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La Directrice générale insiste sur le rôle de l'UNESCO dans la Préservation de l‘environnement au Congrès mondial de la nature

vendredi 2 septembre 2016
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© UNESCO

Le 1er Septembre, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova a participé à la cérémonie d'ouverture du Congrès mondial de la nature, en présence de plusieurs chefs d'Etats des îles du Pacifique, de Mme Sally Jewell, Secrétaire d'Etat américaine pour l'Intérieur et du Sénateur d'Hawaï M. Shatz.

Irina Bokova a tenu plusieurs réunions et entretiens avec les chefs d'Etats et experts de la conservation où elle s’est employée à mettre en évidence le rôle de l'UNESCO dans quelques domaines clés pour la préservation de l’environnement : promotion de l'éducation au développement durable, soutien à la coopération scientifique et protection du patrimoine naturel.

Dans son discours d'ouverture du Congrès, le gouverneur de Hawaii M. David Ige a rappelé l’histoire de l'île pour convaincre de la nécessité d'un nouvel engagement pour la préservation de la nature « Hawaï est bénie par sa biodiversité et les milliers d'espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs – et pourtant aujourd’hui ces espèces et l'écosystème dont elles dépendent sont en péril » a-t-il déclaré.

« Hawaï est parfois désignée comme la capitale mondiale des espèces en péril et les habitants des îles connaissent bien les fragilités de l'environnement et sont les premiers à subir les conséquences du changement climatique : nous sommes un microcosme de la planète » a-t-il poursuivi, décrivant les initiatives prises par l'État d'Hawaii pour se transformer vers l'énergie propre, avec un objectif de 100% d'électricité renouvelable d'ici 2025.

Mme Sally Jewell, Secrétaire d'Etat à l'Intérieur, a qualifié la conservation de la nature « de métier pour l’éternité », dont l’impact se mesure sur les générations futures. Elle a souligné la récente décision du Président Obama de créer la plus grande zone marine préservée du monde, sur la base du site de site de Papahānaumokuākea, déjà inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

« Nous devons écouter les voix et partager les savoirs des populations autochtones - en particulier en provenance des îles » a-t-elle ajouté, en soulignant la nécessité de réunir la richesse des connaissances provenant de différentes sources, des experts, des ONG, des organisations intergouvernementales.

Tout au long de sa participation au Congrès, Irina Bokova a souligné la nécessité d'une approche coopérative entre les spécialistes de l'éducation, les scientifiques et des militants de l'environnement : « le défi du changement climatique appelle des solutions intégrées, capables de combiner la force de l'éducation, le soin de la diversité culturelle et le potentiel des sciences, y compris les connaissances autochtones - la conservation est une question d’éducation et c’est justement le cœur du travail de l'UNESCO » a-t-elle indique notamment lors d’une réunion bilatérale avec le Prince Albert II de Monaco.

Le Sénateur de l’Etat de Hawaii, M. Shatz, a fait valoir les raisons d'être optimiste, s’appuyant sur la multiplication des initiatives mondiales: « pour la première fois il semble que beaucoup de responsables politiques comprennent l’urgence d’agir,  comme en témoigne l'adoption récente de l'accord climatique de Paris en 2015 : dirigeants, entrepreneurs et philanthropes commencent à comprendre qu'il est moins cher et plus intelligent d’anticiper et de prévenir le changements climatiques que de tout reconstruire après chaque tempête. »

La Directrice générale a défendu cette même vision en faveur de la prévention et de la réduction des risques de catastrophe, en mettant l'accent sur le rôle clé de la prévention et de la formation pour renforcer la résilience des sociétés en réponse aux phénomènes extrêmes, dans deux tables rondes de haut niveau le 2 septembre, consacrées à la « Planète à la croisée des chemins » et aux manières de « Repenser la conservation », avec le Fonds mondial pour la nature.

« Dans le canoë, tout le monde doit pagayer ensemble »

Le Président de Palau, M. Tommy Ramengesau, a partagé à son tour son optimisme fondé sur des résultats concrets et récents : « notre économie est notre environnement et notre environnement est notre économie » at-il déclaré, se référant à son propre pays, où 80% du territoire océanique est protégé.

« Palau démontre que nous pouvons tous jouer un rôle et avoir un impact sur la protection de l’océan - aujourd'hui moins de 2% de l'océan est protégé. Ce devrait être de 30% si nous voulons protéger durablement l’avenir de la pêche, soutenir les emplois et les économies et la biodiversité dont nous dépendons. ». Il a notamment lancé un vibrant appel à la coopération internationale : « dans un canoé, pour atteindre la destination, tout le monde doit pagayer ensemble ».

Dans le même esprit, Eric Solheim, Directeur exécutif du PNUE a rappelé que « même l'ONU est trop petite pour relever le défi auquel nous sommes confrontés », saluant notamment le travail de la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, et de la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, Patricia Espinosa, afin de coordonner et de réunir les compétences diverses des agences des Nations Unies.

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