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La Directrice générale salue la libération de Nimrud et renouvelle l'appel en faveur de la protection du patrimoine en Iraq

vendredi 25 novembre 2016
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© CNES (2015)

Après la confirmation par les autorités iraquiennes de la libération du site archéologique de Nimrud, la Directrice générale de l'UNESCO a réitéré son soutien à la population iraquienne et rappelé la nécessité de s’unir pour protéger le patrimoine du pays.

« Cette libération est très importante pour le peuple iraquien et pour la communauté internationale. Nous sommes à présent au début d'une nouvelle bataille pour la préservation du patrimoine et la promotion de la culture comme outil de paix, de dignité et de fierté pour tous les Iraquiens. L'UNESCO est absolument déterminée à soutenir l'Iraq concernant l’évaluation des dégâts et la protection des ruines contre tout pillage ou dommage additionnel. Cela exige de l'unité et de la coordination, et le meilleur de l'expertise internationale. C’est vital pour l'Iraq et c’est important pour le monde. J’ajoute que c’est un élément essentiel de la réponse à la situation humanitaire tragique », a déclaré la Directrice générale.

« Les dommages infligés à Nimrud sont une perte pour l'Iraq et pour le monde. La protection et la réhabilitation du patrimoine iraquien, à Nimrud et ailleurs, sont essentielles pour la stabilité et la cohésion du pays et de toute la région », a-t-elle poursuivi.

Des travaux sont en cours pour évaluer les dégâts d’ici les prochaines semaines et l'UNESCO va intensifier ses actions dans le cadre de son plan d'action d'urgence en Iraq. L'UNESCO va également renforcer ses activités éducatives dans le cadre de la campagne #unite4heritage dans les camps de déplacés et les écoles à Erbil et Bagdad, afin de sensibiliser à la nécessité de protéger le patrimoine culturel.

Situé à 32 kilomètres au sud de Mossoul, la ville de Nimrud (Kalakh), a été fondée il y a plus de 3300 ans. Ce fut l'une des capitales de l'empire assyrien, et ses fresques et monuments ont été célébrés partout dans le monde, dans la littérature et les textes sacrés. Inscrite sur la Liste indicative de l'Iraq pour le patrimoine mondial depuis 2000, la ville a été délibérément et gravement endommagée par les groupes extrémistes armés en 2015. En mars et avril 2015, des vidéos postées sur les réseaux sociaux ont donné à voir les sérieux dommages subis par la partie nord-ouest du Palais de Assurnazirpal II, datant de 879 avant J.-C, ainsi que la destruction des sculptures en pierre de l'époque néo-assyrienne, à coups de marteaux et d’explosifs.

Les dommages ont été évalués à distance et les destructions ont été confirmées par des images satellite analysées par le Programme UNITAR – UNOSAT, partenaire de l'UNESCO. Ces actes de nettoyage culturel ont été dénoncés par la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. « Ces destructions peuvent constituer un crime de guerre et l'UNESCO mettra tout en œuvre pour les documenter afin que ces attaques ne restent pas impunies », a déclaré la Directrice générale.

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