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Décision 24 COM XV.1-11
Stratégie de la formation : Stratégie globale de la formation

XV.1 Le Président a déclaré que ce point de l'ordre du jour comportait deux éléments : la Stratégie globale de formation et le Programme de bourses d'études du patrimoine mondial. Le Secrétariat a présenté le document de travail WHC-2000/CONF.204/18 en indiquant qu'il comportait deux recommandations pour adoption par le Comité, la première sur une Stratégie globale de formation sur le patrimoine culturel, préparée par l'ICCROM, et la seconde, pour des activités de suivi du Plan d'action stratégique pour la formation dans le domaine du patrimoine naturel. Le Centre a attiré l'attention du Comité sur le document constructif de 66 pages traitant de la Stratégie globale de formation sur le patrimoine culturel préparé par l'ICCROM, qui est disponible en intégralité comme document d'information sous la cote WHC-2000/CONF.204/INF.16, pour compléter le résumé du point de vue de l'ICCROM présenté dans le document de travail CONF.204/18.

XV.2 Le Secrétariat a indiqué que la réunion entre le Centre du patrimoine mondial, l'ICCROM et les parties concernées et autres organes consultatifs pour mettre au point la « Stratégie régionale de formation, matrice de programme et plan d'action correspondant » n'avait pas eu lieu en raison de la tenue de la Session spéciale du Bureau à Budapest. Elle a souligné l'importance croissante de la sensibilisation à la formation spécialement pour le renforcement des capacités au niveau national et l'évolution du public ciblé parallèlement à l'évolution de la notion de patrimoine. Déclarant que la formation constitue une partie essentielle de la tâche fondamentale de l'UNESCO d'appui au renforcement des capacités dans les domaines de compétence de l'Organisation, le Secrétariat a informé le Comité de l'orientation essentielle des activités de formation passées et présentes de conservation du patrimoine financées par l'UNESCO. Compte tenu des difficultés rencontrées pour obtenir le soutien de bailleurs de fonds, pour des institutions de formation nationales et régionales de conservation du patrimoine, l'UNESCO a recentré son action sur les activités de formation sur site en cours d'emploi en les intégrant dans des projets opérationnels confiés pour coordination ou exécution à l'Organisation, et sur l'établissement de partenariats avec des institutions pour inclure l'enseignement dans la gestion du patrimoine et le savoir-faire en matière de conservation. A cet égard, la représentante du Secrétariat a fait part de la satisfaction du Centre des nouveaux programmes d'études sur le patrimoine mondial mis en place à l'Université technique de Cottbus, Allemagne ; au Parc national du Cilento, Italie ; à l'Université de Beijing, Chine ; et à l'Université Waseda, Japon. Elle a indiqué que l'Université François Rabelais de Tours, France, allait prochainement lancer un programme sur le patrimoine mondial et le paysage culturel.

XV.3 Soulignant la nécessité de cohésion et de complémentarité dans les nombreuses initiatives et activités en cours, le Centre a exprimé sa satisfaction de la collaboration de l'ICCROM dans la mise au point de cette Stratégie globale de formation pour le patrimoine culturel qui a été totalement approuvée par le Centre. Le nouveau Directeur général de l'ICCROM, le Dr Nicholas Stanley- Price, a présenté la Stratégie globale de formation pour le patrimoine culturel mondial. Il a insisté sur le fait que l'ICCROM souhaite renforcer son rôle d'organe consultatif auprès du Comité du patrimoine mondial. La présentation détaillée faite par deux collaborateurs de l'CCROM, Herb Stovel et Nobuko Inaba, a montré l'importance de mettre fin à cette Stratégie mise en place depuis six ans, étant donné l'instauration du processus de soumission de rapports périodiques et de ses résultats escomptés pour la formation. La présentation de l'ICCROM a traité du déroulement de la Stratégie - depuis que le Bureau avait demandé sa mise en place en juin 1994 -, a fait le point sur les activités de l'ICCROM en faveur de la Convention en 2000 et a présenté et détaillé les éléments essentiels de l'approche stratégique proposée.

XV.4 Ces éléments essentiels comprenaient un « cadre de principes » élaboré au cours de débats d'experts sur plusieurs années et utilisé pour définir une « orientation stratégique » pour la stratégie de formation, des mesures prioritaires dans le cadre de stratégies et programmes internationaux, des domaines d'action potentiels et une stratégie de mise en oeuvre et de financement, ainsi que des rôles et des responsabilités à l'intérieur d'un système de formation sur le patrimoine mondial. La stratégie de financement et de mise en oeuvre proposée incluait des mesures administratives (qui soulignaient l'importance des évaluations internes et des outils de revue de la soumission de rapports périodiques), des mesures concernant une utilisation plus précise du Fonds du patrimoine mondial, et des mesures pour attirer et orienter le financement extérieur. La présentation des rôles et des responsabilités à l'intérieur d'un système de formation d'ensemble sur le patrimoine mondial a décrit en détail le rôle assigné à l'ICCROM en tant que « partenaire privilégié pour la formation » par le Comité en 1996, en soulignant le rôle de coordonnateur de l'ICCROM, son rôle de contrôleur de la qualité, son rôle de créateur de réseaux pour la formation dans le domaine du patrimoine mondial, son rôle dans l'élaboration de matériels de formation destiné à d'autres formateurs, et l'importance de son rôle dans l'élaboration de propositions en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial.

