Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

Au Kenya et en Ethiopie, les responsables des sites du Patrimoine mondial renforcent leurs compétences en matière de réduction des risques

vendredi 14 juin 2019
access_time Lecture 4 min.
(14/06/2019) © UNESCO | J.Ogana
Suite à l'incendie dévastateur qui a ravagé le Parc national du Mont Kenya en février 2019 et celui du Parc national des Monts Simien en avril 2019, l'UNESCO a organisé un atelier de renforcement des capacités en gestion des risques liés aux catastrophes ; cet atelier est destiné aussi bien aux personnes en charge de sites du patrimoine mondial qu'aux autres acteurs au Kenya et en Ethiopie. Il s'est déroulé du 11 au 14 juin 2019 au Mont Kenya, site du patrimoine mondial du comté de Nanyuki.

Trente professionnels du patrimoine mondial, dont des autorités de gestion, des organisations non gouvernementales, des agents de terrain et des acteurs communautaires des sept sites du patrimoine mondial au Kenya et dans les montagnes du Simien en Ethiopie, ont participé à un atelier de trois jours sur la gestion des risques de catastrophe, atelier soutenu par l'UNESCO et organisé en collaboration avec les musées nationaux du Kenya et le Kenya Wildlife Services.

Compte tenu des nouveaux défis auxquels sont confrontés les sites du patrimoine mondial, notamment l'exposition accrue aux impacts du changement climatique tels que les phénomènes météorologiques extrêmes, l'atelier visait à renforcer les capacités des participants aux techniques de réduction des risques de catastrophe et aux stratégies de limitation des dommages. Les catastrophes récentes qui avaient posé des difficultés majeures pour la conservation des "valeurs universelles exceptionnelles " de certains sites, en vertu desquelles ceux-ci avaient été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, ont été passées en revue par les différents participants. Ils ont également discuté de l'impact de ces désastres sur le bien-être des communautés environnantes, car les biens du patrimoine mondial jouent un rôle important dans le développement durable en apportant des services écosystémiques variés.

L'atelier comprenait des présentations par le personnel des Musées nationaux du Kenya (NMK) et du Kenya Wildlife Services (KWS), qui ont porté sur le cadre général de la Convention du patrimoine mondial de 1972 de l'UNESCO et sur la gestion et la protection des biens du patrimoine mondial au Kenya. L'UNESCO a fait part des enseignements tirés de situations semblables, où des phénomènes naturels, anthropogéniques et socio-naturels avaient affecté des sites du patrimoine mondial. Ensuite, les intervenants ont exposé et soumis à la discussion le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, ainsi que son application pour mieux protéger et gérer les biens du patrimoine mondial. Le KWS et le Mount Kenya Trust ont partagé leurs expériences de première main en matière de réponse aux récents incendies de forêt sur le site du patrimoine mondial du Mont Kenya, y compris les succès et les défis de la gestion de la catastrophe, et ce qu'ils en avaient retiré.

Au cours de la deuxième journée de l'atelier, une visite sur le terrain a été organisée au Conservatoire de faune sauvage de Lewa, qui fait partie intégrante du site du Mont Kenya et abrite un grand nombre d'espèces sauvages rares et menacées, telles que le rhinocéros noir et le zèbre de Grévy. Pendant ce tour d'observation, les participants à l'atelier ont étudié les stratégies du Conservatoire pour planifier les risques et les mécanismes de réaction aux catastrophes en amont, par exemple le meilleur moyen de limiter les répercussions négatives sur la valeur universelle exceptionnelle du bien.

L'atelier a souligné le rôle crucial joué par les organisations de la société civile et les communautés de la région pour aider le gouvernement à contenir les effets des catastrophes, à s'y préparer et à intervenir, voire à s'en remettre après coup. L'atelier comprenait également une présentation de l'UNESCO axée sur les retentissements alarmants du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial ; la présentation soulignait l'importance pour les acteurs du patrimoine mondial d'intégrer les impacts du dérèglement climatique afin de prévenir au mieux les risques au niveau local.

Les participants se sont engagés dans un travail de groupe pour analyser les risques et élaborer un plan de gestion des risques de catastrophe pour leurs biens du patrimoine mondial respectifs.

Les principales recommandations de l'atelier portent notamment sur la nécessité d'élaborer des procédures opérationnelles normalisées pour la préparation et la réponse aux catastrophes sur les biens du patrimoine mondial, ainsi que sur la nécessité d'élaborer des stratégies, avec des indicateurs clairs sur la manière de limiter l'impact des dangers potentiels qui menacent les biens du patrimoine mondial. "En tirant parti de la riche expérience de tous les participants à l'atelier, nous avons pu élaborer une feuille de route qui contribuera à une meilleure protection et gestion de nos précieux biens naturels et culturels du patrimoine mondial ", a déclaré M. Mzalendo Kibunjia, Directeur général des Musées nationaux du Kenya.

Liens/URLs:

vendredi 14 juin 2019
access_time Lecture 4 min.
États parties 1
Régions 1
Afrique
En complément 1
top