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World Heritage Centre / ICOMOS Reactive Monitoring Mission to Nan Madol: Ceremonial Centre of Eastern Micronesia

vendredi 23 février 2018
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© UNESCO/S.Haraguchi

In January 2018, a joint World Heritage Centre / ICOMOS Reactive Monitoring mission took place at the World Heritage property “Nan Madol: Ceremonial Centre of Eastern Micronesia” (Federated States of Micronesia).

The mission was requested by the World Heritage Committee to ‘agree on a Desired State of Conservation for the removal of the property from the List of World Heritage in Danger (DSoC), based on the cultural attributes of Outstanding Universal Value and to be reached through a detailed assessment of the stability of the walls as a base for setting out a Conservation Strategy and corrective measures that can then be phased and costed. Efforts would then be made with the assistance of ICOMOS and UNESCO to find partners and donors to support this conservation project’. (Decision 40 COM 8B.22, Istanbul, 2016) 

The World Heritage property of Nan Madol was inscribed on the World Heritage List in 2016. The site was also inscribed on the List of World Heritage in Danger due to threats, notably the siltation of waterways that is contributing to the unchecked growth of mangroves and undermining existing edifices.

Due to the complexity of threats affecting the property, a multi-disciplinary Reactive Monitoring mission team consisting of an archaeologist, stone expert, structural engineer and project management specialist was established, thanks to the financial support from the Netherlands Funds-in-Trust at the World Heritage Centre for “Technical Support for Nan Madol” under the World Heritage SIDS Programme.

Furthermore, in 2016 the State Party requested support of USD 30,000 of International Assistance from the World Heritage Fund for drafting a Conservation Plan and for carrying out preliminary work on clearing the waterways. This request was approved in March 2017. The archaeologist who is to draft the Conservation Plan was also part of the Reactive Monitoring Mission, as the development of the Conservation Plan will be carried out following the mission. Work on the waterways will be carried out in the first half of 2018.

The World Heritage Committee will review the state of conservation of the property at its 42nd session in June/July 2018.

vendredi 23 février 2018
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Décisions (2)
Code : 41COM 7A.56

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 40 COM 8B.22, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016) ;
  3. Se félicite du soutien apporté par les partenaires internationaux (États-Unis d’Amérique, France et Japon) qui ont offert à l’État partie les services de leurs experts pour travailler sur l’état de conservation du bien ;
  4. Note que l’État partie va soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, un rapport consolidé présentant les résultats des trois visites des experts internationaux ;
  5. Note également que l’État partie a invité en 2017 une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien et considère que cette mission doit pouvoir bénéficier du rapport des experts internationaux ;
  6. Note en outre que la mission va examiner un projet d’État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et que celui-ci devrait montrer clairement qu’il est nécessaire d’inscrire dans le long terme le grand projet de stabilisation des nombreux vestiges de pierre et de déterminer un point où les principales menaces auront été ramenées à un niveau acceptable avant l’achèvement de l’ensemble du projet ;
  7. Regrette que le travail conduisant à l’adoption de la loi LB 392 ait été retardé jusqu’en avril-mai 2017 et prie instamment l’État partie d’avancer sur cette question pour qu’un Fonds pour la préservation historique de Nan Madol puisse être créé et devenir opérationnel ;
  8. Note par ailleurs que des initiatives sont en cours pour nommer le personnel du patrimoine culturel, mais que le développement de la gestion, de la conservation, de la gestion des risques et d’une stratégie pour le tourisme ne pourra se faire qu’après le recrutement du gestionnaire du bien, et prie aussi instamment l'État partie de procéder à ce recrutement dans les meilleurs délais ;
  9. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
  10. Décide de maintenir Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (Micronésie (États fédérés de)) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

En savoir plus sur la décision
Code : 40COM 8B.22

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/16/40.COM/8B et WHC/16/40.COM/INF.8B1,
  2. Inscrit Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale, États fédérés de Micronésie, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (i), (iii), (iv) et (vi) ;
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    Les structures mégalithiques de pierre basaltique des plus de 100 îlots qui forment Nan Madol au large de l’île de Pohnpei comprennent les vestiges de palais, temples, sépultures et de domaines résidentiels. Ces vestiges représentent le centre cérémoniel de la dynastie Saudeleur, une ère dynamique de la culture insulaire du Pacifique qui a connu des évolutions spectaculaires en matière d’établissement et d’organisation sociale en 1200-1500 apr. J.-C. Par ces vestiges archéologiques, Nan Madol est matériellement lié aux traditions cérémonielles et sociales toujours actuelles et à l’autorité du nahnmwarki.

    Critère (i) : L’architecture mégalithique monumentale exceptionnelle de Nan Madol se manifeste par la construction des murs à l’aide de colonnes basaltiques massives issues de carrières situées ailleurs sur l’île et disposées selon une technique distinctive en « carreaux et boutisses ».

    Critère (iii) : Nan Madol apporte un témoignage exceptionnel sur le développement des sociétés de chefferies dans les îles du Pacifique. L’échelle colossale, le perfectionnement technique et la concentration des structures mégalithiques élaborées de Nan Madol témoignent des pratiques sociales et religieuses complexes des sociétés insulaires.

