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Programme marin du patrimoine mondial de l'UNESCO : 2021 en revue

mardi 1 mars 2022 à 11:00
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© Tim Elhou

La synthèse annuelle 2021 du Programme marin du patrimoine mondial de l’UNESCO, publiée aujourd'hui, résume une année de succès en matière de conservation pour le patrimoine mondial marin, mais souligne également le besoin urgent d'une action plus importante pour protéger les sites de la menace rapidement croissante du changement climatique.

Conformément à son mandat, le travail du Programme marin du patrimoine mondial de l'UNESCO se concentre sur le renforcement de la résilience de l’ensemble du réseau du patrimoine mondial marin par le biais du renforcement des capacités sur le terrain, du partage des meilleures pratiques entre les équipes de gestion locales et de l'évaluation de l'état de conservation des sites.

Parmi les faits marquants de l'année écoulée figure le premier accord présidentiel visant à renforcer la protection de quatre sites du patrimoine mondial marin de l’UNESCO en Colombie, au Costa Rica, en Équateur et au Panama. Ensemble, ces quatre sites couvrent l'un des corridors biologiques les plus riches de l'océan.

On estime que l'échange de dettes innovant des « Blue Bonds for Ocean Conservation » mis en place par The Nature Conservancy au sein du Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize devrait générer des revenus qui aideront à protéger le deuxième plus grand système récifal du monde pour les prochaines décennies. En parallèle, les populations reproductrices de phoques gris ont augmenté de 11 % par an au cours des cinq dernières années dans la Mer des Wadden, une aire marine du patrimoine mondial partagé entre le Danemark, l'Allemagne et les Pays-Bas.

L'année précédente a également confirmé l'importance cruciale du patrimoine mondial marin dans l'atténuation du changement climatique. Une proportion étonnante de 21 % des écosystèmes mondiaux de carbone bleu et de 15 % des actifs mondiaux de carbone bleu sont stockés dans les sites du patrimoine mondial marin. Leur protection joue un rôle central dans la capture du carbone de l'atmosphère, mais la dégradation de ces écosystèmes pourrait également libérer des milliards de tonnes de gaz à effet de serre.

Mais le bilan de l'année a également montré que 75 % des sites du patrimoine mondial marin ne sont pas préparés à faire face à l'impact du changement climatique en raison d'un manque de connaissances scientifiques. Une feuille de route scientifique stratégique a été lancée en novembre dans le but de combler cette lacune d'ici à 2030 grâce à un effort concerté dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable.

La Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO compte aujourd’hui 50 aires marines protégées, réparties dans 37 pays et reconnues par la communauté internationale pour leur valeur universelle exceptionnelle pour l'humanité. La reconnaissance du patrimoine mondial s'accompagne de la responsabilité de le protéger. L'année dernière, la conservation et la gestion de 17 sites marins du patrimoine mondial ont été évaluées par le Comité du patrimoine mondial. Des avis scientifiques et des recommandations pour ces délibérations sont effectués chaque année et préparés en collaboration avec l'UICN.

Le Centre du patrimoine mondial exprime sa profonde gratitude à ses partenaires de confiance, aux experts, aux organes consultatifs ainsi qu’aux gestionnaires locaux et à leurs équipes pour leur soutien indéfectible à la conservation du patrimoine mondial marin. Sans eux, aucun de ces travaux n'aurait été possible.

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mardi 1 mars 2022 à 11:00
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