i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Réserve de faune à okapis

République démocratique du Congo
Facteurs affectant le bien en 1997*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Guerre
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1997
Demandes approuvées : 1 (de 1993-1993)
Montant total approuvé : 3 000 dollars E.U.
1993 Preparatory assistance for the Okapi Wildlife Natural ... (Approuvé)   3 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1997**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1997
A sa dernière session en juin 1997, le Bureau a noté le pillage des équipements et installations de ce site et le braconnage de sa faune sauvage. Heureusement, le personnel du site est indemne mais il n'a reçu aucun salaire. L'UICN a informé le Bureau qu'une fondation de préservation de la nature basée aux Etats-Unis avait récemment offert une assistance financière pour payer les salaires du personnel. On fait état de prospection illicite d'or dans le Parc investi par des milices et le personnel n'a ni les installations ni les ressources nécessaires pour en assurer la gestion.

Action requise
Etant donné les sérieuses menaces pesant sur l'intégrité de ces deux sites de la République démocratique du Congo dues au conflit armé dans l'est du pays, le Bureau, à sa vingt et unième session, en juin 1997, a recommandé que le Comité inscrive la Réserve de faune à okapis et Kahuzi-Biega sur la Liste du patrimoine mondial en péril et a demandé à l'UNESCO d'entreprendre une mission de haut niveau dans le pays. Le ministère de l’Environnement, de la Conservation de la nature et du Tourisme a invité l’UNESCO a organiser cette mission. L'UNESCO a l'intention de dépêcher une telle mission dès que
les conditions de sécurité le permettront. De plus, le ministre a présenté une demande d'assistance d'urgence qui sera examinée par le Comité concernant l'achat d'un véhicule de terrain pour chacun des quatre sites en péril de la République démocratique du Congo, soit la Réserve de faune à okapis et le Parc national de Kahuzi-Biega et les deux autres Parcs nationaux des Virunga et de la Garamba, que le Comité a déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Préoccupé par la gravité des menaces et des dommages affectant ces sites et compte tenu des mesures urgentes qui s’imposent,
Le Bureau a recommandé au Comité d'adopter le texte suivant :

"Le Comité inscrit la Réserve de faune à okapis ainsi que le Parc national de Kahuzi-Biega sur la Liste du patrimoine mondial en péril et engage le Directeur général de l'UNESCO à écrire au président de la République démocratique du Congo pour lui demander d'intervenir directement afin de permettre à l'UNESCO d'entreprendre la mission de haut niveau proposée et de planifier des mesures de réhabilitation pour tous les sites de la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité prie l'UNESCO de dépêcher une mission et invite le Président du Comité à diriger cette mission dans la capitale, Kinshasa, afin de rencontrer les autorités au plus haut niveau, même si les visites aux sites sont jugées impossibles étant donné les conditions de sécurité dans les régions de l'est du pays. De plus, le Comité approuve l'assistance d'urgence demandée pour l'achat d'un véhicule tout-terrain pour les sites d'Okapis et du Kahuzi-Biega (ainsi que pour les Parcs nationaux des Virunga et de la Garamba) et prie le Centre de coopérer avec des ONG internationales pour réhabiliter les sites du patrimoine mondial en danger de la République démocratique du Congo."
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1997

Le Bureau, à sa dernière session de juin 1997, a été très préoccupé d'apprendre que le conflit armé qui s'est étendu dans toute la région de l'est de ce pays a abouti au pillage des installations et à la tuerie de plusieurs éléphants. Heureusement, le personnel et les okapis en captivité ont pu s'échapper indemnes. Quelques membres du personnel seulement ont choisi de rester sur place ; ils n'ont pas d'équipement et ne reçoivent qu'un salaire minimum payé par la Wildlife Conservation Society (WCS) et d'autres organismes internationaux de conservation. On fait état d'exploitation minière d'or dans la Réserve et la politique du nouveau gouvernement quant au respect des limites de cette zone de patrimoine mondial reste confuse. L'UICN a recommandé de réserver 50.000 dollars E.U. comme assistance d'urgence à la Réserve de faune à okapis, pour l'achat d'équipement à entreprendre dès que les conditions de sécurité le permettront.

Décisions adoptées par le Comité en 1997
21 BUR IV.B.19
République démocratique du Congo

a)   Réserve de faune à okapis  

Le Bureau a été très préoccupé d'apprendre que le conflit armé qui s'est étendu au début de 1997 dans toute la région a abouti au pillage de toutes les installations et à la tuerie de plusieurs éléphants dans ce site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial au Mexique (décembre 1996). La plupart des expatriés et le personnel de recherche ont fui le Parc et ceux qui restent sur place ne reçoivent qu'un salaire minimum. On fait état d'exploitation minière d'or dans le Parc. La politique du nouveau gouvernement quant au respect des limites de cette zone de patrimoine mondial n'est pas toujours claire.

b)   Parc national de Kahuzi Biega

Le Bureau a noté avec une grande préoccupation que cette partie du Parc avait été déboisée et que la faune sauvage était abondamment chassée. Les installations du Parc ont été pillées et détruites et la majorité du personnel a quitté cette zone. Le Parc pourrait servir à cacher des groupes militants et, selon des informations, il y aurait également des conflits entre populations tribales. Bien que le HCR et la GTZ (Allemagne) envisagent de fournir un appui pour le Parc, les projets ne peuvent pas démarrer avant le retour de la sécurité dans la région.

