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L'UNESCO accorde des fonds d'urgence pour la reconstruction des infrastructures détruites par les inondations et les glissements de terrain dans le parc national des monts Rwenzori

mardi 21 juillet 2020 à 20:30
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Début mai 2020, des pluies torrentielles se sont produites dans et autour du parc national des monts Rwenzori (Ouganda), un bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

Les pluies excessives ont provoqué de fortes inondations qui ont détruit les habitats fauniques et les infrastructures essentielles le long des rivières Nyamwamba, Nzurangi, Mulyambuli, Rwamba, Kabamba, Mubuku, Bujuku, Nyamwaghasani, Lhubiriha et Rwimi alors que l'eau se frayait un chemin vers les lacs George et Edward. Les inondations dévastatrices ont également entraîné la perte d'infrastructures d'aires protégées (AP) (principalement des ponts, des échelles et des trottoirs) et affecté les communautés, entraînant des pertes en vies humaines et en biens dans les environs. Des terres arables et des jardins, des maisons, du matériel, des abris et d'autres propriétés ont été engloutis par l'eau, forçant les populations à se rassembler dans des camps de fortune.

Le parc national des monts Rwenzori (Ouganda), site du patrimoine mondial de l'UNESCO, abrite les derniers glaciers d'Afrique et une biodiversité en voie de disparition, endémique et menacée. Certaines des espèces les plus importantes présentes sur le site comprennent le chimpanzé, l'éléphant, le hyrax des rochers, le léopard de haute altitude, un certain nombre d'autres primates et la famille des céphalophes (entre autres). Le site a également été inscrit en raison des caractéristiques esthétiques du paysage et de la disposition latitudinale de la végétation. La biodiversité de la faune est vulnérable au braconnage en raison des produits très chers dérivés de leur existence.

La perte de ponts, d'échelles et de marchepieds est un fardeau pour les communautés locales dont les moyens de subsistance en dépendent et constitue un obstacle aux patrouilles et activités de surveillance indispensables et qui aident à la protection de la biodiversité du site, en particulier dans ces moments difficiles de COVID-19. Le manque de patrouilles est une grande menace pour la survie de la biodiversité et la protection des biens touristiques dans les refuges de montagne. La récolte incontrôlée du bois réduira la quantité d'arbres, ce qui peut entraîner davantage de glissements de terrain, des effets dévastateurs du changement climatique et de l'érosion des sols.

Afin d'aider l'État partie ougandais à améliorer la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du parc national des monts Rwenzori et faire suite à sa demande d’assistance, le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO a fourni une aide d'urgence en octroyant 75 000 dollars des États Unis, du Fonds du patrimoine mondial, pour la reconstruction de l'infrastructure de gestion du parc ainsi que pour l'élaboration d'un plan de gestion des catastrophes et des risques. Les nouvelles conceptions permettront de réduire la vulnérabilité du parc national des monts Rwenzori aux catastrophes naturelles et permettront aux gestionnaires du site d'accéder et de gérer le site tout au long de l'année malgré les conditions météorologiques difficiles récurrentes.

mardi 21 juillet 2020 à 20:30
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