Réunion du Comité du patrimoine à Séville : 27 sites candidats à l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO
La 33ème session du Comité du patrimoine mondial, présidé par María Jesús San Segundo, Ambassadrice, Déléguée permanente de l'Espagne auprès de l'UNESCO, s'est ouverte aujourd'hui à Séville (Espagne). Lors de cette session qui prendra fin le 30 juin, les 21 membres du Comité vont se pencher sur l'état de conservation de biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO et sur 27 propositions d'inscription de nouveaux sites culturels et naturels.
Lors de l'ouverture de la session, sont intervenus Angeles González-Sinde Reig, ministre espagnol de la Culture, Koïchiro Matsuura, Directeur général de l'UNESCO, José Antonio Griñán, Président du Gouvernement autonome d'Andalousie, Alfredo Sánchez Monteseirín, Maire de Séville, George N. Anastassopoulos, Président de la Conférence générale de l'UNESCO, et Olabiyi Babalola, Président du Conseil exécutif de l'UNESCO.
Dans son intervention, Koïchiro Matsuura a fait le point sur l'action de l'UNESCO en matière de patrimoine depuis sa propre présidence du Comité en 1998 (Kyoto, Japon) et au cours des dix années suivantes durant lesquelles il a été le Directeur général de l'Organisation, poste qu'il quittera à la fin de son mandat, en novembre prochain.
« Au cours de ces dix dernières années, j'ai suivi avec plaisir les réalisations du Comité. J'ai pu constater les défis croissants rencontrés par les Etats parties pour protéger le patrimoine mondial et voir l'UNESCO répondre aux inquiétudes croissantes des autorités locales et nationales, des gestionnaires des sites, des instituts de recherche, des agences de développement, des médias et du grand public », a déclaré le Directeur général.
« Les 177 rapports sur l'état de conservation des sites qui vont vous être soumis durant la semaine illustrent l'importance des défis posés », a-t-il déclaré. Parmi les autres défis mis en avant par Koïchiro Matsuura, figure la nécessité de voir tous les Etats parties à la Convention (bientôt au nombre de 187) représentés sur la Liste, afin d'améliorer la répartition géographique et de corriger le déséquilibre entre les sites culturels et les sites naturels, ces derniers étant beaucoup plus présents sur la Liste.
« S'il faut aujourd'hui encore unir nos volontés pour préserver l'héritage commun de l'humanité, c'est parce que la négligence et la barbarie n'ont pas disparu, c'est parce que l'urgence demeure », a déclaré la ministre espagnol de la Culture, Angeles González-Sinde Reig. « Aussi, l'objectif de cette réunion du Comité du patrimoine mondial ne se limite pas à un agenda chargé, c'est aussi la mission qui nous unit : l'appel que nous lançons pour raviver la flamme de la culture, face à n'importe quelle crise et n'importe quelle incertitude ».
La Présidente du Comité du patrimoine mondial a souligné la réussite de la Convention de 1972 qui fêtera bientôt son 40ème anniversaire et le fait qu'elle bénéficie d'une ratification « presque universelle » (avec 186 Etats parties et bientôt 187). « On a raison de considérer cette Convention comme un exemple remarquable de multilatéralisme efficace. C'est la preuve que les 186 Etats parties travaillant ensemble sont plus forts que quand ils travaillent chacun de leur côté ». María Jesús San Segundo a poursuivi : « Dans le monde d'aujourd'hui, en proie à des changements rapides et incessants, une politique intégrée, efficace et décidée pour le patrimoine mondial a besoin de faire le lien avec les stratégies locales de développement durable ».
La cérémonie d'ouverture s'est terminée sur la présentation des recommandations du Forum des jeunes du patrimoine mondial.
Contacts
Roni Amelan, r.amelan@unesco.org
A Séville jusqu'au 30 juin : +33 (0) 61 54 30 212
Lucía Iglesias Kuntz (Spanish):
l.iglesias@unesco.org
A Séville jusqu'au 30 juin : +33(0)61 46 95 498
Gina Doubleday (Paris)
g.doubleday@unesco.org
+33 (0)1 45 68 16 60
