Sanctuaire de faune de Manas
Facteurs affectant le bien en 1993*
- Activités illégales
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Modification du régime des sols
- Troubles civils
- Autres menaces :
Destruction des infrastructures du parc
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Construction d'un barrage (problème résolu);
- Insurrection du peuple Bodo;
- Destruction des infrastructures du parc;
- Arrachage illégal de la végétation;
- Braconnage
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1993
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1993**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1993
Lors de sa dernière session, le Comité a été informé que les dommages engendrés par l'invasion de ce Sanctuaire par la tribu Bodo à Assam étaient évalués à environ 1,6 million de dollars EU et que, bien que les infrastructures du parc aient subi des dégâts considérables, les habitats dans les parties inaccessibles du Sanctuaire semblaient intacts. Le Comité, tout en notant que les conditions de mise en place d'un régime normal de gestion et d'administration pouvaient être en train de s'améliorer, s'est cependant montré préoccupé par l'information fournie par le représentant de l'UICN révélant que la région était encore occupée par des militants appartenant à la tribu Bodo et que les cultures illégales s'étendaient dans certaines parties du Sanctuaire. De plus, le Comité a également regretté que les autorités indiennes n'aient pas fourni de rapport sur l'état de conservation de Manas, en dépit de demandes réitérées du Comité depuis 1989. Le Comité a adopté les vues de l'UICN selon lesquelles le Sanctuaire de faune de Manas continuait à être menacé de perdre les valeurs qui lui avaient valu son inscription sur la Liste du patrimoine mondial et conformément aux dispositions de l'Article 11, paragraphe 4 de la Convention, a inscrit le Sanctuaire de faune de Manas sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Conformément à la demande du Comité, le Centre a informé les autorités indiennes de cette décision et a renouvelé sa demande d'un rapport complet fournissant une évaluation exhaustive des dommages causés au site et des mesures prises pour y remédier.
Lors d'une réunion tenue avec un représentant du Directeur adjoint pour la faune, au Ministère de l'environnement et des forêts, â New Delhi, le 8 mai 1993, un membre du Centre a été informé que le Ministère faisait tout ce qui était en son pouvoir pour obtenir un rapport de la part des autorités d'Etat d'Assam. En effet, en Inde, la faune sauvage et les parcs sont placés sous la juridiction des autorités des Etats et un rapport sur l'état de conservation du Sanctuaire de faune de Manas doit être établi par les autorités compétentes de l'Etat d'Assam. Le représentant du Directeur adjoint de la faune a déploré le retard apporté à fournir un rapport mais a estimé que, compte tenu de l'amélioration des relations entre les autorités d'Etat et les représentants de la tribu Bodo, ce rapport devrait pouvoir être établi cette année et qu'une solution pacifique au conflit devrait être trouvée grâce à l'avancement des négociations. Si ce rapport parvient au Centre avant la réunion du Bureau, ses conclusions seront transmises lors de la dix-septième session.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1993
Le Bureau a rappelé que le Comité a été informé à sa seizième session que les dommages causés lors de l'invasion de ce site par des militants de la tribu Bodo à Assam, étaient évalués à environ 1,6 million de dollars EU et que, bien que les infrastructures du parc aient subi des dommages considérables, les habitats dans les parties inaccessibles du Sanctuaire étaient restés intacts.
A sa dernière session, le Comité a noté avec préoccupation l'information fournie par le représentant de l'UICN révélant que la région était encore occupée par des militants appartenant à la tribu Bodo et que les cultures illégales s'étendaient dans certaines parties du Sanctuaire ; conformément aux dispositions de l'Article 11, paragraphe 4 de la Convention, il a décidé d'inclure le Sanctuaire de faune de Manas sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Le Bureau a été informé que le Centre avait attiré l'attention des autorités indiennes sur le fait qu'elles n'avaient pas fourni de rapport écrit sur l'état de conservation de Manas, en dépit de demandes réitérées du Comité depuis 1989 et qu'il avait renouvelé la demande du Comité d'un rapport complet fournissant une évaluation exhaustive des dommages causés au site et des mesures prises pour y remédier. Notant que les autorités indiennes n'avaient toujours pas fourni le rapport réclamé par le Comité, le Bureau a demandé au Centre de poursuivre ses efforts pour obtenir un tel rapport et le soumettre à la dix-septième session du Comité.
Aucune réponse écrite formelle n'a été fournie, toutefois l'UICN fera part des dernières informations qu'il a reçues.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1993
17 BUR VIII.2
Sanctuaire de faune de Manas (Inde)
Le Bureau a rappelé que le Comité a été informé, lors de sa dernière session, que les dommages engendrés par l'invasion de ce site par des militants de la tribu Bodo à Assam, étaient évalués à environ 1,6 million de dollars EU et que, bien que les infrastructures du parc aient subi des dommages considérables, les habitats dans les parties inaccessibles du Sanctuaire étaient restés intacts. Lors de sa dernière session, le Comité a noté avec préoccupation l'information fournie par le représentant de l'UICN révélant que la région était encore occupée par des militants appartenant à la tribu Bodo et que les cultures illégales s'étendaient dans certaines parties du Sanctuaire ; conformément aux dispositions de l'Article 11, paragraphe 4 de la Convention, il a décidé d'inclure le Sanctuaire de faune de Manas sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a été informé que le Centre avait attiré l'attention des autorités indiennes sur le fait qu'elles n'avaient pas fourni de rapport écrit sur l'état de conservation de Manas, en dépit de demandes réitérées du Comité depuis 1989 et qu'il avait renouvelé la demande du Comité d'un rapport complet fournissant une évaluation exhaustive des dommages causés au site et des mesures prises pour y remédier. Notant que les autorités indiennes n'avaient toujours pas fourni le rapport réclamé par le Comité, le Bureau a demandé au Centre de poursuivre ses efforts pour obtenir un tel rapport et le soumettre à la dix-septième session du Comité.
17 COM X
SOC : Parc national de Manas (Inde)
Parc national de Manas (Inde)
Le Comité a rappelé que le site avait été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril lors de sa seizième session en 1992, en raison de la menace représentée par l'invasion de la tribu Bodo. Depuis 1990, aucune réponse n'a été reçue du gouvernement indien aux nombreuses lettres du Comité demandant des informations. Par ailleurs, le Directeur du Centre du patrimoine mondial a informé le Comité qu'un fonctionnaire du Centre avait effectué une mission en Inde afin de rencontrer directement les autorités. Le Comité a largement discuté de l'action à entreprendre, y compris la possibilité de retirer le site de la Liste. Plusieurs délégués ont exprimé leur préoccupation devant l'absence de réponse du gouvernement indien aux demandes du Comité. Toutefois, la situation actuelle ne permet pas d'envoyer une mission sur le site. Le Comité s'est mis d'accord pour entreprendre les mesures suivantes : (i) prier le Directeur général de l'UNESCO d'exprimer par lettre la préoccupation du Comité au Premier ministre de l'Inde ; (ii) transmettre par d'autres voies diplomatiques les préoccupations du Comité concernant les incessantes menaces contre les valeurs du site, telles que l'invasion de la tribu Bodo, les empiètements qui en découlent et les actes de braconnage.
Pas de projet de décision
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.