Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

L’UNESCO et le Comité international de la Croix Rouge (CICR) s’unissent pour protéger le patrimoine culturel en cas de conflit armé

lundi 29 février 2016
access_time Lecture 2 min.
© UNESCO

La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, et le Président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Mauer, ont signé un accord de partenariat qui permettra aux deux organisations de lancer des projets conjoints en faveur de la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé.

« En tant que gardien impartial, neutre et indépendant du droit humanitaire international, le Comité international de la Croix-Rouge est un partenaire clé pour l’UNESCO dans les situations d’urgence au cours desquelles il est crucial de protéger le patrimoine culturel, vecteur de l’identité, de la dignité et de la résilience des peuples », a déclaré Irina Bokova. « Ce partenariat est un témoignage supplémentaire de l’intérêt mondial croissant porté à la protection du patrimoine culturel qui ne relève pas seulement de l’urgence culturelle mais constitue également un impératif humanitaire ».

La signature de cet accord de partenariat s’inscrit dans la stratégie pour le renforcement des actions de l’UNESCO en faveur de la protection de la culture et de la promotion du pluralisme culturel. L’un des objectifs de cette stratégie est « d’intégrer la protection de la culture dans l’action humanitaire, les stratégies de sécurité et les processus de construction de la paix en faisant participer les acteurs concernés en dehors du domaine de la culture ».

Irina Bokova s’est dite confiante que « cet accord permette de renforcer la capacité de l’UNESCO à collecter de l’information sur le terrain dans des zones difficiles d’accès. Il aidera également à promouvoir et renforcer les capacités dans la mise en œuvre de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses deux protocoles, auprès des responsables et des acteurs humanitaires ».

Les récentes destructions systématiques de grande ampleur et les pillages des sites culturels ont souligné la nécessité de liens forts entre les dimensions culturelles et humanitaires de la protection culturelle du patrimoine. Les attaques contre le patrimoine et la diversité culturels constituent aussi des atteintes contre les populations, leurs droits et leur sécurité. Conformément au statut de Rome de la Cour pénale internationale, la destruction délibérée du patrimoine culturel est un crime de guerre. Face à ces défis sans précédents, des approches innovantes sont nécessaires pour compléter le dispositif juridique international, notamment la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, et favoriser leur mise en œuvre effective.

lundi 29 février 2016
access_time Lecture 2 min.
top