XV.5 Les Délégués ont apprécié que la Stratégie fournisse un cadre cohérent pour renforcer le lien avec la soumission de rapports périodiques et souligner l'importance d'orientations pratiques. Certains Délégués ont estimé que l'existence de trois documents différents (deux documents de travail et un document d'information) plutôt qu'un seul document de synthèse était un facteur de confusion. Le Comité a demandé au Secrétariat et à l'ICCROM de produire un document intégré pour étude par le Bureau à la vingt-cinquième session.

XV.6 Le Comité, après étude des actions proposées par le Centre dans le document CONF/204/18, a adopté ce qui suit :

  • Pour l'enseignement général : poursuivre la recherche de partenaires en collaboration avec l'ICCROM, l'ICOMOS et les divisions compétentes de l'UNESCO ; rationaliser le réseau et les activités du Forum UNESCO.
  • Pour les bourses individuelles et les voyages d'étude : évaluation conjointe par l'ICCROM et le Centre du patrimoine mondial des possibilités de bourses offertes par l'UNESCO et sollicitation accrue de contributions financières et de partenariats interinstitutionnels.
  • Pour l'inventaire des ressources culturelles et leur cartographie : établir des modalités de coopération avec des organismes internationaux, régionaux et bilatéraux de coopération pour le développement.
  • Pour la conservation des monuments historiques et des sites archéologiques : en coopération avec les agences nationales de conservation, l'ICCROM, l'UNESCO, le Bureau nordique du patrimoine mondial (NWHO), le Bureau de Nara pour la protection du patrimoine culturel (ACCU-Nara)) et le Forum UNESCO : élaborer une approche plus systématique pour identifier les possibilités de formation sur place et en cours d'emploi sur les sites du patrimoine mondial ; formuler une proposition de diplôme ou de certificat international ou régional reconnu par l'UNESCO-ICCROM comprenant une formation sur site et recenser les moyens d'assurer un financement pluriannuel pour stabiliser ces stages de formation.

XV.7 Le Comité, après étude de la Stratégie globale de formation pour le patrimoine culturel, a adopté les actions prioritaires suivantes :

Orientation stratégique

  • Pour être efficace, toute stratégie globale de formation doit être complétée par des stratégies régionales. Pour cela, il faut accorder une attention permanente au suivi, à la mise à jour et au perfectionnement des stratégies de formation régionales.
  • Le meilleur moyen d'améliorer la formation pour le Patrimoine mondial consiste à renforcer à tous les niveaux et dans toutes les disciplines connexes les dispositions en faveur de la formation dans le domaine de la conservation. L'élaboration de programmes de formation destinés spécifiquement à la conservation des sites du Patrimoine mondial peut entraîner une multiplication inutile des efforts. Il est plus rationnel d'encourager les programmes de formation existants et futurs à intégrer les questions et perspectives propres au Patrimoine mondial.
  • Le Comité, le Centre et les organes consultatifs doivent assurer le contrôle et le suivi des activités de formation menées dans le cadre de la Stratégie globale de formation.
  • Les informations sur les activités de formation doivent être archivées afin de servir d'outil de planification des activités futures.
  • La liste de contrôle et les critères pour l'examen des demandes d'assistance au titre de la formation définis par l'ICCROM doivent être étudiés et adoptés par le Comité pour garantir un examen cohérent et transparent des demandes de formation.
  • Le « cadre de principes » devant guider la planification et le développement d'initiatives dynamiques de formation doit être étudié et adopté par le Comité.
  • Les résultats des compte rendus périodiques doivent être utilisés pour mettre à jour et adapter, le cas échéant, les stratégies de formation globale et régionales.
  • Le Comité doit intégrer ces résultats dans son processus général de planification stratégique.

Perspectives de formation internationales

Défis :

  • Le Comité doit utiliser au maximum de leurs possibilités les établissements de formation qui ont déjà élaboré des modules consacrés au Patrimoine mondial. Dans les régions où cette spécialisation n'existe pas encore, le Comité doit encourager les grands établissements régionaux à accorder une place au Patrimoine mondial dans leurs programmes de formation.
  • Les programmes de formation doivent être reliés à l'ensemble du processus de protection du Patrimoine mondial, notamment l'établissement des listes indicatives, les propositions d'inscription et le suivi après inscription.
  • Bien que les besoins spécifiques puissent être traités en considérant le contexte local et régional, les échanges d'informations et de pratiques au niveau international jouent un rôle important pour l'élaboration et l'essai de nouvelles approches et idées.

