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État de conservation de l’atoll d'Aldabra

jeudi 22 mars 2018
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© UNESCO | Ron Van Oers

Le Centre du patrimoine mondial a pris bonne note des préoccupations exprimées par de nombreux citoyens et ONG concernant le récent accord signé entre les Seychelles et l’Inde pour établir une base navale sur l’Île d’Assomption, située à 27km de l’Atoll d’Aldabra. L’UNESCO apprécie l’engagement de ces parties prenantes à la sauvegarde de ce site du patrimoine mondial.

Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1982, Aldabra est l’un des plus grands atolls au monde, avec un écosystème qui constitue un laboratoire exceptionnel pour l’étude des processus écologiques et évolutifs. L’atoll abrite la plus grande population de tortues géantes du monde. En raison de son éloignement et de son inaccessibilité, l’ensemble de l’atoll est resté largement vierge de toute activité humaine jusqu’à nos jours.

Le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), organe consultatif du Comité du patrimoine mondial, sont pleinement conscients des préoccupations exprimées et ont suivi de près la question avec les autorités compétentes de l’État partie des Seychelles. Le projet fait l’objet d’un suivi conformément aux Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial.

Suite à de nombreux reportages et lettres des acteurs locaux concernés, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre en date du 19 février 2018 aux autorités seychelloises leur demandant de vérifier les rapports de la base navale proposée. En réponse aux préoccupations exprimées par le Centre du patrimoine mondial, S.E. M. Louis Sylvestre Radegonde, Ambassadeur et Délégué permanent des Seychelles auprès de l’UNESCO a confirmé qu’un accord a été signé entre les Seychelles et l’Inde et a indiqué que cet accord n’avait pas encore été ratifié par les gouvernements respectifs. L’accord sera soumis à l’Assemblée nationale des Seychelles en avril 2018. Conformément à la loi des Seychelles, une étude d'impact environnemental (EIE) doit être entreprise avant qu'un tel accord puisse être approuvé.

L'UNESCO espère examiner l’EIE en collaboration avec l’UICN et a informé les Seychelles que cette étude doit également inclure une analyse des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du site, tel que préconisée par la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale.  Le Gouvernement seychellois a réaffirmé son engagement à travailler en étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO pour veiller à ce que les valeurs pour lesquelles le site a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial restent protégées pour les générations futures. Le Centre du patrimoine mondial et UICN continueront de suivre la situation avec les autorités des Seychelles et de l’Inde.

jeudi 22 mars 2018
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