Tombeau des Askia
Facteurs affectant le bien en 2023*
- Destruction délibérée du patrimoine
- Guerre
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Absence de gestion du site
- Conflit armé
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Occupation de la ville de Gao par des groupes armés rebelles
- Impossibilité d’assurer la gestion et l’entretien quotidien nécessaires à la protection et la conservation du bien
- Risque d’écroulement du bien
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
En cours de rédaction
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6623
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours d'identification
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023
Montant total accordé : Fonds d’urgence de l’UNESCO : 40 000 dollars EU, Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens du Mali : 50 000 dollars EU ; 500 000 dollars EU financés par l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits (ALIPH) pour la réhabilitation du bien ; Fonds du patrimoine mondial africain : 15 000 dollars EU pour la documentation et l'aménagement des sépultures historiques de la nécropole du Tombeau des Askia à Gao.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Montant total approuvé : 79 822 dollars E.U.
2018 | RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé) | 1 037 dollars E.U. |
2018 | Restauration et mise en valeur du Tombeau des Askia à ... (Approuvé) | 24 585 dollars E.U. |
2012 | Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé) | 24 200 dollars E.U. |
2000 | Préparation d'un dossier d'inscription pour le Tombeau ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Mai 2012 : Mission d’urgence de l’UNESCO à Bamako ; octobre 2012 et décembre 2012 : Missions de suivi du Centre du patrimoine mondial à Bamako ; février 2014 : Mission d’évaluation de l’UNESCO à Gao ; avril 2017 : Mission d'expert mandaté par l'UNESCO pour l'évaluation de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial du Mali.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
Le 31 janvier 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, (disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/1139/documents/), fournissant les informations suivantes :
- Malgré l’insécurité persistante, l’état de conservation du bien s’améliore progressivement. L’implication des communautés locales, particulièrement des jeunes et des femmes dans la gestion, la restauration et l’entretien ont été déterminantes dans les progrès accomplis ;
- Le « Projet de réhabilitation du Tombeau des Askia », financé par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits (ALIPH), lancé opérationnellement le 10 mars 2020, est en cours malgré un retard administratif rencontré ;
- Mis en œuvre par la Direction nationale du patrimoine culturel, CRAterre, la Mission Culturelle de Gao et le bureau d’audit ‘Pyramis’, en collaboration avec les communautés locales, le projet comprend les activités suivantes, (en cours ou déjà réalisées) :
- Consolidation des structures physiques du bien,
- Formation des maçons et des guides,
- Aménagement de la place des ablutions,
- Reprise de l’installation électrique,
- Construction de latrines,
- Reprise de la clôture,
- Remplacement des portes métalliques par des portes en bois,
- Plantation et régénération des plants de hasu dans la cour du Tombeau des Askia et la fourniture du chantier en perches hasu,
- Réalisation de livrets et d'un manuel de conservation,
- Dotation de la Mission Culturelle de Gao en équipements et matériels informatiques ;
- La réduction de la hauteur du mur de clôture est proposée pour améliorer la visibilité du site ;
- En 2021, d'autres activités comprenaient des concertations du Comité de gestion sur la libération de la zone tampon, des émissions radiodiffusées sur la divagation des animaux dans les emprises du bien, et des visites guidées pour des jeunes scolaires ;
- Le projet d’aménagement de parkings devant la porte principale du bien et derrière la route bitumée a été abandonné ;
- Il est proposé de clôturer la zone tampon par une murette et d’intensifier les activités d’information et de sensibilisation autour du site ;
- Un projet de documentation et d’aménagement des sépultures historiques de la nécropole, financé par le Fonds du Patrimoine Mondial Africain (FPMA) prévoyait le démarrage des travaux en février 2022 ;
- Le Comité national du bouclier bleu a été mis en place et présenté dans une brochure sur les comités nationaux africains réalisée en partenariat avec le Comité allemand ;
- Le Plan de gestion et de conservation du Tombeau des Askia (2018-2022) a touché à sa fin, le besoin de son évaluation est mentionné ;
- La situation sécuritaire est identifiée comme menace principale pour le bien, malgré les progrès réalisés par les forces de défense et de sécurité de l'État partie.
