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Le Fonds de Réponse Rapide accorde une subvention à la composante Ivoirienne de la Réserve transfrontalière naturelle du mont Nimba

vendredi 13 janvier 2012
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© UNESCO | Guy Debonnet

La composante Ivoirienne de la Réserve transfrontalière naturelle du mont Nimba, inscrite sur la liste du patrimoine mondial en péril, a été accordée une petite subvention Fonds de Réponse Rapide (FRR) pour aider à rétablir la présence de l'autorité de gestion dans le site.  Les récents troubles civils dans ce pays avaient conduit à l'abandon de bureaux de gestion du site dans la région.  La subvention permettra de réparer et rééquiper les infrastructures vitales de protection du parc. Lors de sa dernière réunion en Juin 2011, le Comité du patrimoine mondial avait expressément demandé au gouvernement de la Côte d'Ivoire de renforcer sa capacité de gestion dans la propriété.

Ce site a une géographie unique, s'élevant au-dessus de la savane environnante et composée d'une forêt dense et des pâturages de montagne.  La faune comprend des espèces endémiques de crapaud vivipare et des chimpanzés ayant développé la capacité de se servir d’outils. Pendant de nombreuses années, le mont Nimba a été sous la menace du trafic de viande de brousse et de l’exploitation illégale des plantes médicinales. Suite à la crise politique ivoirienne qui a commencé en 2002, Nimba a été également soumis à l'infiltration massive de réfugiés fuyant les conflits, et de l'exploitation résultante des ressources naturelles.

Reconnaissant l'urgence des menaces qui pèsent Nimba et suite à une augmentation de la stabilité politique, l'Office Ivoirien des Parcs Réserves a soumis (OIPR) une demande de financement de la FRR et recevra 25 282 $ pour le rétablissement du corps de garde à Kouan-Houlé et Yéalé, ses bases les plus rapprochées au site du mont Nimba. Le FFR fera en sorte que l'équipement de base, les installations et les motos soient disponibles rapidement pour que le personnel de l'OIPR puisse effectuer des patrouilles régulières et établir une présence sur le site du patrimoine mondial.

L’OIPR continuera à utiliser les fonds du gouvernement central pour restaurer la capacité de gestion dans l'ensemble de la région, ce qui fera en sorte que la contribution du FRR sera soutenue sur le long terme.

Le mont Nimba a été inscrit sur le site du patrimoine mondial naturel en péril plus longtemps que que tout autre site naturel, à l'exception de des réserves de l'Aïr et du Ténéré au Niger, inscrit en même temps.   Le mont Nimba a été retenu sur la Liste en péril en raison d'une concession minière qui tombe dans les limites du site et de la pression des régions avoisinantes en raison des mouvements de réfugiés en Guinée et en Côte d'Ivoire.

Ce n'est pas le première octroi FRR accordé à l'OIPR. En 2010, un financement a été attribué pour le Parc national Comoé, un autre site de patrimoine mondial en péril, pour une mission de stabilisation après une période de conflit.

Le FRR est un programme de petites subventions d'urgence qui offre un soutien rapide afin permettre des réponses immédiates aux menaces majeures pour la conservation de la faune, principalement destiné aux sites du patrimoine mondial de l'UNESCO.  Le FRR est géré de façon conjointe entre Fauna et Flora International et le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO.  Le FRR est soutenu financièrement par la Fondation des Nations Unies , Halcyon Land & Sea, TripAdivor et par l'UNESCO, et vise à répondre aux demandes de financement d'urgence allant jusqu'à un maximum de 30.000 US$ en moins de huit jours ouvrables.

Pour plus d'informations sur le FRR, vous pouvez consulter http://www.rapid-response.org/ , ou envoyer un courriel à rrf@fauna-flora.org .

vendredi 13 janvier 2012
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Décisions (1)
Code : 34COM 7A.3

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A,

2. Rappelant la décision 33 COM 7A.3, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note avec préoccupation le manque de progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives adoptées par le Comité du patrimoine mondial à ses 31e (Christchurch, 2007) et 32e (Québec, 2008) sessions en raison de l'insécurité persistante dans la partie ivoirienne du bien et de la situation politique actuelle en Guinée ;

4. Note le retard accusé par la Société des mines de fer de la Guinée dans la réalisation de l'étude d'impact environnemental et social, lié aux délais dans la mise en œuvre du projet minier, et rappelle sa demande de garantir que l'étude d'impact environnemental et social soit réalisée conformément aux normes internationales les plus élevées et quantifie l'impact potentiel de l'exploitation minière envisagée sur le bien, en étroite consultation avec toutes les parties prenantes, et de soumettre au Comité du patrimoine mondial tout résultat intermédiaire ;

5. Exprime son inquiétude sur le fait que l'État partie de la Côte d'ivoire n'a toujours pas confirmé que toutes les concessions minières au sein du bien ont effectivement été annulées comme demandé par le Comité du patrimoine mondial depuis sa 32e session et réitère avec insistance cette demande ;

6. Demande à l'État partie de la Côte d'ivoire d'engager des négociations avec l'ensemble des parties prenantes afin de garantir la sécurité pour permettre un accès permanent de l'autorité de gestion dans le bien ;

7. Prie instamment les deux États parties d'intensifier leurs efforts pour poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives et des autres recommandations du Comité du patrimoine mondial;

8. Demande en outre aux États parties guinéen, ivoirien et libérien d'élaborer et de mettre en œuvre une stratégie commune de conservation dans le contexte d'une réunion tripartite, et les invite à demander une assistance internationale auprès du Fonds du patrimoine mondial pour l'organisation de cette réunion ;

9. Demande par ailleurs aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l'État de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et autres recommandations des missions de 2007 et 2008, et dans l'élimination des menaces liées à l'exploitation minière, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

10. Décide de maintenir la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire/Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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