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L'Éthiopie organise un atelier technique pour les sites potentiels du patrimoine mondial naturel

mardi 1 octobre 2019
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Parc national du Simien (Éthiopie) (26/09/2019) © Christof Schenck | Christof Schenck

L'Autorité éthiopienne pour la conservation de la faune sauvage (EWCA), en collaboration avec le Bureau de liaison de l'UNESCO à Addis-Abeba et le Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique orientale, a organisé un atelier technique de quatre jours pour renforcer les capacités nationales à préparer des dossiers de proposition d'inscription au patrimoine mondial de sites naturels, du 23 au 27 septembre 2019 à Gondar Town, dans la région d'Amhara, en Ethiopie.

L'Éthiopie a été l'un des premiers signataires de la Convention de l'UNESCO de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, et possède deux des douze premiers sites inscrits sur la prestigieuse Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1978 : les "églises de Lalibela" et le "Parc national du Simien".

Aujourd'hui, l'Éthiopie abrite neuf sites naturels et culturels du patrimoine mondial, conservant ainsi sa position de premier rang comme pays africain avec le plus de biens inscrits sur la liste. De plus, l'Éthiopie possède six autres sites inscrits sur sa liste indicative de sites potentiels du patrimoine naturel et culturel qu'elle a l'intention de proposer à l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. L'Etat partie est actuellement en train de préparer un dossier pour le Parc national des Montagnes Bale, qui a été le thème principal de l'atelier national de renforcement des capacités organisé à Gondar Town cette semaine.

Plus de 30 participants ont assisté à l'atelier, y compris des représentants du gouvernement fédéral, des autorités de gestion des sites, des responsables régionaux ainsi que des représentants d'ONG internationales et d'organisations locales de la société civile. 

L'atelier a été officiellement ouvert par M. Negeri Lencho, chef du Bureau de l'environnement et du changement climatique d'Oromiya, qui a souligné l'importance de la Convention du patrimoine mondial pour la gestion et la protection du patrimoine naturel unique de l'Ethiopie. M. Balayneh Ayele, Directeur général de l'Autorité pour la protection et le développement de l'environnement et de la faune sauvage de la région d'Amhara, qui a prononcé le discours d'introduction, a souligné les avantages du statut de patrimoine mondial pour le développement régional grâce au tourisme durable ainsi que pour la protection des ressources naturelles et des services écologiques.

"Les sites naturels inscrits patrimoine mondial sont considérés comme les plus remarquables de la planète", a déclaré M. Getu Assefa, responsable national de la culture au Bureau de l'UNESCO à Addis Abeba. "Ils sont protégés et gouvernés selon leur statut en vertu de la Convention du patrimoine mondial de 1972 et des textes qui en découlent, comme les Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, qui garantissent un engagement national et mondial en faveur de la conservation et de la protection de ces lieux exceptionnels à l'échelle mondiale" a-t-il ajouté.

L'atelier, dirigé par M. Koen Meyers, consultant de l'UNESCO, visait à renforcer les capacités techniques et institutionnelles et l'expertise des parties prenantes nationales concernées en ce qui concerne les propositions d'inscription sur la Liste du patrimoine mondial naturel. Il a facilité les discussions qui ont abouti à une feuille de route et un plan d'action à l'appui de nouvelles propositions.

Cet atelier comprenait également une excursion d'une journée sur le terrain dans le seul site naturel du patrimoine mondial de l'Éthiopie, le Parc national du Simien, qui a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (vii) et (x) reconnaissant ses valeurs paysagères et son importance mondiale pour la conservation de la biodiversité. Y vivent diverses espèces globalement menacées, dont le "walia ibex", une chèvre sauvage des montagnes endémique au site, le babouin Gelada et le loup éthiopien. La visite sur le terrain a permis aux participants de discuter et d'apprendre des efforts considérables déployés par l'Etat partie pour enrayer avec succès la dégradation de l'environnement du site, en élargissant sa superficie -- augmentant du même coup sa valeur universelle exceptionnelle.

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