Renforcement de la concertation entre les acteurs de la Réserve de Faune du dja

Les acteurs du bien du patrimoine mondial « Reserve de Faune du Dja » (RFD) se sont réunis à Yaoundé (Cameroun) du 24 au 25 septembre 2014 pour faire un état des lieux des menaces exercées sur le bien et discuter des mesures d’atténuation à prendre pour répondre aux demandes du Comité du patrimoine mondial. Ils ont également discuté et convenu du cadre de concertation à mettre en place en vue de renforcer la cohérence et la synergie de leurs actions autour du bien.

Inscrit dans le cadre du projet de conservation durable de la RFD, cet atelier a permis de valider deux importantes études réalisées à la demande du Comité du patrimoine mondial : les Termes de Référence d’une Evaluation Environnementale Sociale Stratégique des projets de développement autour de la RFD, les modalités opérationnelles de mise en place d’un cadre de concertation des acteurs de la RFD.

Financé par la Fondation Franz Weber pour une durée de 5 ans (2013-2017), le projet de conservation durable de la RFD a pour objectif de soutenir les efforts du gouvernement du Cameroun dans la préservation de la biodiversité de la RFD essentielle pour sa Valeur universelle exceptionnelle. A cet effet, il met en œuvre des activités visant à atténuer les menaces dues aux impacts des projets de développement autour du bien, à renforcer les capacités techniques et opérationnelles de l’organe de gestion du bien et à favoriser l’implication des communautés locales dans la gestion du bien et l’amélioration de leurs conditions de vie.

Les participants, au nombre d’une trentaine étaient constitués des représentants des ministères en charge de la faune et des forêts, de l’environnement, des mines et de la culture, des opérateurs de projets de développement, des responsables de l’organe de gestion du bien, du représentant des communautés locales et autorités coutumières.

La réserve de Faune du Dja est l’une des plus vastes forêts humides d’Afrique, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1987. Elle subit malheureusement depuis quelques années, de nombreuses pressions tels que l'accroissement du braconnage, l'impact négatif des activités minières, l'exploitation forestière anarchique, l'avancée du front agroindustriel et hydroélectrique. Par ailleurs, sa position administrative, à cheval sur deux régions pose de nombreux problèmes d’organisation des interventions avec pour conséquence majeure, une faible coordination des acteurs (Etat, collectivités locales, secteur privé et organisations de la société civile).