour.

B. Patrimoine culturel

XII.7 Lors de la présentation du document WHC- 95/CONF.203/9, il a été rappelé qu'à la demande du Comité du patrimoine mondial, le Bureau, lors de sa dix-huitième session (en juillet 1994) avait examiné toutes les dépenses engagées dans le cadre de l'assistance pour la formation de 1988 à 1992 et conclu que le Centre pour le patrimoine mondial devrai t organiser un séminaire d'évaluation qui permettrait de définir une nouvelle stratégie de formation dans le domaine de la conservation du patrimoine culturel. Aucune provision budgétaire n'avait cependant été prévue pour cette activité et le Comité du patrimoine mondial, lors de sa dix-huitième session en décembre 1994, n'avait pas avalisé cette proposition, alors qu'il avait approuvé 30.000 dollars EU pour la préparation d'une stratégie de formation des gestionnaires de sites culturels.

XII.8 Face à cette situation, le Directeur du Centre a demandé à l'ICCROM de préparer une proposition qui avait été distribuée lors de la 19ème session du Bureau en juillet 1995, puis diffusée à un certain nombre de partenaires de l'ICCROM et du Centre. Le document WHC-95/CONF.203/INF.11B, qui reflète le résultat de ces consultations, établit le cadre conceptuel et méthodologique qui servira de référence à l'élaboration àe la stratégie de formation. Il analyse le contenu des programmes de formation et les structures de carrière, en fonction des types de biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, sans toutefois proposer des plates-formes d'action adaptées à chaque région géoculturelle. Toutefois, le Centre et l'ICCROM, ont estimé que la stratégie en matière de formation des biens culturels devait tenir compte de l'analyse des particularités de chaque région et se fonder sur une évaluation de leurs besoins. Ils se proposent donc d'entamer, en 1996, un processus de collecte d'informations à l'échelle nationale et régionale, afin de mieux cerner les priorités et identifier les institutions régionales et sous-régionales avec lesquelles des liens de partenariat pourraient être établis.

XII.9 Le Représentant de l'ICCROM a souligné dans sa présentation la complexité de la conservation dans le domaine du patrimoine culturel du fait de la grande diversité de ce dernier dans les différentes parties du monde. La preuve en fut donnée en 1994 lors de la réunion de Nara sur l'authenticité. Se référant aux groupes cibles, il a évoqué les professionnels, les techniciens et les artisans de la conservation, les hommes politiques et les décideurs ainsi que le grand public, les médias, la télévision et la presse qui doivent participer aux programmes d'éducation et de formation.

XII.10 Il a insisté sur la nécessité d'assurer la participation des États parties eux-mêmes à travers un processus qui prévoit des enquêtes réalisées par les États parties sur leurs propres besoins de formation et de débats organisés lors de réunions régionales afin d'identifier le rôle de la collaboration internationale dans ce domaine. Le programme actuel de l'ICCROM a en fait pour objectif de renforcer la capacité des institutions et des réseaux professionnels dans le monde entier. Le but de l'ICCROM consiste à identifier des secteurs ayant des problèmes et des préoccupations similaires afin de lancer des programmes thématiques. Le programme élaboré par l'ICCROM sur la gestion de la conservation de villes historiques en est une illustration. Un programme international de formation à la conservation de villes du patrimoine mondial sera organisé en 1997.

XII.11 Au cours du débat, 13 membres du Comité et le Représentant de l'ICOMOS ont pris la parole et exprimé leur satisfaction sur les documents préparés par le Centre du patrimoine mondial et l'ICCROM. Ils ont souligné l'importance de la formation qui est une condition nécessaire et indispensable de la conservation du patrimoine culturel et approuvé l'approche régionale et thématique qui leur avait été proposée. Après avoir déploré le déséquilibre des programmes de formation entre l'Europe et le reste du monde, ils se sont déclarés soucieux de remédier à cet état de fait qui, de l'avis d'un membre du Comité, serait une des causes de la faible représentation de l'Afrique sur la Liste du patrimoine mondial. Deux délégués ont demandé que la composante méditerranéenne soit davantage prise en compte. Certains orateurs ont également mis en avant la complémentarité des cours internationaux destinés à la formation de formateurs, des cours régionaux destinés aux conservateurs, architectes et autres spécialistes, et des cours nationaux destinés à la formation des personnels techniques. Ils ont encouragé le Centre à poursuivre sa politique de formation in situ et demandé que les artisans qui sont les détenteurs de savoir-faire précieux et indispensables pour la conservation des structures les plus fragiles telles que la terre crue ou le bois puissent également en bénéficier. Des interventions ont mis l'accent sur l'utilisation de vidéos éducatives et l'enseignement à distance.

XII.12 Le Comité a appuyé les propositions visant à établir un inventaire des besoins de conservation à partir de questionnaires qui seraient adressés aux autorités nationales responsables de la protection du patrimoine, et demandé que des instituts de formation régionaux soient identifiés pour participer à l'élaboration de programmes, qui combinent des approches théoriques et pratiques adaptées aux réalités locales. De plus, le Comité a demandé au Centre d'adopter une approche "intégrée", et l'a engagé à élaborer des programmes de formation destinés aussi bien aux gestionnaires de sites naturels que culturels. Cette réflexion devra être menée de concert avec tous les organismes consultatifs (l'UICN, l'ICOMOS et l'ICCROM). Un membre du Comité ayant constaté que le Fonds du patrimoine mondial ne pourrait satisfaire tous les besoins en matière de formation, a demandé que des efforts soient déployés en vue de rechercher des ressources financières supplémentaires pour financer les activités de formation. Le Comité a appuyé les propositions de travail pour l'année 1996, et a souhaité qu'une allocation budgétaire puisse être accordée à la mise au point de cette stratégie.

XII.13 Au terme du débat, le Président a demandé au Directeur du Centre de veiller à corriger les déséquilibres en matière de formation et d'accorder une assistance conséquente aux États parties en Afrique. Le Directeur du Centre s'est engagé à demander aux organismes consultatifs, lors de la réunion qui se tiendra en février 1996 au Centre, à Paris, de lui faire des propositions sur l'élaboration de programmes de formation destinés aux gestionnaires de sites culturels et naturels. Il s'est engagé à prévoir une ligne budgétaire qui permettrait de mettre au point une véritable stratégie de formation pour les biens culturels.

Code de la Décision
19 COM XII.1-12
Thèmes
Renforcement des capacités
Année
1995
Documents
WHC-95/CONF.203/16
Rapport du rapporteur
Contexte de la Décision
WHC-95/CONF.203/9
WHC-95/CONF.203/INF.11A
WHC-95/CONF.203/INF.11B
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