Construction d’un centre de teinture pour les femmes à Bamako

Les femmes maliennes sont réputées pour leur savoir-faire en matière de teinture de textile. Le secteur emploie de nombreuses femmes, en particulier à Bamako, et les produits sont exportés dans les pays voisins. Toutefois, l'usage généralisé des teintures chimiques et le rejet des effluents toxiques dans les collecteurs ou dans les eaux du fleuve Niger entrainent des risques sanitaires pour les femmes (cancer, maladies dermatologiques ou respiratoires) et une pollution des milieux aquatiques.

C'est dans ce contexte qu'une teinturerie artisanale a été construite dans le quartier de Dianeguela à Bamako (Mali). Conçu pour abriter environ 200 femmes, l'équipement a ouvert ses portes en novembre 2011. L'objectif est de dépolluer les effluents de teinture avant leur rejet dans le milieu naturel et d'améliorer les conditions de travail des femmes, soumises jusqu'ici à des risques sanitaires importants. Les femmes ont reçu une formation pour utiliser ces nouveaux équipements et pour diminuer le volume d'intrants (eau et teinture). L'enjeu est en effet d'augmenter la productivité tout en réduisant l'impact environnemental. Le centre permettra également aux femmes qui le souhaitent d'expérimenter l'usage de teintures naturelles. La gestion financière et technique du site est prise en charge par une association de femmes.

Cette activité s'inscrit dans le cadre du projet « Niger Loire: Gouvernance et Culture » coordonné par l'UNESCO (Centre du patrimoine mondial et bureau de Bamako) et cofinancé par l'Union Européenne dans le cadre du programme Facilité Eau.