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Xanadu (Chine), le pays Bassari (Sénégal) et Grand-Bassam (Côte d’Ivoire) ajoutés à la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

Le pays Bassari, Sénégal © Sébastien Moriset | Sébastien Moriset
vendredi 29 juin 2012
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Le Site de Xanadu (Chine), Le pays Bassari : paysages culturels Bassari, Peul et Bédik (Sénégal) et la Ville historique de Grand-Bassam (Côte d’Ivoire) ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Site de Xanadu (Chine) Situé au nord de la Grande Muraille, ce site de 25 000 hectares regroupe les vestiges de la capitale légendaire du mongol Kubilai Khan. Cette ville conçue par son conseiller chinois Liu Bingzhdong en 1256 témoigne de façon unique d’une tentative d’assimilation entre la culture chinoise des Han et celle, nomade, des Mongols. C’est aussi le point de départ de l’extension de l’empire Huan qui a gouverné la Chine pendant un siècle et s’est étendu à travers l’Asie. Le grand débat religieux qui eut lieu dans la ville conduisit à la diffusion du bouddhisme tibétain dans l’Asie du Nord-Est, une tradition culturelle et religieuse toujours vivante dans de nombreux endroits aujourd’hui. La capitale a été implantée selon les principes  feng shui , avec des collines au nord et une rivière au sud. Les vestiges comportent des temples, palais, tombeaux mais aussi des campements nomades, ainsi que le canal Tiefan’gang et d’autres ouvrages hydrauliques.

Le pays Bassari : paysages culturels Bassari, Peul et Bédik (Sénégal), situé dans le sud-ouest du pays, comprend trois régions géographiques différentes : celle des Bassari –zone de Salémata, celle de Bédik -zone de Bandafassi et celle des Peul –zone de Dindéfello, présentant chacune des traits morphologiques particuliers. Les peuples Bassari, Peul et Bédik se sont installés entre le 11 e  et le 19 e  siècle et ont développé des cultures spécifiques, vivant en symbiose avec l’environnement naturel. Le paysage Bassari est organisé en terrasses et en rizières, entrecoupés de villages et de hameaux. Ces villages des Bédik sont formés de denses groupes de huttes aux toits pentus faits de chaume. Les expressions culturelles de ses habitants manifestent des traits originaux dans leurs pratiques agro-pastorales, sociales, rituelles et spirituelles et représentent une réponse exceptionnelle et originale aux contraintes imposées par l’environnement et aux pressions anthropiques. Le site est un paysage multiculturel extrêmement bien conservé abritant des cultures autochtones originales et toujours vivantes.

Ville historique de Grand-Bassam (Côte d’Ivoire). Première capitale coloniale de Côte d’Ivoire, la ville de Grand-Bassam est un exemple urbain colonial de la fin du 19e siècle et de la première partie du 20e siècle. Elle suit une planification par quartiers spécialisés pour le commerce, l’administration, l’habitat européen et l’habitat autochtone. Le site comprend également le village de pêcheurs africain de N’zima et des exemples d’architecture coloniale marquée par des maisons fonctionnelles dotées de galeries, de vérandas et de nombreux jardins. Grand-Bassam fut la capitale portuaire, économique et juridique de la Côte d’Ivoire ; elle témoigne des relations sociales complexes entre les Européens et les Africains puis du mouvement en faveur de l’indépendance. Il s’agit de la première ville commerçante, poumon économique du territoire des comptoirs français du golfe de Guinée qui a précédé la Côte d’Ivoire moderne qui lui a conféré une forte capacité d’attraction de populations venant de toutes les contrées de l’Afrique, de l’Europe et du Levant méditerranéen. La session du Comité du patrimoine mondial se poursuit jusqu’au 6 juillet.


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