Le Bureau s'est montré sérieusement préoccupé quant à l'intégrité de la Réserve de faune à okapis et du Parc national de Kahuzi Biega et a recommandé que le Comité, à sa prochaine session, inscrive ces deux sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a rappelé sa recommandation d'envoi d'une mission de haut niveau en République démocratique du Congo, concernant les deux sites de cet État partie déjà reconnus comme sites du patrimoine mondial en péril (Parcs nationaux de la Garamba et des Virunga) et a suggéré qu'une telle mission engage des discussions sur l'état de conservation de la Réserve de faune à okapis et du Parc national de Kahuzi Biega, et prévoit d'entreprendre des projets pour leur réhabilitation.

21 COM VII.C.33-34
SOC : Réserve de faune à okapis & Parc national de Kahuzi-Biega (République démocratique du Congo)

VII.33 Réserve de faune à okapis (République démocratique du Congo)

A sa dernière session en juin 1997, le Bureau a noté le pillage des équipements et des installations de ce site ainsi que le braconnage de sa faune sauvage. Heureusement, le personnel du site est indemne mais il n'a reçu aucun salaire. L'UICN a informé le Bureau qu'une fondation de préservation de la nature basée aux États-Unis avait récemment offert une assistance financière pour payer les salaires du personnel. On fait état de prospection illicite d'or dans le Parc investi par les milices et le personnel n'a ni les installations ni les ressources nécessaires pour en assurer la gestion.  

VII.34 Parc national de Kahuzi-Biega (République démocratique du Congo) 

Le Comité a rappelé que ce site avait été considérablement endommagé par l'afflux de réfugiés. On signale une forte présence de milices et l'occupation du Parc, ce qui a entraîné des incendies, une recrudescence du braconnage et l'abattage illégal et le brûlage du bois. L'UICN a informé le Bureau à sa vingt et unième session que le personnel du Parc lui avait adressé plusieurs demandes d'assistance internationale pour reconstruire l'infrastructure du Parc et rassurer le personnel. Le Bureau a noté que le rapport de suivi de l'UICN sur ce site comportait quinze mesures à mettre en oeuvre dans le Parc et à l'extérieur, ainsi que huit actions de coopération entre des organisations internationales de conservation, dont l'ensemble pourrait constituer la base de la future réhabilitation du Parc.

Etant donné les sérieuses menaces pesant sur l'intégrité de ces deux sites de la République démocratique du Congo dues au conflit armé dans l'est du pays, le Bureau, à sa vingt et unième session, en juin 1997, a recommandé que le Comité inscrive la Réserve de faune à okapis et Kahuzi-Biega sur la Liste du patrimoine mondial en péril et demandé à l'UNESCO d'entreprendre une mission de haut niveau dans le pays. Le ministère de l'Environnement, de la Conservation de la nature et du Tourisme a invité l'UNESCO à organiser cette mission. L'UNESCO a l'intention de dépêcher cette mission dès que les conditions de sécurité le permettront.

De plus, le ministre a présenté une demande d'assistance d'urgence qui sera examinée par le Comité concernant l'achat d'un véhicule de terrain pour chacun des quatre sites en péril de la République démocratique du Congo, soit la Réserve de faune à okapis et le Parc national de Kahuzi-Biega et les deux autres Parcs nationaux des Virunga et de la Garamba, que le Comité a déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a noté que le Bureau régional de l'UICN pour l'Afrique centrale prévoyait également des visites sur le site en 1998.

Préoccupé par la gravité des menaces et des dommages affectant ces sites et compte tenu des mesures urgentes qui s'imposent, le Comité a inscrit la Réserve de faune à okapis ainsi que le Parc national de Kahuzi-Biega sur la Liste du patrimoine mondial en péril et a engagé le Directeur général de l'UNESCO à écrire au Président de la République démocratique du Congo pour lui demander d'intervenir directement afin de permettre à l'UNESCO d'entreprendre la mission de haut niveau proposée et de planifier des mesures de réhabilitation pour tous les sites de la Liste du patrimoine mondial en péril de la République démocratique du Congo. Le Comité a prié l'UNESCO de dépêcher une mission dans la capitale, Kinshasa, et invité le Président du Comité à diriger cette mission afin de rencontrer les autorités au plus haut niveau, même si les visites aux sites sont pour le moment jugées impossibles étant donné les conditions de sécurité dans les régions de l'est du pays. Le Comité a pris note des demandes d'assistance d'urgence formulées par la République démocratique du Congo (voir la section "Assistance internationale" du présent rapport) et a prié le Centre de coopérer avec des ONG internationales pour réhabiliter les sites du patrimoine mondial en péril de la République démocratique du Congo.

21 COM VIII.A.4
Biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril

VIII.4 Le Comité a étudié les rapports sur l'état de conservation de biens figurant dans le document de travail WHC-97/CONF.208/8B.Rev. et a décidé d'inclure les biens naturels suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

- Parc national du Manovo-Gounda-St.Floris (République centrafricaine)

- Réserve de faune à okapis (République démocratique du Congo)

- Parc national de Kahuzi-Biega (République démocratique du Congo)

Le Bureau pourrait souhaiter transmettre les rapports sur la Réserve de faune à okapis et sur le Parc national de Kahuzi-Biega au Comité pour examen et recommander le texte suivant pour adoption :

"Le Comité décide d'inscrire la Réserve de faune à okapis et le Parc national de Kahuzi-Biega sur la Liste du patrimoine mondial en péril et engage vivement le Directeur général de l'UNESCO à envoyer la mission de haut niveau à Kinshasa dès que possible. Le Comité a réservé une somme de 50.000 dollars E.U. comme assistance d'urgence pour la Réserve de faune à okapis, afin de permettre l'achat d'équipement essentiel dès que les conditions de sécurité permettront de le faire."

Année du rapport : 1997
République démocratique du Congo
Date d'inscription : 1996
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Liste en péril (dates) : 1997-présent
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.