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L'UNESCO se félicite des engagements pris par Equinor et le Conseil pour les Pratiques Responsables en Bijouterie-Joaillerie pour protéger le patrimoine mondial

jeudi 23 juin 2022 à 11:00
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Les sites du patrimoine mondial restent menacés par les industries extractives. La réserve de faune à okapis, en République démocratique du Congo, est menacée par l'exploitation artisanale et semi-industrielle illégale de l'or. © Eric Loddé

Equinor, l'une des principales entreprises du secteur de l'énergie et un acteur important du secteur pétrolier et gazier, et le Conseil pour les Pratiques Responsables en Bijouterie-Joaillerie (Responsible Jewellery Council - RJC en anglais), un organisme de certification de premier plan pour l'industrie de la bijouterie et de l'horlogerie, ont confirmé leur engagement à sauvegarder les sites du patrimoine mondial.

Dans le but de préserver la biodiversité et les zones sensibles, et d'inverser la perte de nature d'ici 2030, Equinor a introduit une nouvelle politique en matière de biodiversité qui comprend cinq domaines d'action pour renforcer l'engagement en faveur de la biodiversité, y compris l'établissement de zones d'exclusion volontaire :

"Nous reconnaissons la valeur universelle des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO et nous admettons que certaines zones doivent être laissées intactes pour protéger les caractéristiques exceptionnelles de la biodiversité. Nous n'entreprendrons aucune activité industrielle dans (i) les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO ou (ii) les zones classées dans les catégories Ia "Réserve naturelle stricte" ou Ib "Zone de nature sauvage" de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), telles que répertoriées au 1er janvier 2021. Si nous envisageons des activités dans la zone tampon ou à proximité d'un site du patrimoine mondial, nous consulterons l'UNESCO."

La politique comprend également des actions telles que le développement d'une approche nette-positive, l'amélioration des connaissances et de l'accès aux données sur la biodiversité, l'investissement dans des solutions basées sur la nature et la défense de politiques ambitieuses en matière de biodiversité. Les progrès réalisés par rapport aux engagements pris sont signalés dans le rapport annuel sur la durabilité.

Le Conseil pour les Pratiques Responsables en Bijouterie-Joaillerie (RJC) a publié un code de pratiques qui définit les pratiques éthiques responsables, les droits de l'homme, les pratiques sociales et environnementales auxquelles tous les membres adhèrent. Il s'applique à tous les membres du RJC, dont plus de 1 600 entreprises de toutes tailles de la chaîne d'approvisionnement mondiale de l'horlogerie et de la bijouterie, du commerce de détail et de l'exploitation minière. Le code de pratiques reconnaît les sites du patrimoine mondial comme des zones protégées :

"Les membres du secteur minier ne doivent pas explorer ou exploiter des mines dans les sites du patrimoine mondial et doivent s'assurer que leurs activités n'ont pas d'impact négatif direct sur les sites du patrimoine mondial adjacents. Les membres du secteur minier doivent respecter les zones protégées légalement désignées en s'assurant qu'ils : a. Disposent d'un processus pour identifier les zones protégées légalement désignées à proximité. b. Respectent tous les règlements, conventions ou engagements attribués à ces zones. c. Tiennent compte des impacts sur les zones protégées légalement désignées lorsqu'ils prennent des décisions tout au long du cycle de vie de l'exploitation minière. "

Le directeur du patrimoine mondial de l’UNESCO, Lazare Eloundou Assomo, a salué ces politiques de la part d'Equinor et du Conseil pour les Pratiques Responsables en Bijouterie-Joaillerie: "Ces engagements confirment le rôle important que le secteur privé doit jouer dans la protection des sites du patrimoine mondial et dans le soutien aux efforts de conservation de la nature. Ils sont conformes à la position du Comité du patrimoine mondial selon laquelle l'exploration ou l'exploitation minière, pétrolière et gazière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial. Nous espérons que ces engagements inciteront d'autres entreprises à adopter une position similaire."

Les zones protégées par la Convention du patrimoine mondial sont reconnues au niveau international pour leur valeur universelle exceptionnelle (VUE). Malgré ce statut spécial, elles continuent d'être affectées par des activités industrielles nuisibles et des projets de développement à grande échelle, notamment l'industrie extractive. Cela a conduit à un renforcement du dialogue entre l'UNESCO et le secteur des entreprises sur les politiques de protection des sites du patrimoine mondial.

Un certain nombre de sociétés minières, pétrolières et gazières, dont Shell, Total et bp, se sont déjà engagées à ne pas explorer ni développer de projets dans des zones affectant les sites du patrimoine mondial, ce qui est généralement connu sous le nom d'engagement pour des zones d’exclusion ("No-go" commitment en anglais) sur les sites du patrimoine mondial. Des entreprises des secteurs de la finance et de l'assurance se sont également engagées à ne pas fournir de services financiers, à ne pas assurer ni investir dans des entreprises ou des projets dont les activités pourraient impacter négativement des sites du patrimoine mondial, notamment Barclays, HSBC et Goldman Sachs.

Pour plus d'informations, visitez : https://whc.unesco.org/fr/industries-extractives/

Le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO remercie le gouvernement de la Flandre pour son soutien continu à la promotion des engagements pour des zones d’exclusion sur les sites du patrimoine mondial.

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