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La Directrice générale de l’UNESCO reçoit le maire de Venise

mardi 24 janvier 2017
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© UNESCO | Christelle ALIX

Mardi 24 Janvier, la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova, a reçu le maire de Venise, M. Luigi Brugnaro, au Siège de l’UNESCO, avec des représentants du gouvernement italien, afin de discuter de la protection du site de Venise et sa Lagune, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987.

Cette rencontre fait suite à la visite de la Directrice générale à Venise le 3 et 4 novembre 2016 à l’occasion des 50 ans de la grande inondation de Venise. La discussion a porté sur les mesures mises en œuvre par les autorités italiennes et la municipalité de Venise pour assurer la protection du site à long terme. Le comité du patrimoine réuni en juillet 2016 avait exprimé plusieurs recommandations et demandé à l’Italie d’en faire rapport avant le 1 février 2017.

Les autorités italiennes ont réaffirmé leur volonté de répondre aux préoccupations soulevées par le Comité du patrimoine mondial en juillet dernier à propos de la préservation de la ville de Venise. Cet engagement s’est traduit par l’adoption d’un nouveau « Pacte pour Venise », signé le 26 novembre dernier et qui prévoit 457 millions d’Euros d'investissement pour la préservation de la ville de Venise et sa lagune au cours des 4 prochaines années. De plus, dans le cadre du Plan stratégique national pour le développement du tourisme, présenté par le Ministère des activités et biens culturels et du tourisme le 16 décembre dernier, et dont l’objectif est de mettre le tourisme durable au centre des politiques nationales, une action spécifique pilote est prévue pour le suivi et la gestion des flux touristiques à Venise.

« Venise est un patrimoine partagé de valeur universelle exceptionnelle. Nous devons tous travailler ensemble, l’UNESCO, le gouvernement, la municipalité, et toutes les parties prenantes. Ce matin le maire de Venise m'a présenté en détail le grand nombre d'actions réalisées et les projets concrets qu'il a l'intention de mettre en œuvre. J’ai pu mesurer l’ampleur des efforts menés conjointement par la municipalité et le gouvernement. Nous allons continuer de travailler dans cet esprit. » a déclaré Irina Bokova.

« Ma présence aujourd’hui est le signe de la confiance et de l’attachement de Venise envers la coopération internationale. J'ai présenté à la Directrice générale les progrès accomplis au cours des 15 derniers mois par l'administration municipale, qui témoignent du fort engagement pour la revitalisation de Venise, et montrent une inversion de tendance par rapport au passé. Je souhaite que cette rencontre soit le point de départ d’une coopération qui offre une nouvelle vision de la ville, une vision pour les 20 prochaines années, où tous s'engagent pour un avenir meilleur pour les jeunes et les générations futures. » a déclaré le maire, Luigi Brugnaro.

L’entretien bilatéral entre la Directrice générale et le maire, s’est poursuivi par une journée de réunions de travail pour évoquer les différents aspects de la gestion de ce site du patrimoine mondial.

mardi 24 janvier 2017
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États parties 1
Régions 1
Europe et Amérique du Nord
Biens du patrimoine mondial 1
Décisions (1)
Code : 40COM 7B.52

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.27, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Exprime son extrême préoccupation face à la combinaison d’aménagements précédents, de transformations en cours et de projets proposés à l’intérieur du bien, qui menacent de causer une grave détérioration des systèmes écologique et culturel de la lagune et des changements irréversibles dans la relation d’ensemble entre la ville et sa lagune, ainsi que la perte de cohérence architecturale et urbanistique de la ville historique, tous ces facteurs pouvant entraîner une perte d’authenticité et d’intégrité importante et irréversible ;
  4. Considère que le bien exige une amélioration immédiate des outils de planification disponibles au travers de la création de :
    1. une stratégie intégrée pour tous les aménagements en cours et prévus à l’intérieur du bien,
    2. un modèle morphologique tridimensionnel et
    3. une stratégie de tourisme durable,
      qui doivent tous se refléter dans un plan de gestion actualisé pour le bien ; cette approche révisée de la planification doit également être fondée sur une vision partagée par des autorités et des parties prenantes, qui permette de donner la priorité au soutien de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, à son paysage et à son cadre maritime ;
  5. Réitères sa demande à l’État partie de mettre en vigueur des limites de vitesse et de réglementer le nombre et le type de bateaux autorisés dans la lagune et sur les canaux ;
  6. Réitère également sa demande à l’État partie d’adopter de toute urgence un document légal instaurant pour les plus gros navires et pétroliers une interdiction d’accès à la lagune et demande à l’État partie de mettre en place tous les cadres stratégiques, de planification et de gestion nécessaires à cette fin ;
  7. Demande également à l’État partie de suspendre tous les nouveaux projets à l’intérieur du bien, avant l’évaluation à mi-parcours du plan de gestion, et la soumission d’informations détaillées sur des aménagements proposés, et celle des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) et de l’évaluation environnementale stratégique (EES), au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les organisations consultatives ;
  8. Appuie les recommandations de la mission de 2015 et demande en outre à l’État partie de mettre pleinement en œuvre ces recommandations ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de réviser la zone tampon proposée pour le bien conformément l’étude technique de l’ICOMOS et de soumettre cette révision au Centre du patrimoine mondial en tant que modification mineure des limites, d’ici le 1er décembre 2016 pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  10. Demande enfin à l’État partie de mettre en œuvre toutes les mesures urgentes soulignées dans le rapport de la mission et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017, afin de considérer, si aucune avancée substantielle n’a été effectuée par l’État partie d’ici là, l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.  

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