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Message de la Directrice du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO pour la nouvelle année

vendredi 18 décembre 2020
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Pantanal - Nénuphar géants Reine Victoria © M & G Therin-Weise | M & G Therin Weise

L’année 2020 était supposée être une « super année pour la biodiversité ». De nombreuses décisions de grande portée concernant la préservation de la biodiversité devaient être prises en 2020. Mais en raison de la pandémie de la COVID-19, un certain nombre de réunions internationales n’ont pas pu avoir lieu et ont été reportées.

En attendant, la pandémie de la COVID-19 n’est pas un phénomène isolé. Des preuves scientifiques établissent un lien entre l’émergence du virus COVID-19 et la dégradation des écosystèmes ainsi que la perte de biodiversité. L’humanité détruit l’environnement naturel à un rythme accéléré, mettant les populations humaines en contact avec de nouveaux agents pathogènes que nous ne sommes pas équipés à contrôler.

L'année 2020 a également continué de montrer l'interconnexion entre le changement climatique et la biodiversité. Des incendies généralisés, probablement causés par les effets du changement climatique, ont menacé des sites naturels du patrimoine mondial dans de nombreuses régions du monde, comme la région du Pantanal au Brésil et les Montagnes Bleues et les Forêts humides Gondwana de l’Australie. Une fois de plus, nous avons assisté à des phénomènes de blanchissement des masses coralliennes et de fonte des glaciers. Des phénomènes climatiques extrêmes ont également frappé les monts Rwenzori en Ouganda, Socotra au Yémen et les Sundarbans en Inde, en plus de provoquer des inondations sur de nombreux biens culturels.

Tragiquement, au lieu de la super année de la biodiversité, 2020 est devenue l'année où la nature nous donne un avertissement clair : si nous n'inversons pas la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes, et si nous ne nous attaquons pas aux causes du changement climatique, le monde pourrait connaître des changements sans précédent affectant de manière irréversible notre planète, notre mode de vie et nombre de nos biens irremplaçables du patrimoine mondial.

Nous ne pouvons qu'espérer que ce que nous avons appris en 2020 convaincra les dirigeants du monde, et chacun d'entre nous, de prendre les décisions nécessaires à un changement transformateur pour sauver notre planète, en 2021 et au-delà. En travaillant ensemble, nous pouvons relever ces défis, atténuer les pertes et apporter des changements efficaces pour aider notre monde naturel à prospérer.

Je vous souhaite le meilleur pour une année 2021 heureuse et en bonne santé !

Mechtild Rössler
Directrice
Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO

vendredi 18 décembre 2020
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