    Critère (iv) : Les vestiges d’habitations de chefferies, de sites rituels/cérémoniels, de structures mortuaires et de sites résidentiels associés forment un exemple de centre cérémoniel exceptionnel qui illustre la période de développement des sociétés de chefferies depuis environ 1000 ans, associée à l’augmentation de la population insulaire et à l’intensification de l’agriculture.

    Critère (vi) : Nan Madol est une expression du développement originel des institutions de chefferies traditionnelles et des systèmes de gouvernance dans les îles du Pacifique qui perdurent jusqu’à présent sous la forme du système des nahnmwarki en vertu duquel Nan Madol est traditionnellement détenu et géré.

    Intégrité

    Nan Madol comprend tous les éléments nécessaires à l’expression de sa valeur exceptionnelle et est d’une taille appropriée pour garantir la représentation complète des caractéristiques et processus qui traduisent l’importance du bien. Il n’y a pas d’éléments intrusifs provenant d’aménagements ou de modifications, ni de reconstructions des éléments d’origine. En raison de l’arrêt de l’utilisation du site à des fins résidentielles dans les années 1820, et même si le site garde une importance religieuse et traditionnelle, le bien pâtit d’une prolifération de la végétation, des effets des ondes de tempête et d’effondrements d’ouvrages de pierre. L’état de conservation des structures de pierre est actuellement extrêmement préoccupant, rendant l’intégrité vulnérable.

    Authenticité

    Le bien est authentique en termes de situation et de cadre, de culture immatérielle, d’esprit et d’impression, de matériaux, de forme et de conception. La prolifération végétale sur les structures de pierre et l’état de conservation de ces dernières font que nombre d’entre elles sont invisibles, ce qui rend l’authenticité vulnérable.

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    Nan Madol est légalement protégé par le gouvernement fédéral et administré par le Service des archives nationales, de la culture et de la conservation historique (NACH) via le Bureau de la conservation historique des États fédérés de Micronésie (EFM). Il est protégé par le gouvernement de l’État de Pohnpei en vertu de la loi de préservation historique et culturelle de Pohnpei (2002) et est administré par le Bureau de la conservation historique de Pohnpei. La Constitution des EFM reconnaît les intérêts coutumiers des chefs traditionnels et le bien est protégé par le nahnmwarki de Madolenihmw.

    Un comité de gestion a été mis en place, qui implique toutes les parties prenantes dont les propriétaires traditionnels, et cette collaboration sera renforcée par le passage du projet de loi LB 392 (qui devrait être adopté en octobre 2016) visant à créer un Fonds pour la préservation historique de Nan Madol, dont la propriété et la gestion seront placées sous le contrôle traditionnel du chef nahnmwarki. Le plan de gestion devrait être finalisé grâce à une assistance internationale financière et technique d’ici mi-2017. Cela se traduira par la désignation d’un administrateur du bien formé à la gestion des ressources culturelles et aux stratégies de préparation aux risques, à la conservation et au tourisme ainsi qu’à l’entretien courant et aux programmes de suivi.

  4. Inscrit également Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale, États fédérés de Micronésie, sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  5. Recommande que l’État partie invite une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur place en 2016 pour convenir d’un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, fondé sur les attributs culturels de la valeur universelle exceptionnelle et qui devra être atteint au moyen d’une étude détaillée de la stabilité des murs, servant de base pour définir une stratégie de conservation et des mesures correctives qui pourront alors être échelonnées et budgétées. Des actions seront ensuite entreprises avec l’aide de l’ICOMOS et de l’UNESCO pour trouver des partenaires et des donateurs qui soutiendront ce projet de conservation ;
  6. Recommande également que l’État partie prenne en considération les points suivants de manière urgente :
    1. adopter et mettre en œuvre la nouvelle loi LB 392 (ce qui est prévu en octobre 2016) qui créera un Fonds pour la préservation historique de Nan Madol dont la propriété et la gestion seront placées sous le contrôle traditionnel du chef nahnmwarki et d’un conseil de l’autorité traditionnelle et qui devrait consolider définitivement la résolution des problèmes liés au droit de propriété et à la gestion instituée par le protocole d’accord,
    2. étendre le système de gestion pour qu’il inclue un administrateur du bien désigné formé à la gestion des ressources culturelles,
    3. développer le plan de gestion afin de :
      1. inclure une stratégie de préparation aux risques,
      2. étendre le programme d’entretien actuel à l’intégralité du bien, y compris le dévasement des voies navigables, sans mettre en péril des vestiges culturels éventuels dans le fond marin,
      3. inclure le projet de stratégie de conservation et les mesures correctives nécessaires pour atteindre l’état de conservation souhaité,
      4. inclure une stratégie touristique complète pour faire face aux futurs impacts du tourisme sur bien ;
    4. prendre en compte la nouvelle recommandation de l’UNESCO sur la protection et la promotion des musées et des collections (17 novembre 2015) et mettre à profit le musée en projet pour faire connaître la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2017 un rapport sur la mise en œuvre des recommandations susmentionnées pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 41e session en 2017 ;
  8. Encourage la coopération internationale à soutenir le projet de conservation ;
  9. Encourage également la soumission de Lelu en tant qu’élément en série quand les conditions concernant le droit de propriété, la protection, la conservation, le financement et la gestion seront en place.

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