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L’UNESCO envoie des experts pour une évaluation technique des impacts de la guerre sur le patrimoine culturel du Liban

vendredi 8 septembre 2006
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Le Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, a annoncé aujourd'hui que l'Organisation allait envoyer au Liban, du 10 au 16 septembre, une mission d'experts chargée d'évaluer d'éventuels dommages infligés aux sites culturels lors des récents affrontements.

La mission va notamment se rendre sur les sites de Tyr, Baalbek et Byblos, trois sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Fondées par les phéniciens, Tyr et Baalbek ont traversé les siècles et conservent quelques uns des plus beaux vestiges de l'apogée de l'architecture romaine impériale. Les experts analyseront l'état structurel des monuments de ces sites et leur état de conservation.

Byblos, au Nord de Beyrouth, témoigne des débuts de la civilisation phénicienne et d'une très ancienne organisation urbaine dans le Bassin méditerranéen. Elle a été touchée par une marée noire provoquée par une fuite émanant d'une centrale électrique côtière bombardée en juillet. Les experts vont aussi évaluer d'éventuels dommages causés par la marée noire au Vieux Port.

Les experts devraient aussi visiter au Sud du Liban des biens du patrimoine culturel ne figurant pas sur la Liste du patrimoine mondial, à la demande des autorités libanaises.

L'UNESCO avait déjà envoyé une mission au Liban en août pour une première identification de possibles domaines de coopération avec les autorités nationales.

« Bien que cette première évaluation n'ait révélé aucune destruction significative sur les sites du patrimoine culturel du Liban, nous devons nous assurer que ces édifices anciens n'ont pas été affaiblis dans leurs structures par les impacts des bombes qui ont explosé à proximité », a déclaré le Directeur général.

« La sauvegarde du patrimoine libanais est importante tant pour sa valeur universelle exceptionnelle que pour sa contribution à l'identité nationale du Liban, en tant que société multiculturelle ayant vécu et prospéré dans l'harmonie pendant des millénaires », a ajouté Koïchiro Matsuura.

« L'UNESCO est évidemment prête à aider également Israël à évaluer les effets de la guerre sur son patrimoine, tel que la Vieille ville d'Acre, par exemple, qui figure aussi sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO », a-t-il poursuivi.

La mission de l'UNESCO au Liban sera dirigée par Mounir Bouchenaki, Directeur général du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), une organisation consultative auprès du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO. Il sera accompagné de deux experts du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), autre organisation consultative auprès du Comité du patrimoine mondial. Il s'agit respectivement d'un spécialiste de l'analyse structurelle des monuments et d'un spécialiste de la préservation des pierres.

La responsable de la région arabe au Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO fera aussi partie de la mission, ainsi qu'un photographe et caméraman qui réalisera des images des sites du patrimoine visités. 


Les résultats de la mission seront présentés lors d'une conférence de presse qui se tiendra au siège de l'UNESCO le 18 septembre (11h).

Les journalistes souhaitant y assister sont priés de s'accréditer auprès de la Section des relations avec la presse, tél . +33 (0)1 45 68 17 48 / i.le-fournis@unesco.org

* Les photos et images vidéo seront disponibles à partir du 18 septembre

Contact : 
c.darmouni@unesco.org
tél
. +33 (0)1 45 68 17 38

a.bailey@unesco.org
tél
. +33 (0)1 45 68 16 86

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