Actions prioritaires

  • Etablissement d'un réseau d'institutions internationales/ régionales/ nationales de formation concernées par le patrimoine mondial
  • Elaboration d'une série de module de formation prêts à l'emploi et de documentation de référence pour améliorer la mise en oeuvre de la Convention, en particulier pour préparer les propositions d'inscription et pour rendre compte régulièrement de l'état de conservation des sites et du suivi correspondant
  • Suite de la publication de la série des Directives de gestion par l'ICCROM, l'UNESCO et l'ICOMOS pour inclure les domaines non encore abordés (par exemple les sites archéologiques)
  • Elaboration de notes techniques simplifiées et de conseils liés à la série des Directives susmentionnées à l'intention des gestionnaires de sites.
  • Etudier l'élaboration d'un programme de renforcement des capacités basé sur des échanges permanents d'équipes de professionnels, de gestionnaires de sites et de responsables nationaux de pays « bien représentés » et « sous-représentés » afin d'élaborer, en tenant compte des résultats des rapports périodiques régionaux, des projets de listes indicatives, des propositions d'inscription, des rapports de suivi sur l'état de conservation des sites et d'analyser les meilleures pratiques de gestion.
  • Mise au point d'ateliers et de programmes de formation de formateurs visant à renforcer la capacité de formation des responsables (y compris les gestionnaires de sites) pour mettre au point et dispenser la formation nécessaire pour une meilleure mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial.

Patrimoine naturel

XV.8 Le Secrétariat a présenté la composante « patrimoine naturel » du WHC-2000/CONF.204/18, telle qu'elle figure en page 13-15 de ce document.

XV.9 L'UICN a approuvé les cinq points recommandés par le Secrétariat pour adoption par le Comité. Elle a estimé que la formation était un outil important pour atteindre les buts et les objectifs de la Convention. Elle a également informé le Comité qu'elle allait entamer des discussions avec le Centre pour trouver de meilleurs moyens d'appliquer le Plan d'action stratégique pour la formation de spécialistes du patrimoine naturel, tel qu'il a été adopté à la dix-huitième session du Comité (Berlin, 1995). L'UICN a également offert d'aider le Comité et le Centre à élaborer une Stratégie globale de formation dans le domaine du patrimoine naturel sur le même modèle que celle mise en place par l'ICCROM pour le patrimoine culturel.

XV.10 Le Délégué du Canada a encouragé le Comité et le Centre à accepter la proposition de l'UICN d'élaborer une Stratégie globale de formation dans le domaine du patrimoine naturel. Cette composante « patrimoine naturel », si elle est développée et associée à la composante « patrimoine culturel » mise en place par l'ICCROM, constituera une stratégie de formation complète pour la Convention.

Le Comité a demandé au Centre de coopérer avec l'UICN et d'autres partenaires concernés afin de :

  • redonner les informations aux États parties sur le Plan d'action stratégique pour la formation dans le domaine du patrimoine naturel, adopté par le Comité en 1995, en soulignant que le Plan définira les activités susceptibles d'être financées par l'intermédiaire du Fonds du patrimoine mondial à compter de 2001 ;
  • prendre contact avec les centres de formation régionaux, comme les Ecoles de Mweka (Tanzanie) et de Garoua (Cameroun), pour faire le point sur l'aide et le programme de bourse qui leur sont accordés chaque année et entamer des négociations avec eux et de nouveaux instituts de formation en Afrique afin de repenser l'aide à la formation proposée au personnel des sites africains en utilisant les ateliers de formation régionaux du patrimoine mondial, comme le recommande l'Action 2 du Plan dont pourrait bénéficier chaque année un personnel de plus en plus nombreux ;
  • revoir les liens entre le Plan d'action stratégique pour la formation relative au patrimoine naturel et les recommandations du Groupe de travail CONNECT (Capacity Building for Outreach, Natural Heritage Networking, Education, Co-operation and Training), afin de concevoir et de développer des projets pilotes et des initiatives qui revêtent une importance pour la formation, l'éducation et la vulgarisation concernant le patrimoine naturel ;
  • multiplier les partenariats pour concevoir et développer des projets de formation, d'éducation, de création de réseaux et d'animation au profit des sites du patrimoine mondial naturel et lancer des projets pilotes pouvant attirer des sources de financement publiques et privées, autres que le Fonds du patrimoine mondial ;
  • rendre compte à la vingt-cinquième session du Comité en 2001 des mesures prises pour appliquer les recommandations mentionnées ci-dessus, en signalant les principales réussites, les contraintes et les difficultés rencontrées, ainsi que des propositions pour un programme de travail triennal.

XV.11 Le Président a demandé au Centre, conformément à la proposition de la Déléguée de l'Afrique du Sud, de mettre particulièrement l'accent sur la formation de formateurs comme un moyen d'assurer la durabilité du transfert de compétences et de connaissances et une meilleure exploitation des ressources limitées qu'octroie le Fonds du patrimoine mondial pour la formation de spécialistes dans le domaine du patrimoine naturel.

Code de la Décision
24 COM XV.1-11
Thèmes
Renforcement des capacités
Année
2000
Documents
WHC-2000/CONF.204/21
Rapport de la vingt-quatrième session du Comité du patrimoine mondial (Cairns, Australie, 27 novembre – 2 décembre 2000)
Contexte de la Décision
WHC-00/CONF.204/18
WHC-00/CONF.204/INF.16
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