La Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO et la CITES s'unissent pour coopérer à la conservation et au commerce durable des espèces sauvages présentes dans les sites du patrimoine mondial
Le Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) à la Convention du patrimoine mondial et le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ont signé un accord historique le lundi 26 juin 2023 dans le cadre d'un nouvel effort visant à assurer la durabilité du commerce des espèces d'animaux et de plantes sauvages présentes dans les zones d'importance internationale exceptionnelle inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO font partie des zones les plus critiques de la planète, notamment pour la conservation in situ de la biodiversité. Ces sites abritent jusqu'à un tiers des éléphants, tigres et pandas restants et au moins un grand singe, un lion et un rhinocéros sur dix. De nombreux sites du patrimoine mondial de l'UNESCO sont donc importants pour les espèces inscrites aux Annexes de la CITES. La collaboration entre les secrétariats et au niveau national entre les autorités compétentes est essentielle pour assurer la conservation et l'utilisation durable de ces espèces afin de lutter contre le prélèvement et le commerce illégaux qui menacent non seulement les espèces concernées, mais également la valeur universelle exceptionnelle des sites.
« Cet accord important donne une nouvelle dimension à la collaboration déjà solide entre la CITES et la Convention du patrimoine mondial. La forte complémentarité entre la CITES, qui se concentre sur les espèces, le patrimoine mondial, qui se concentre sur la protection de leurs habitats dans les sites du patrimoine mondial, ainsi que l'intensification de notre collaboration rendront nos efforts au sein de dans ces sites plus efficaces au profit de la biodiversité et des personnes qui vivent dans ces sites et autour d'eux. »
« Les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO protègent plus de 20 000 espèces menacées, dont beaucoup sont affectées par le commerce illégal ou non durable des espèces sauvages. C'est pourquoi nous devons travailler dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial et de la CITES afin de protéger notre patrimoine naturel pour les générations futures. »
On estime que jusqu'à la moitié des espèces animales inscrites aux Annexes de la CITES se trouvent dans des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. Dans le cas du vaquita, un marsouin menacé d'extinction imminente, la totalité de la population restante se trouve dans un seul site du patrimoine mondial de l'UNESCO, les îles et les zones protégées du Golfe de Californie (Mexique). Les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO abritent également une biodiversité importante d'espèces végétales dont le commerce est réglementé par la CITES. Il s'agit notamment du bois d'ébène, du palissandre et du bois de rose que l'on trouve dans les forêts tropicales humides d'Atsinanana site du patrimoine mondial de l'UNESCO (Madagascar).
Les secrétariats coopèrent depuis longtemps à la conservation des espèces inscrites à la CITES dans les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO et se réunissent régulièrement dans le cadre du groupe de liaison des conventions relatives à la biodiversité.
Dans le cadre du nouveau protocole d'accord signé en ligne lundi, les deux secrétariats ont convenu d'intensifier leurs efforts pour mettre en œuvre la Convention du patrimoine mondial de 1972 et la CITES, notamment en encourageant la coopération à l’échelle interne entre les parties prenantes nationales.
Assurer la durabilité de l'utilisation des espèces sauvages est l'un des principaux objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, adopté par les pays en décembre 2022 dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, afin d'enrayer la perte de biodiversité. Ce protocole d'accord fournira également une base de collaboration pour la mise en œuvre de ce Cadre.
À propos de la Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) cherche à encourager l'identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel du monde entier considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l'humanité. Cet objectif est concrétisé par un traité international, la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adoptée par l'UNESCO en 1972, qui réunit dans un même document les concepts de conservation de la nature et de préservation des biens culturels. La Convention reconnaît la manière dont les hommes interagissent avec la nature et la nécessité fondamentale de préserver l'équilibre entre les deux.
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À propos de la CITES
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a été signée le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Avec 184 parties (183 pays + l'Union européenne), elle reste l'un des outils les plus puissants au monde pour la conservation des espèces sauvages, grâce à la réglementation du commerce international de plus de 40 900 espèces d'animaux et de plantes sauvages. Les espèces inscrites à la CITES sont utilisées par des personnes du monde entier dans leur vie quotidienne pour l'alimentation, les soins de santé, l'ameublement, le logement, les souvenirs touristiques, les cosmétiques ou la mode. La CITES cherche à garantir que le commerce international de ces espèces est durable, légal, traçable et qu'il contribue à la fois aux moyens de subsistance des communautés qui vivent le plus près d'elles et aux économies nationales, pour une planète saine et la prospérité des populations, en soutien aux objectifs de développement durable des Nations unies.
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