Le travail sur le développement de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) mené depuis 2022 sera finalisé courant 2023.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023
Le rapport de l'État partie sur le bien laisse entendre que la conservation et la gestion efficace et durable du bien progresse de façon satisfaisante et prometteuse. Il semble en effet que le projet de réhabilitation financé par ALIPH a pu déclencher une importante mobilisation dynamique par l'État partie et surtout au niveau de la communauté locale permettant d'aborder plusieurs aspects consacrés à la conservation et à la promotion du bien. Ceux-ci comprennent la consolidation structurelle et physique de l'édifice, les aménagements au sein même du bien ainsi que dans la zone tampon, la plantation et la régénération des plants hasu, la dotation de la Mission Culturelle de Gao en équipement et matériel informatique, les efforts de communication, de concertation et de sensibilisation, ou encore l'implication des communautés locales, en particulier les jeunes et les femmes dans les diverses actions. L'État partie est fortement encouragé à poursuivre dans cette voie, tout en veillant à une accélération de la mise en œuvre du projet pour lequel le bureau d’audit ‘Pyramis’ a été engagé en appui suite au retard administratif accusé.
L'État partie est également à féliciter pour avoir mis en place un Comité national du bouclier bleu et pour avoir réussi à mobiliser des fonds additionnels pour la documentation et l’aménagement des sépultures historiques de la nécropole a été retenu pour financement du Fonds du patrimoine mondial africain (FPMA). Il conviendrait de rappeler la demande antérieure que l'État partie veille à coordonner avec les différents partenaires et bailleurs de fonds les projets développés pour la mobilisation de fonds, afin d'assurer une plus grande cohérence entre les actions et de prévoir la mise en place d'un système de concertation entre ces partenaires en vue d'un suivi efficace.
L'abandon du projet d’aménagement de parkings devant la porte principale du bien et derrière la route bitumée, tout comme les plans pour améliorer la visibilité du bien avec la réduction de la hauteur de son mur de clôture sont accueillis favorablement, démontrant l'attention portée au bien au-delà de l'édifice lui-même. Cependant, quant au projet de construction de murettes pour clôturer la zone tampon, il est recommandé que le Comité invite l'État partie à soumettre davantage de détails, notamment en matière de signalétique et de suivi des normes urbanistiques à appliquer, afin de mieux comprendre l'apport du projet à la préservation du site.
Notant que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022 et devra être mis à jour, il conviendrait de demander à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.
Dans l'ensemble, toutes les 10 mesures correctives sont désormais en cours, voire finalisées, bien que les moyens financiers, en dehors des financements actuels, pour la conservation et la gestion durable restent précaires. Il convient aussi de rappeler que ces mesures correctives avaient été adoptées par le Comité en 2016, mais sans qu'un état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) n'ait été développé.
Par conséquent, il est noté avec appréciation que le développement du DSOCR est en cours de finalisation. Cette initiative consistant d'un programme de renforcement des capacités et d'accompagnement à distance et sur le terrain, conduit par CRAterre-ENSAG (Grenoble/France) et un consultant national en partenariat avec la Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC) visant l'ensemble des trois biens maliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (‘Tombeau des Askia’, ‘Tombouctou’ et ‘Villes anciennes de Djenné’) est mise en œuvre dans le cadre de la « Stratégie pour développer l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril dans la région Afrique 2021-2025 » du Centre du patrimoine mondial et appuyée financièrement par le Gouvernement de la Norvège dans plusieurs pays d'Afrique. Ce processus est donc salué et il est espéré que le développement du DSOCR et l'évolution positive constatée pour la réalisation des mesures correctives puissent orienter à court terme le bien vers un retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril.
En attendant, il est recommandé que le Comité décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril, et de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien.
Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.24
Tombeau des Askia (Mali) (C 1139)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
- Rappelant la Décision 44 COM 7A.3, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Exprime sa satisfaction que le « Projet de réhabilitation du Tombeau des Askia », financé par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits (ALIPH), a permis une importante mobilisation dynamique par l'État partie et la communauté locale en faveur d'une conservation, d'une gestion et d'une promotion efficace du bien à travers un ensemble de mesures sur le bien et sa zone tampon, et encourage fortement l'État partie à poursuivre dans cette voie, tout en veillant à une accélération de la mise en œuvre du projet pour combler les retards administratifs rencontrés ;
- Apprécie également la mise en place d'un Comité national du bouclier bleu et pour avoir réussi à mobiliser des fonds additionnels pour la documentation et l’aménagement des sépultures historiques de la nécropole auprès du Fonds du patrimoine mondial africain (FPMA), et réitère sa demande à l'État partie de coordonner avec les différents partenaires et bailleurs de fonds les projets développés pour la mobilisation de fonds, afin d'assurer une plus grande cohérence entre les actions et de prévoir la mise en place d'un système de concertation entre ces partenaires en vue d'un suivi efficace,
- Remercie l'État partie de l'avoir informé de l'abandon du projet d’aménagement de parkings devant la porte principale du bien et derrière la route bitumée ;
- Note avec appréciation les plans pour améliorer la visibilité du bien en réduisant de la hauteur de son mur de clôture ;
- Accueillant favorablement les efforts déployés également sur la zone tampon, notamment en vue d'un projet de construction de murettes pour clôturer la zone tampon, invite cependant l'État partie à soumettre davantage de détails, notamment en matière de signalétique et de suivi des normes urbanistiques à appliquer au Centre du patrimoine mondial afin de mieux comprendre l'apport du projet à la préservation du site ;
- Note que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022, et demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Note avec satisfaction que les 10 mesures correctives sont désormais toutes en cours de mise en œuvre, mais exhorte l'État partie à assurer une pérennité des moyens techniques et financiers pour la conservation et la gestion durable du bien ;
- Exprime son appréciation qu'un programme de renforcement des capacités et d'accompagnement à distance et sur le terrain, appuyé par le Fonds du patrimoine mondial, pour le développement de l'état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) pour chacun des trois biens maliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est en cours de finalisation ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session;
- Décide de continuer d'appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide de maintenir Tombeau des Askia (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
- Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
- Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
- Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
- Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
- Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
- Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
- Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
- Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.24
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A,
- Rappelant la Décision 44 COM 7A.3, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Exprime sa satisfaction que le « Projet de réhabilitation du Tombeau des Askia », financé par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits (ALIPH), a permis une importante mobilisation dynamique par l'État partie et la communauté locale en faveur d'une conservation, d'une gestion et d'une promotion efficace du bien à travers un ensemble de mesures sur le bien et sa zone tampon, et encourage fortement l'État partie à poursuivre dans cette voie, tout en veillant à une accélération de la mise en œuvre du projet pour combler les retards administratifs rencontrés ;
- Apprécie également la mise en place d'un Comité national du bouclier bleu et pour avoir réussi à mobiliser des fonds additionnels pour la documentation et l’aménagement des sépultures historiques de la nécropole auprès du Fonds du patrimoine mondial africain (FPMA), et réitère sa demande à l'État partie de coordonner avec les différents partenaires et bailleurs de fonds les projets développés pour la mobilisation de fonds, afin d'assurer une plus grande cohérence entre les actions et de prévoir la mise en place d'un système de concertation entre ces partenaires en vue d'un suivi efficace,
- Remercie l'État partie de l'avoir informé de l'abandon du projet d’aménagement de parkings devant la porte principale du bien et derrière la route bitumée ;
- Note avec appréciation les plans pour améliorer la visibilité du bien en réduisant de la hauteur de son mur de clôture ;
- Accueillant favorablement les efforts déployés également sur la zone tampon, notamment en vue d'un projet de construction de murettes pour clôturer la zone tampon, invite cependant l'État partie à soumettre davantage de détails, notamment en matière de signalétique et de suivi des normes urbanistiques à appliquer au Centre du patrimoine mondial afin de mieux comprendre l'apport du projet à la préservation du site ;
- Note que le plan de gestion et de conservation du bien a expiré en 2022, et demande à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Note avec satisfaction que les 10 mesures correctives sont désormais toutes en cours de mise en œuvre, mais exhorte l'État partie à assurer une pérennité des moyens techniques et financiers pour la conservation et la gestion durable du bien ;
- Exprime son appréciation qu'un programme de renforcement des capacités et d'accompagnement à distance et sur le terrain, appuyé par le Fonds du patrimoine mondial, pour le développement de l'état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) pour chacun des trois biens maliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est en cours de finalisation ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session;
- Décide de continuer d'appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide de maintenir Tombeau des Askia (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.